Certaines espèces ne peuvent pas être régulées dans toute la France mais sur quelques départements, elles peuvent être visées par des opérations de régulation après que des dégâts importants soient constatés. C’est le cas du choucas des tours dont 7000 pourront être régulés cette année suite à une décision de la préfecture.
Le choucas responsable de nombreux dégâts.
Dans les Côtes d’Armor, le choucas est une vraie bête noire pour les agriculteurs. Depuis quelques années, l’oiseau est responsable de milliers d’euros de dégâts sur les cultures et les agriculteurs ont donc demandé à ce que les autorités prennent des dispositions.
En 2024, les déclarations de dégâts sur les cultures céréalières concernent plus de 300 hectares pour un total de près d’un million d’euros.
Face à l’ampleur des dégâts dans le département, la préfecture a décidé d’autoriser la destruction de 7000 choucas auprès de la Chambre d’agriculture.
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Un arrêté qui devrait (encore) être attaqué.
La question de la régulation du choucas des tours est une question épineuse pour les autorités puisque l’espèce est en principe protégée.
Malgré tout, des autorisations peuvent exceptionnellement être délivrées par les préfectures afin de diminuer les dégâts causés sur les surfaces agricoles comme c’est le cas dans les Côtes-d’Armor.
Pour autant, les associations écologistes n’acceptent pas cette méthode et attaquent régulièrement en justice les arrêtés préfectoraux sur le sujet.
Le dernier arrêté avait d’ailleurs été cassé par la Cour administrative d’appel de Nantes qui avait estimé que les mesures alternatives n’avaient pas été suffisamment exploitées pour lutter contre les dégâts des choucas.
Cette fois, la préfecture a expliqué qu’elle avait pris suffisamment de dispositions qui justifient l’autorisation de régulation comme :
- réduction du nombre de prélèvements autorisés ;
- préalablement à toute intervention un constat de dégâts significatifs et d’un nombre important de choucas doit être constaté et enregistré dans l’outil de signalement ;
- toute intervention en destruction de choucas est subordonnée au constat par un référent de la mise en œuvre par l’exploitant d’une solution alternative sur ses premiers semis (canon, épouvantail, semis plus profonds, répulsif…) et à son échec ; une mesure alternative réaliste se doit d’être tentée.
Ces explications n’arrêteront assurément pas les associations animalistes de se positionner contre ce nouvel arrêté et la justice devra donc statuer sur les nouvelles mesures.
Une réflexion sur « 7000 choucas pourront être régulés dans les Côtes-d’Armor cette année »
Un arrêté qui sort 5 ou 6 semaines après les premiers semis de maïs.
C’est un peu tard !