Chasse aux pantes : la FNC et les Fédérations du Sud-Ouest dénoncent une décision du Conseil d’État « injuste et inacceptable »

Hier soir, les associations animalistes se félicitaient de savoir que le Conseil d’État s’était rangé de leur côté en validant le recours de la LPO et de One Voice avec une suspension immédiate de la chasse de l’alouette aux pantes. Cette décision a évidemment fait bondir les chasseurs du Sud-Ouest qui se sont rassemblés derrière la Fédération Nationale des Chasseurs pour un communiqué sur la question.

« Le verdict du mépris ».

Pour les pantayres, c’est un peu le ciel qui leur tombe sur la tête. Alors que des études scientifiques ont été menées sur le terrain, qu’il a été démontré par les chasseurs que le quota de prélèvement accordé correspond à 0.062% de la mortalité naturelle de l’espèce et qu’il s’agit d’une tradition ancrée dans le patrimoine local, le Conseil d’État a décidé de balayer tous les arguments des chasseurs d’un revers de la main et de suspendre une fois de plus la chasse aux pantes.

Même en ce qui concerne les arguments du ministère de la Transition Écologique, le juge qui a pris cette décision na visiblement pas pris le temps de les examiner.

Le texte qui encadrait la chasse aux pantes respecte en tous points la directive « oiseaux » ainsi que le droit Européen mais visiblement, l’idéologie a pris le pas sur l’impartialité dans notre pays.

Colère des Fédérations Départementales et de Willy Schraen.

Nous avons pu contacter plusieurs Fédérations du Sud-Ouest concernées par cette suspension et le sentiment d’injustice est profond.

Localement, on a clairement l’impression que tout était jugé d’avance et que les arguments scientifiques apportés par les chasseurs et le ministère ne changent rien, le juge a préféré l’obscurantisme et l’idéologie plutôt que les faits…

Willy Schraen aussi a pu réagir suite à cette suspension, et le sentiment des Fédérations du Sud-Ouest semble largement partagé :

« Ce verdict de la honte illustre une dérive inquiétante : la justice administrative se transforme en bras armé d’associations idéologiques, au mépris du droit et du bon sens. Ce n’est pas la biodiversité que l’on protège, c’est une vision punitive de l’écologie que l’on impose, en piétinant la ruralité et ses traditions. Il est hélas déjà écrit que l’ensemble des activités liées avec le vivant qu’elles oient passionnelles ou professionnelles subiront, un jour ou l’autre cette doxa verte. C’est un déni pour notre démocratie ! Dans ce contexte, je comprends la réaction des chasseurs pleine d’incompréhension et de colère. Comment accepter qu’une autorisation de chasser soit donnée par un arrêté ministériel en août et ne le soit plus en septembre pour une espèce en excellent état de conservation ! La FNC demande à tous les parlementaires nationaux et européens, qui comme nous souhaitent défendre les traditions françaises et l’histoire de notre pays, de s’unir urgemment pour changer la directive «oiseaux» dont l’interprétation contredit l’un des textes fondateurs de l’Union européenne visant à faire respecter les cultures et traditions locales au sein de l’Europe. Il est sûr que le tocsin sonne chaque jour un peu plus fort dans les campagnes françaises, et même si les technos de Bruxelles et les juges du Conseil d’Etat s’en amusent sûrement, je pense que les politiques feraient bien d’y tendre rapidement l’oreille… »

La bataille en référé a été perdue mais la bataille juridique va se poursuivre sur le fond et la FNC semble déterminée à gagner cette dernière. En attendant, les pantayres se retrouvent une fois de plus obligés de plier les filets et d’attendre que l’administration daigne accorder son dernier jugement.