Les dégâts causés par le grand gibier sur les cultures est une problématique que la Fédération Nationale des Chasseurs souhaite travailler sérieusement depuis la rentrée en annonçant clairement ses ambitions dans son dernier point presse. Parmi les arguments avancés sur un aménagement de la gestion des indemnités, elle pointe du doigt un système qui ne met pas assez l’accent sur la prévention et la protection des cultures.
Dégâts de sanglier synonyme d’indemnisation?
Cette année, on l’aura compris, les Fédérations de chasse veulent que la question des indemnisations des dégâts de gibier soit abordée. La FNC plébiscite une réforme urgente du système actuel qui possède selon elle de nombreuses lacunes.
Parmi les arguments avancés, le fait est que les agriculteurs ont pris cette habitude de se tourner vers les chasseurs dès que des dégâts sont commis sur des cultures.
C’est devenu un véritable réflexe que les chasseurs aimeraient pourtant éviter.
Le système devrait promouvoir la prévention et inciter les agriculteurs à limiter l’exposition aux risques.
Des dispositifs de prévention existent.
Il serait logique que, comme pour les dégâts causés par le loup sur les élevages, une procédure de prévention des cultures soit mise en place avec des clôtures, des équipements d’effarouchement ou la présence de cultures répulsives soit demandées avant de procéder à des indemnisations systématiques.
Peu d’agriculteurs investissent réellement dans la prévention et la protection de leurs cultures puisque beaucoup comptent aussi sur le fait que les chasseurs vont payer en cas de dégâts.
Les Fédérations de chasse veulent faire bouger les lignes et pour cela, une motion a d’ailleurs été votée et devrait geler les petits dossiers d’indemnisation pour cette saison 2025-2026 tant que l’État ne s’engagera pas dans une réforme du système actuel ou qu’il ne soutiendra pas plus les chasseurs dans le paiement de ces factures.