Le monde évolue, nos sociétés modernes évoluent et il est donc impossible que la chasse n’évolue pas elle aussi. Que ce soit dans sa pratique, sa réglementation ou dans son mode de fonctionnement, la chasse se modernise, se transforme et s’adapte. La Fédération Nationale des Chasseurs est généralement le chef d’orchestre de ces transformations et il y en a une qui concentre toute son attention pour cette nouvelle saison de chasse : la réforme de l’indemnisation des dégâts de gibier.
« Dégâts de gibier : il est temps d’arrêter l’hypocrisie ».
C’est lors d’un point presse que la FNC a communiqué sur sa volonté de faire bouger les lignes en ce qui concerne l’indemnisation des dégâts de gibier.
Willy Schraen a d’emblée expliqué que la continuité de ce système qui fait des chasseurs les seuls payeurs est parfaitement injuste et que ce n’est pas à eux de supporter toute cette charge financière :
« Combien de temps, encore, allons nous tolérer l’hypocrisie qui entoure le système d’indemnisation des dégâts de gibier?
Chaque année, des millions d’euros s’évaporent pour compenser des cultures agricoles ravagées par des sangliers toujours plus nombreux… Et rien ne change. Pire : on fait semblant de croire que les chasseurs seuls, pourront continuer à payer l’addition pour des dégâts qu’ils ne peuvent pas maîtriser totalement.
Non! Les chasseurs ne sont pas responsables de la prolifération des sangliers. Cessons de culpabiliser ceux qui paient et qui font le « job »! Ce système est injuste et ruineux. »
Notre Président n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que si des tentatives de réformes ont été lancées par quelques élus, ces projets de loi sont restés depuis dans les tiroirs du Sénat et de l’Assemblée Nationale tandis que les chasseurs continuent de payer.
Une difficulté à réguler exacerbée par des territoires entiers non chassés.
Comme le rappelle la FNC, s’il y a beaucoup à dire sur ce système qui arrive en bout de course, la difficulté principale et l’inégalité qui réside dans le mode d’indemnisation actuel est surtout basé sur le fait que des territoires entiers échappent à la régulation.
De nos jours, des personnalités, des associations, des métropoles ou des communes cherchent à interdire aux chasseurs de chasser sur des territoires entiers sous couvert d’idéologie et/ou d’électoralisme.
Il n’est pas logique que les chasseurs doivent encore payer pour ces parcelles sur lesquelles les grands animaux, et notamment les sangliers, se reproduisent à grande vitesse.
La FNC a donné une estimation portée à environ 30% du territoire de France Métropolitaine qui ne serait pas ou peu chassé.
Bien d’autres arguments sont apportés par la FNC pour s’engager en faveur d’une réforme de l’indemnisation des dégâts du grand gibier mais c’est un constat de départ suffisant pour comprendre que les choses doivent bouger rapidement dans les mois à venir pour éviter que le système ne finisse par s’effondrer.