Le 24 juillet 2025, alors qu’il se rendait sur une intervention dans le secteur de Montgaillard (Hautes-Pyrénées), l’hélicoptère de la gendarmerie, le Choucas 65, a heurté une buse en plein vol. L’appareil évoluait à près de 200 km/h lorsqu’il a été percuté de plein fouet. Sous la violence du choc, la vitre avant de la cabine a volé en éclats.
À bord se trouvaient des secouristes du PGHM de Pierrefitte-Nestalas ainsi qu’un médecin du Samu 65. Malgré l’explosion du plexiglas et l’ampleur des dégâts, le pilote est parvenu à poser l’hélicoptère en urgence, sans que personne ne soit blessé.
« Le pilote a réussi à éviter une première buse, mais une seconde a surgi face à l’appareil », raconte le major Norbert Billia, commandant de la section aérienne de la gendarmerie des Hautes-Pyrénées.
Un risque aviaire rare mais bien réel
Le danger que représentent les oiseaux pour les aéronefs existe, même s’il reste marginal. « Ce genre d’accident est très rare », souligne le major Billia. « Entre le printemps et septembre, la vigilance est accrue car la présence de rapaces est importante dans les Pyrénées. Nous faisons tout pour les éviter, mais certains apparaissent au dernier moment. »
L’appareil immobilisé à Laloubère
Le Choucas 65 est désormais immobilisé sur la base aérienne de Laloubère, près de Tarbes, en attendant d’importantes réparations. Pour assurer la continuité des missions de secours en montagne, la gendarmerie s’appuie provisoirement sur l’hélicoptère de l’Ariège ainsi que sur le Dragon 64, l’appareil de la sécurité civile basé à Pau.
Grâce à la maîtrise du pilote et au calme de l’équipage, cet incident impressionnant s’est soldé sans blessés, mais rappelle la fragilité des interventions aériennes en montagne.