Depuis des années, le Parc Animalier des Pyrénées est une institution dans le Sud-Ouest à l’image de son fondateur Serge Mounard, très connu pour son implication dans la protection de la biodiversité. Pourtant, une enquête a ciblé le parc après un signalement anonyme il y a plusieurs années. Cette enquête a finalement mis en lumière une activité sombre menée par le parc dans le trafic illégal d’espèces protégée.
Une enquête débutée en 2015.
L’enquête qui concerne le Parc Animalier des Pyrénées n’est pas récente puisqu’elle a été déclenchée par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) devenu depuis l’OFB en 2015.
Dix ans plus tard, l’enquête a pu aboutir à une vaste opération judiciaire pour des faits de trafic d’espèces protégées.
Plusieurs départements et de nombreux acteurs impliqués dans le réseau ont été interpellés par les autorités, dont plusieurs personnes du Parc Animalier des Pyrénées et son fondateur Serge Mounard.
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Selon les éléments de l’enquête, le directeur du parc aurait validé la présence d’oiseaux et de mammifères issus de ce trafic pour qu’ils soient ensuite montrés au public et génèrent des revenus.
L’homme était pourtant très impliqué dans la protection de la biodiversité et voulait même créer un « camp des loups » sur le massif du Hautacam.
Plusieurs personnes impliquées dans le réseau.
Parmi les participants à ce trafic, un des soigneur du parc a également été interpellé. Il est suspecté de falsification de documents de marquage et de pose de puces d’identification frauduleuse. Serge Mounard a lui même avoué les faits, expliquant que cette méthode était utilisée pour compenser la mortalité élevée des espèces nées hors captivité.
Un ornithologue est également impliqué pour avoir capturé illégalement plusieurs espèces d’oiseaux protégés comme des rossignols ou des chardonnerets.
Ce réseau massif s’étend sur un large territoire dans toute la France et remonte même jusqu’en Belgique comme le rapporte France Info.
Au final, 13 personnes vont comparaître devant le tribunal de Cahors le 19 juin prochain pour trafic d’espèces protégées en bande organisée.