Au début du mois prochain, du 3 au 11 septembre, un grand rassemblement évangélique des gens du voyage est prévu sur la commune Grostenquin, au sud-est de Metz, durant lequel entre 30.000 et 40.000 pèlerins vont se retrouver. La rencontre aura lieu sur le site de l’ancienne base aérienne et les chasseurs seront manifestement mis à contribution durant ces quelques jours.
L’importance de cet évènement et la foule qui va se rendre sur place a obligé les autorités à mobiliser des moyens humains et matériels importants pour encadrer au mieux les milliers de personnes qui se rendront sur ce qui va devenir une véritable ville l’espace de quelques jours.
Certains viennent de très loin pour participer à ce rassemblement évangélique Tzigane organisé par l’association Vie et Lumière et plusieurs milliers de véhicules sont d’ores et déjà arrivés sur place.
Cette soudaine affluence dans une commune qui ne compte d’ordinaire qu’aux alentours de 600 habitants a forcé la préfecture à prendre quelques dispositions. Plusieurs arrêtés ont été mis en place par exemple pour interdire la chasse ou certaines zones de stationnement et sécuriser au mieux l’évènement. Certains médias en mal d’audience crient déjà à la stigmatisation mais la réalité est bien plus basique car, peu importe le type de rassemblement, passer de 600 personnes qui vivent sur le territoire d’une commune à plus de 30.000 représente un véritable défi, même pour quelques jours.
En ce qui concerne les chasseurs, ces derniers vont être mis à contribution auprès des services de l’OFB et de la gendarmerie afin de surveiller que l’interdiction de chasser soit bien respectée. Sous le coup des arrêtés préfectoraux, toutes les actions de chasse sur les secteurs concernés seront assimilées à du braconnage et donc sévèrement sanctionnées.
C’est dans un communiqué adressé aux chasseurs que la Fédération a informé ses adhérents du fait que l’Office Français de la Biodiversité et la gendarmerie « souhaitaient associer les chasseurs locaux au dispositif de surveillance mis en place ». L’objectif est bien évidemment de prévenir tout acte de braconnage mais aussi la circulation avec des engins motorisés dans les milieux naturels ou les actes de pollution des eaux. Ils seront également habilités à remonter toutes les infractions concernant l’environnement, comme les dépôts sauvages de déchets par exemple.
Il ne s’agit bien évidemment que de surveillance et il n’est pas demandé aux chasseurs d’intervenir en cas d’infraction constatée, contrairement à ce que l’on peut lire dans certains journaux. Il leur suffira de récolter suffisamment d’éléments avant de contacter l’OFB ou la gendarmerie en fonction de l’infraction constatée.