Dimanche 15 octobre, plusieurs manifestants se sont rassemblés sur le massif de la Chartreuse en Isère afin d’exprimer leur mécontentement sur le fait qu’une partie du massif est inaccessible aux promeneurs et randonneurs. Cette partie appartient à un propriétaire privé qui a décidé de ne plus accepter d’ouvrir ses terres au grand public.
L’affaire du massif de la Chartreuse prend de l’ampleur.
Déjà en septembre dernier, les premiers grincements de dents se faisaient entendre du côté des promeneurs et des randonneurs qui n’admettent pas qu’une partie du massif de la Chartreuse leur soit fermée.
En effet, 750 hectares situés parmi les 4400 que compte le parc naturel sont une propriété privée et le propriétaire des lieux ne souhaite plus que le grand public s’y rende sans autorisation.
Cette histoire qui a débuté dans les journaux locaux a pris de l’ampleur, au point de figurer aujourd’hui dans des reportages diffusés à la télévision.
Dimanche dernier, des randonneurs, des promeneurs et des écologistes se sont rendus sur le massif pour manifester de leur mécontentement face à cette interdiction d’entrer librement sur ce qui est pourtant une propriété privée.
Ils étaient environ 400 à avoir battu les chemins, en réclamant un accès libre et immédiat aux parcelles concernées comme s’il s’agissait d’un droit inaliénable que de pouvoir profiter de la propriété privée d’autrui sans son consentement.
Les manifestant jalousent les chasseurs.
Là ou le bas blesse, c’est que si les promeneurs ne sont plus les bienvenus dans la propriété privée du Marquis de Qinsonas-Oudinot, les chasseurs peuvent encore avoir l’accès aux terres selon les autorisations qu’il accorde.
Cette décision génère donc la colère des randonneurs mais c’est aussi pour cette raison que des écologistes et autres animalistes se sont rendus sur place, peut-être même pour la première fois de leur vie.
Bien que la présence des chasseurs sur cette partie du massif engendre une jalousie palpable parmi les promeneurs, la manifestation a rapidement pris une tournure de lutte des classes. Des chants ont été entonnés dans lesquels le propriétaire est représenté comme « le méchant bourgeois » et les manifestants comme « les pauvres gueux » qui n’ont rien sauf le massif pour se promener.
Un changement de législation est demandé par les promeneurs.
Le droit de propriété privée est frontalement visé dans cette affaire. Le collectif qui a déposé une pétition contre l’interdiction d’accéder à l’intégralité du massif demande même à ce que la législation soit modifiée pour que n’importe qui puisse venir sur vos terres et y faire n’importe quoi.
L’un des membres du collectif concerné explique leur vision des choses auprès des journalistes de France 3 :
« Malgré le fait que vous soyez propriétaires, les gens ont le droit de traverser ce territoire, ce domaine, suivant certaines règles comme par exemple, l’interdiction de camper à moins de 150 mètres d’une habitation. Il existe un droit d’accès à la nature qui prévaut sur le droit à la propriété privée. »
Le rubicon a donc été franchi et en prenant l’excuse de se calquer sur le modèle scandinave, il est désormais question de jeter le droit de propriété privée par la fenêtre pour instaurer le « droit d’accès à la nature ».
Cette volonté de spoliation des propriétés privées est de plus en plus présente dans la mouvance écologiste. Willy Schraen avait lui même lancé l’alerte sur le sujet dès le mois de juillet dernier mais cette fois, c’est l’intégralité du droit de propriété privée qui est remis en cause et pas simplement le droit de chasse.
Source et photo reportage France 3 Auvergne Rhône-Alpes.