Les ruraux en ont assez de subir les ordres donnés par les urbains et c’est clairement le sentiment qui ressort de la manifestation qui a eu lieu ce jeudi 07 août devant la mairie de Millevaches. La manifestation visait à se faire entendre sur le dossier du loup, après que l’annonce officielle de la naissance de 4 louveteaux ait été publiée sur la région.
600 personnes rassemblées contre le loup en Corrèze.
C’est un premier rassemblement, qui s’est fait quasiment au pied levé sous l’impulsion des agriculteurs qui doivent déjà se battre sur plusieurs front pour défendre leur profession et pourtant la mobilisation a été suivie.
Près de 600 personnes se sont rassemblées dans la soirée de ce jeudi 07 août, devant la mairie de Millevaches, pour faire entendre leur colère.
En cause : la lenteur administrative des autorisations prises pour lutter contre les attaques de loups. Alors que l’Europe a récemment déclassé le prédateur dans son niveau de protection, la législation Française n’a pas suffisamment évolué pour permettre aux éleveurs de protéger correctement leurs troupeaux.
Tandis que les animalistes se félicitent de la naissance de 4 louveteaux suivis depuis déjà plusieurs mois par l’OFB, les éleveurs savent que l’augmentation du nombre de prédateurs dans la région est synonyme de plus d’attaques.
La FDSEA qui avait lancé le mouvement n’a pas été seule et a été rejoint par d’autres corporations, dont la Fédération des chasseurs de Corrèze qui a appelé ses adhérents à venir manifester aussi devant la mairie de Millevaches.
Un premier rassemblement important contre le loup.
Jusqu’ici, la question du loup était surtout débattue au sein des groupes de gestion de l’espèce, dans les Fédérations et entre les syndicats mais c’est l’une des premières fois qu’un rassemblement aussi important voit le jour pour protester contre le retour massif du loup en France.
La différence est de taille avec les rassemblements menés par les pro-loups et autres animalistes, qui peinent à mobiliser dix personnes tandis que ce jeudi, ils étaient près de 600.
Cette mobilisation doit réellement faire prendre conscience aux autorités que les ruraux en ont assez de subir les idéologies et qu’il est nécessaire de prendre en compte l’avis des gens de terrain, qui vivent au quotidien sur les territoires, au contact du vivant.