Ce lundi 6 février, un message a été posté sur les réseaux sociaux par l’avocat d’un éleveur ayant reçu une lettre d’intimidation parce qu’il avait pour projet de placer des vaches sur des terres dont il est le propriétaire à Adainville, non loin de la forêt de Rambouillet.
Difficile de lire cette lettre anonyme sans ressentir une profonde colère lorsque l’on est issu du monde rural. Une missive pleine de culot, de mépris et de dédain pour l’agriculteur visé alors que celui-ci ne fait qu’exercer son métier.
Quel est le problème?
Simplement quelques voisins des terrains concernés qui ne souhaitent pas avoir de vaches dans leur environnement proche car « Ces près sont dévolus au foin depuis des décennies et forment un environnement agréable et paisible le long duquel il est doux de se balader ».
Franchement on croit rêver. Un éleveur devrait donc mettre entre parenthèse son activité professionnelle ou trouver autre chose à faire sur sa propriété car le voisinage a décidé que les vaches n’étaient pas suffisamment haut de gamme pour faire partie de leur environnement pendant la balade?
Au-delà du fait de proposer la continuité de produire du foin sur les terrains visés ou d’y placer des chevaux ou des moutons qui « procurent du lait et de la laine », l’auteur de cette lettre anonyme menace également l’éleveur de l’attaquer en justice s’il décide de ne pas écouter les intimidations et de placer des vaches sur sa propriété.
Malheureusement, ce genre de menaces concerne de plus en plus d’agriculteurs à travers toute la France et est bien symptomatique du fait que certains se croient tout permis en ce qui concerne les terrains privés, au point de vouloir décider à la place des propriétaires comment les gérer.
Lettre d’intimidation anonyme reçue ce matin par un éleveur dont je suis l’avocat. C’est hélas le quotidien de beaucoup de nos #agriculteurs ! #Adainville pic.twitter.com/1dv8evfrwB
— Timothée Dufour (@Timothee_Dufour) February 6, 2023
Les abrutis qui supportent pas les vaches à la campagne
Qu’ils retournent en ville et qu’ils laissent la ruralité tranquille