En 2013, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC), l’Institut Scientifique Nord-Est Atlantique (ISNEA) et l’Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau (ANCGE) ont signé une Convention de partenariat afin de relancer la lecture des ailes d’anatidés et de vanneau huppé en France.
Cette étude ambitionnait alors de s’appuyer sur les chasseurs de gibier d’eau en les incitant directement à participer. L’objectif : couper l’aile de l’anatidé prélevé à la chasse, placer cette dernière dans une enveloppe spécialement créée pour l’étude et remplir les informations demandées directement sur l’enveloppe.
Dans le cadre de la Convention tripartite, la FNC, structure nationale de référence, a la charge du financement de l’opération. L’ISNEA s’occupe de la partie scientifique et de la valorisation des données à travers la rédaction d’article de recherches et de rapports annuels L’ANCGE a en charge la partie opérationnelle de l’étude. Son responsable National, Olivier BERTHOLD, s’occupe de gérer le réseau.
L’ANCGE propose des journées de formation à la lecture d’ailes. Ces formations visent à rendre autonome les chasseurs souhaitant s’inscrire dans le projet et qui sont désireux d’apprendre à lire des ailes d’anatidés.
Par la suite, les chasseurs formés, qu’ils soient indépendants, liés à une association départementale ou à une fédération ont la charge de développer localement un réseau de collecteur. En 2018 le nombre de récolteurs d’ailes en France est d’environ 650 et le nombre de lecteur d’ailes est de 220.
Chaque année, les experts nationaux de l’ANCGE, réalisent un contrôle de 10% de l’échantillon de la récolte. Les ailes sont donc lues une seconde fois. L’objectif de cette opération est d’estimer le taux d’erreur et de démontrer ainsi que ce dernier est faible. Cet autocontrôle permet de faire valider l’étude sur la scène internationale scientifique.
Seules les ailes ayant suivies le mode opératoire sont conservées pour l’analyse. La méthodologie n’est pas complexe mais elle doit être réalisée comme suit :
- Déterminer l’espèce et, si possible, le sexe
- Peser l’oiseau entier au gramme près.
- Couper l’aile droite au niveau de l’épaule en prenant les plumes scapulaires
Il est absolument nécessaire qu’un oiseau soit représenté par une seule et unique aile. Au cas où l’aile droite est trop abîmée, il est possible de prélever l’aile gauche mais dans ce cas-là, les deux ailes doivent être placées dans l’enveloppe de prélèvement. - Consigner les résultats sur l’enveloppe de prélèvement distribuée qui comporte deux catégories de renseignements :
- Les renseignements obligatoires :
Il s’agit du département, date et heure de prélèvement de l’oiseau ainsi que l’espèce et le poids. - Les renseignements facultatifs :
Principalement le mode de chasse et la commune de prélèvement. Tout en étant facultatif, ils constituent néanmoins des données intéressantes sur la distribution des oiseaux et leurs chasses. Les coordonnées du chasseur qui permettent d’envoyer à cette personne, si elle le désire, les résultats d’analyses d’ailes
- Les renseignements obligatoires :
- Mettre l’aile, sans la faire sécher, dans l’enveloppe de prélèvement. L’enveloppe est gratuite et peut-être délivrée par un membre de l’ANCGE ou via une association locale participant à l’étude.
- Placer l’enveloppe au congélateur en attendant l’envoi des prélèvements.
Cette étude permet d’obtenir des données sur l’âge ratio (pourcentage de jeune et d’adulte sur la population prélevée), le sexe ratio (pourcentage de mâle et de femelle sur la population prélevée) et le suivi temporel du poids des espèces concernées par catégorie. Ce travail est très important car nous savons aujourd’hui que la viabilité des populations est liée à ces deux premiers paramètres. Cela permet également de comprendre l’impact des sites de reproduction sur la dynamique des populations des espèces chassées en France. Additionnée à d’autres données et d’autres études, l’analyse des prélèvements par la lecture d’ailes a pour objectif d’augmenter les connaissances en matière d’espèces migratrices et de comprendre certains de leurs fonctionnements et adaptations vis-à-vis de différents critères.
Les données, les premières constatations et les conclusions tirées de cette étude aident les chasseurs et les scientifiques dans les discussions nationales et internationales. Elles permettent de continuer à chasser durablement des espèces dont l’état de conservation est stable. Elles s’opposeront également aux données fallacieuses brandies régulièrement par les opposants à la chasse.
En 2013, l’étude a démarré humblement. Puis, les années suivantes, elle a rencontré un franc succès aussi bien en termes de nombre d’ailes retournées que d’implication. 2 000 ailes ont été récoltées en 2013-2014, puis 8 000 ailes en 2014-2015, 11 000 ailes en 2015-2016, et enfin plus de 17 600 en 2016-2017. En 2017-2018, le nombre d’ailes retournés a diminué, non pas à cause d’une baisse d’implication des chasseurs mais davantage à cause d’une migration faible lors de cette saison, provoquant une régression des prélèvements cynégétiques sur l’ensemble du territoire National.
Géographiquement, la totalité des régions métropolitaine participe à l’étude. A noter que depuis deux ans, c’est le département de la Vendée qui a collecté le plus important nombre d’ailes, grâce à un réseau solide et sérieux de collecteurs.
Pour cette nouvelle saison, l’ANCGE souhaite mettre l’accent sur une espèce en particulier : le Fuligule milouin. Cette espèce, actuellement en déclin, risque de voir son statut modifié en fin d’année. Augmenter le nombre d’ailes retournées pour cette espèce permettra d’atteindre un échantillon suffisant pour pouvoir mesurer et comprendre la baisse de ses effectifs. Par exemple le pourcentage de jeunes par rapport à la totalité des prélèvements est une information particulièrement importante. La consigne n’est pas de prélever davantage, mais bien, qu’en cas de prélèvement de cette espèce, un maximum de données puisse être retourné.
La FNC, l’ISNEA et l’ANCGE sont tous convaincus que la pérennité de la chasse aux gibiers d’eau passera en partie par la mise en œuvre et le suivi d’études scientifiques. Les chasseurs sont à la base de la collecte puisqu’ils sont maitres de leurs prélèvements et de leurs activités cynégétiques. Leur implication est donc indispensable car collecter une aile c’est devenir acteur de la préservation des espèces et de la défense de la chasse.
Si vous souhaitez collecter des ailes et participer à ce projet, voici liste de tous les collecteurs département par département qui pourront vous renseigner
Nous remercions Olivier BERTHOLD et Pierrick FRANCOIS de l’ANCGE pour leurs collaboration à la rédaction de cet article.
8 réflexions sur « Le foie gras rayé de la carte par la maire de Strasbourg au nom du bien-être animal »
Je préfère une bonne terrine ou un excellent pâté
elle ,ont devrait l’éradiquer au non du bien être humain.
Ce n’est que la mairie.
Ces verts ils se refuse tous les plaisirs de la vie, que leur existence doit être triste, il doivent se faire crier à mourir.
C’est vrai qu’en compensation, beaucoup fument le pétard, ils voient pendant quelques instant la vie en rose.
Mais après leur fumette, ils sont dangereux sur la route. Imaginez ils voient des éléphants roses traverser les voies de circulation, de même ils entendent hurler les loups au pied de la cathédrale et les ours grimper au sapin.
Pas à Bordeaux, le maire a supprimé les fêtes de Noël, il ne sait pas que Noël n’est pas une fête mais le jour de la naissance de Jésus. Bon pour EELV c’est une tradition d’un autre temps qu’il faut supprimer.
C’est pratiquement de l’abus de pouvoir , tout au moins cette décision sans consultation n’est pas très démocratique .
Enlever le foie gras du menu alors que c’est une de nos fierté c’est ne pas respecter les agriculteurs et les éleveurs
Les producteurs locaux (grande région du foie gras) devraient porter plainte pour diffamation.
La nous avons un maire qui impose son choix pas celui des français. Une honte à cette région d’avoir Eli un écologistes a leur mairie, maintenant on voit leur niveau d’intelligence.
Maintenant c’est pas a mais 3 maires pour le foie gras et un maire contre le sapin de Noël. Les gens son assez bêtes pour voter pour eux. Normal c’est des vieux qui accepte rien ou des ecolo des villes qui viennent dans nos campagnes. Voilà comment tuer des producteurs. Les écologiste sont pour la pertes de nos artisans commerçant.
Les maires écolos se croient tout permis. Et le libre choix il est où. Les pertes d argent pour les producteurs ils sent foutues tout ce qui les intéresse c est virer la viandes de tous les plats pour nous obliger à bouffer du foin.