Charente : des grues cendrées positives à la grippe aviaire inquiètent les autorités

La découverte de trois grues cendrées infectées sur le département charentais pousse les services vétérinaires à imposer des mesures strictes de confinement des volailles. Ces mesures sont prises dans un contexte national préoccupant, alors que la France vient de rehausser son niveau d’alerte épidémique concernant l’influenza aviaire.

Le confinement obligatoire des volailles décrété sur la zone concernée.

Suite à la détection du virus H5N1 sur trois carcasses de grues dans les communes de Pleuville, Triac-Lautrait et Bonnes, la préfecture a pris des dispositions radicales.

Tous les éleveurs, professionnels comme particuliers, doivent comme souvent confiner leurs oiseaux sous abris.

Cette obligation fait suite à la confirmation officielle de l’infection le 31 octobre 2025 pour deux des oiseaux, puis récemment pour le troisième spécimen.

La mesure n’arrive pas par hasard : un foyer a déjà été identifié dans une basse-cour de particulier en Charente-Maritime voisine.

Les propriétaires d’oiseaux doivent surveiller tout comportement anormal de leurs animaux : refus de s’alimenter, silence inhabituel, troubles neurologiques comme une démarche bancale ou une tête retournée. Au moindre doute, un vétérinaire doit être consulté en urgence.

Une vague de grippe aviaire exceptionnelle qui s’annonce…

Les autorités sanitaires Françaises s’attendent à une aggravation rapide de la situation. Des centaines de grues ont déjà péri dans la Marne, et le pic migratoire attendu entre le 15 et le 20 novembre risque d’amplifier encore le phénomène.

Les services de l’État recommandent formellement d’éviter tout contact avec des oiseaux malades ou morts. L’Office Français de la Biodiversité a mis en place un numéro dédié (05 45 39 00 00) pour signaler les dépouilles d’oiseaux découvertes pour les promeneurs, chasseurs et autres usagers de la nature.

Cette recrudescence s’inscrit dans un contexte national tendu : le 22 octobre, la France a rehaussé son seuil d’alerte de « modéré » à « élevé ».

Une situation critique pour les éleveurs comme pour les passionnés de chasse aux migrateurs, déjà lourdement éprouvés par les vagues épidémiques de ces dernières années.