En Suisse comme partout en Europe, le loup pose de sérieux problèmes au monde rural qui essayent tant bien que mal de composer avec le retour du grand prédateur. Si les animalistes veulent forcer le monde à accepter sans concessions la présence du loup, même chez nos voisins helvètes les attaques sur les troupeaux ne passent plus.
Les éleveurs Suisses ont manifesté leur colère.
Le 06 avril dernier, des éleveurs du canton de Vaud se sont rendus à Lausanne pour manifester leur colère et leur impuissance face aux attaques de loups qui se multiplient dans la région.
Les éleveurs n’ont pas fait le déplacement les mains vides et ont exposé au grand jour, devant le siège du gouvernement, les moutons qui ont été tués durant l’attaque qui s’est produite le week-end.
En moins d’un mois, 30 moutons ont ainsi été tués par les loups et les éleveurs en ont assez de voir que rien n’est fait pour trouver des solutions.
Même si on le sait, les ruraux sont souvent bougons un peu partout en Europe, il est assez rare d’observer un tel mouvement chez nos voisins Suisses. Certains cantons sont même régulièrement cités comme des régions avant-gardistes en matière d’interdiction de la chasse par les écologistes Français, alors voir des éleveurs demander la régulation du loup dans ce pays peut mener à de nombreuses interrogations.
La cohabitation remise en question.
Les éleveurs n’en peuvent plus et ont décidé de faire savoir au gouvernement que la situation n’est plus tenable. Comme le rapporte l’article dédié à cette information du journal Le Temps, des éleveurs souhaitent sérieusement remettre en question la cohabitation avec le loup :
« On en a marre, nous voulons que le loup soit tué. On ne peut pas cohabiter, notre territoire est trop petit.»
L’élevage d’aujourd’hui est devenu une source de stress immense pour les propriétaires de troupeaux qui n’en dorment plus la nuit et sont obligés de vérifier que leurs bêtes ne subissent pas d’attaques, même dans les bâtiments.
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Le conseiller d’État en charge du dossier Vassilis Venizelos, élu des Verts, a appelé à l’apaisement et a affirmé qu’une autorisation de tir avait été délivrée pour abattre le loup responsable des attaques.
Du côté des associations de protection du loup, cette autorisation a été très mal perçue. Les militants affirment que la régulation ne résoudra pas le problème mais que les éleveurs doivent plutôt s’appuyer sur le triptyque clôtures électrifiés, chiens de protection et bergers.