Les associations animalistes travaillent sur différents dossiers qui représentent une sorte de totem pour elles. La protection de l’ours en fait partie et la moindre mesure demandée pour écarter l’ours de ce qu’il souhaite faire, même au dépens des êtres humains est attaqué en justice. Cette fois l’association One Voice qui avait déposé un recours contre l’effarouchement des ours Ariège n’a pas eu gain de cause.
L’ours avait attaqué des ruches en pleine journée.
A l’origine de cette demande d’effarouchement des ours, un fait divers plutôt insolite que nous avions relaté dans nos colonnes. Un ours avait en effet pillé des ruches en pleine nuit dans le village d’Auziat en Ariège.
Pour faire constater les dégâts, l’apiculteur a demandé aux agents de l’OFB de venir sur place et lorsqu’ils étaient sur les lieux, l’ours est revenu en plein jour pour voir s’il pouvait encore récupéré un peu de miel.
Suite à cet évènement, l’ours a été revu à proximité de plusieurs habitations et une demande d’effarouchement a été présentée à la préfecture qui a autorisé une intervention.
Les associations pro ours ne l’ont bien évidemment pas entendu de cette oreille et One Voice a décidé d’attaquer en justice l’arrêté pris par la préfecture d’Ariège.
Le tribunal de Toulouse a rejeté la requête de One Voice.
Jugeant que l’arrêté était tout à fait légal et permettait aux autorités de mettre en place des mesures pour éviter que l’ours ne continue de s’approcher des zones habitées sans lui porter préjudice, le tribunal administratif de Toulouse a rejeté le recours déposé par One Voice.
Si les animalistes estiment que l’effarouchement des ours constitue une source de stress immense pour les plantigrades, la préfecture salue une décision juste et mesurée.
Pour la préfecture, effaroucher les ours permet de sécuriser les zones d’habitations mais donne aussi des moyens aux éleveurs et aux bergers de sécuriser leurs troupeaux alors qu’ils ont déjà fait de nombreux efforts pour accepter la présence des grands prédateurs.
L’effarouchement ne met absolument pas en danger les ours et ne vise qu’à les effrayer en cas d’approche trop prononcée.
Pour autant One Voice considère que l’effarouchement des ours est synonyme de harcèlement envers l’espèce et affirme qu’elle attaquera en justice tous les prochains arrêtés pris en la matière par la préfecture Ariégeoise.