Alors que d’ici 3 ans, au mieux 10 ans si un moratoire est adopté, l’usage de la bille d’acier sera obligatoire sur tout le territoire national, nous avons voulu connaître la part des chasseurs qui n’ont pas à ce jour d’armes dites « éprouvées bille d’acier ».
Cette semaine, nous avons donc posé la question à nos internautes afin de savoir s’ils possèdent au moins un fusil éprouvé pour tirer de l’acier. 1118 personnes ont participé au sondage et le résultat est assez surprenant.
Cela fait 20 ans que l’acier est obligatoire en zone humide, on s’attendait à ce qu’une majorité de chasseurs aient au moins une arme estampillée de la fleur de lys (ndlr : qui veut dire « éprouvée acier »). Un anniversaire, un départ en retraite, ou tout simplement pour se faire plaisir, un chasseur a l’occasion de changer de fusil plusieurs fois au cours de sa vie, du moins c’est ce que l’on pensait.
Le résultat de notre sondage est sans équivoque avec 65 % des participants qui indiquent ne posséder aucune arme pour tirer de la bille d’acier. Alors que nous nous attendions à voir la balance pencher du côté du « oui », on apprend ainsi que 2/3 des chasseurs ne pourront pas tirer d’acier s’ils ne changent pas d’arme. À cela, il faut rajouter une pondération qui va continuer d’alourdir la balance car, inévitablement, il y a d’anciens chasseurs qui ne se connectent pas à Internet et qui sont potentiellement aussi en possession de vieux fusils.
Ce changement de législation, qui risque fort d’arriver plus tôt qu’on ne le souhaiterait, risque ainsi de pénaliser bon nombre de chasseurs. On voit ici et là, dans les réactions, que certains sont prêts à « raccrocher » si de nouvelles contraintes venaient à peser sur le monde de la chasse. Il faut là raison garder, car la vérité est qu’aujourd’hui, et encore plus demain, des substituts à l’acier existent et sont tout aussi efficaces que le plomb, tout en étant plus chers, il est vrai.
Cuivre, zinc, étain, tungstène, sont des matières que Tunet, Mary Arm ou encore Jocker (nous y reviendrons bientôt dans un prochain article) encartouchent depuis longtemps avec succès. Leur coût va inévitablement baisser avec les quantités qui vont augmenter, ce qui permettra au plus grand nombre de pouvoir utiliser leur ancien fusil sans peur de les abîmer. Il faut aussi prendre en considération que les chasseurs qui tirent le plus, et donc qui sont les plus impactés, ont eux bien souvent une arme éprouvée. On pense notamment aux chasseurs de migrateurs et même aux tireurs sportifs.
En revanche, la vraie question est : « que va-t-on faire des stocks de munitions en plomb si la législation change rapidement ? »
3 réflexions sur « 65 % des chasseurs ne possèdent pas d’arme éprouvée bille d’acier, selon notre sondage »
Sa ne sert a rien de nous faire changer les armes puisque deux pays ont déjà fait machine arrière .et déjà l achat de l’arme c’est déjà un coup pour des personnes comme nous .
non la question nes t pas « que va t on faire du stock de munitions » mais que va t on faire en étant obligé de payer des cartouches qui ont un rendement largement inférieur….
Encore un faux problème : si beaucoup d’armes n’ont pas le poinçon fleur de lys ça ne veut pas dire qu’elles ne sont pas éligibles pour l’obtenir après un passage au banc d’épreuve….
Par contre la toxicité de certaines grenailles ainsi que la dangerosité de la bille d’acier ou encore la létalité ainsi que la perte de portée sont à prendre en compte dans une tendance ou la souffrance animale est un élément majeur . Cette mascarade a l’exception peut-être du tir sportif est un piège subtil qui va nous étrangler demain si le nombre d’accidents repart à la hausse ou si le nombre d’animaux blessé justifie des attaques pour maltraitance animale. La responsabilité de l’état et du conseil de l’Europe doit être engagée pour éviter des contentieux qui vont attiser la sensibilité des non chasseurs et réduire à néant le fruit de nos efforts