La grippe aviaire n’est pas qu’une maladie qui fait d’énormes dégâts dans les élevages, c’est aussi une maladie qui touche les oiseaux migrateurs. Souvent, lors de détection d’un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène, les chasseurs de gibier d’eau étaient donc contraints de suspendre leurs activités, ce qui n’est désormais plus le cas dans le département du Nord.
La chasse pourra continuer malgré la grippe aviaire dans le Nord.
Six mois de négociations entre la Fédération des Chasseurs du Nord et les services de l’État viennent d’aboutir à un accord inédit.
Désormais, en cas d’apparition d’un foyer de grippe aviaire hautement pathogène dans un élevage, les chasseurs de gibier d’eau pourront continuer leur activité selon des règles sanitaires strictes. C’est un vrai soulagement pour les chasseurs après les crises de 2021 et 2023 qui avaient laissé un goût amer chez les sauvaginiers nordistes…
Pour bénéficier de ce maintien d’activité lors d’une crise sanitaire, les chasseurs de gibier d’eau devront se plier à trois exigences non négociables.
A lire aussi : Gard : un chasseur découvre un renard contaminé par l’influenza aviaire hautement pathogène
Chaque détenteur d’appelants doit tenir un registre à jour et le déclarer auprès de la FDC59.
Une autorisation de transport, valable une saison, devient également obligatoire.
Enfin, tous les sauvaginiers devront valider une formation de bio-sécurité via un tutoriel vidéo d’un quart d’heure, donnant lieu à un engagement formel de respecter les consignes.
Les gestes barrières classiques restent de mise avec désinfection systématique, manipulation rigoureuse des appelants et du gibier ainsi que le respect scrupuleux des conditions de transport.
La responsabilité collective devient le maître-mot pour préserver cet accord obtenu de haute lutte par le Président de la FDC 59 Simon Régin et Guillaume Puppinck, vide-président, durant la réunion du 27 novembre 2025 avec le préfet Bertrand Gaume.
Un travail de zonage précis autour des foyers détectés.
Le protocole établit trois périmètres distincts si un foyer apparaît dans un élevage.
Dans les trois premiers kilomètres, aucun appelant ne pourra être utilisé durant les neuf premiers jours. Passé ce délai, seuls les oiseaux de parc à la hutte et trente appelants transportés seront autorisés.
Entre trois et dix kilomètres, les appelants résidents sont permis dès le départ, avec ajout du transport après neuf jours.
Au-delà de dix kilomètres, les règles nationales du moment s’appliquent normalement.
Voici le schéma qui reprend ces différents cas de figure présentés par la FDC59 :

La découverte d’un oiseau sauvage mort de la grippe aviaire ne déclenchera aucune interdiction départementale. Seul un foyer confirmé dans un élevage avicole active ces mesures zonées, avec retour à la normale après vingt-et-un ou trente jours selon l’évolution sanitaire.











![[Vidéo] Refusant de perdre un sanglier, un chasseur n’a pas hésité à plonger](https://www.chassepassion.net/wp-content/uploads/2025/12/plongeur-sanglier.webp)