Bien que les verts passent le plus clair de leur temps à ennuyer chasseurs et agriculteurs, il arrive parfois que des combats rassemblent tout le monde contre des projets d’ampleur qui mettent en danger les espèces. C’est le cas d’une ligne très haute tension qui met en péril un oiseau méconnu des Français mais qui n’en reste pas moins menacé.
La protection du Ganga Cata rassemble.
Le ganga cata est un oiseau plutôt inconnu du grand public mais qui réside malgré tout sur de rares territoires en France.
A la connaissance des scientifiques, cet oiseau discret n’est plus présent que dans la plaine de Crau dans les Bouches-du-Rhône.
Ses congénères les plus proches nichent en Aragon, à 500 kilomètres de là.
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Pourtant, un projet de ligne très haute tension entre Jonquières-Saint-Vincent et Fos-sur-mer menace grandement la survie de l’oiseau en France.
Selon une note de la DREAL récemment publiée, les 180 pylônes de 50 à 90 mètres et les câbles de 400 000 volts prévus au projet couperaient définitivement son unique corridor migratoire condamnant par la même occasion la survie de l’espèce sur le territoire Français.
Un front uni contre les pylônes.
Fait suffisamment rare pour être souligné les chasseurs, les syndicats agricoles et les associations environnementales regardent dans le même sens et visent un adversaire commun.
Le collectif « Stop THT 13/30 » rassemble d’ailleurs les Fédérations de chasse, France Nature Environnement, les syndicats agricoles et les maires concernés.
Les chasseurs redoutent des restrictions supplémentaires sur une zone riche en gibier migrateur, notamment pour les canards et les oies qui fréquentent les marais et roselières de ce secteur proche de la Camargue.
De son côté, RTE ne veut pas abandonner son projet et invoque les contraintes techniques pour justifier son tracé.
La balle est désormais dans le camp de l’État, qui devra trancher entre les besoins électriques de la zone industrielle de Fos-sur-Mer et la préservation d’un écosystème unique, au risque de faire disparaître un couloir migratoire, ce qui signerait la fin du ganga cata en France par la même occasion.
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