Eure : Une vente aux enchères d’armes fait débat après l’opération de collecte organisée par l’État

Dans quelques heures, une vente aux enchères d’armes se déroulera à l’Hôtel des ventes d’Évreux dont de nombreuses armes de chasse et de tir sportif. Ces armes ont en partie été collectées lors de saisies par la justice ou lors de procédures engagées par les forces de l’ordre. Néanmoins, cette vente réalisée par les autorités surprend alors qu’à la fin de l’année dernière, l’État à organisé une campagne de récupération des armes.

Une vente aux enchères d’armes relativement fournie.

Ce type de vente n’est pas surprenant car régulièrement, les commissaires priseurs peuvent proposer des armes saisies lors de procédures juridiques en partenariat avec les services de l’État. Si elles ne peuvent être rendues à leurs propriétaires ou que ces derniers ne viennent pas les récupérer, l’État peut décider de les mettre en vente au bout d’un certain laps de temps.

C’est dans ce cadre qu’une session d’enchères qui proposera 287 lots à la vente va avoir lieu cet après-midi.

Il y en aura pour tous les goûts avec des armes de chasse, des carabines, des armes pour le tir sportif, des armes blanches, du militaria, etc.

Nul doute que les enchérisseurs seront nombreux car cette vente propose quelques belles pièces. Il faudra évidemment être en règle pour pouvoir faire l’acquisition d’une arme durant cette vente et faire les déclarations nécessaires.

La vente aux enchères qui fait débat.

Certes la vente aux enchères rassemble plusieurs lots et pas que des éléments saisis par l’État mais une certaine incompréhension ressort dans les motivations des autorités qui agissent de la sorte.

En effet, à la fin de l’année dernière, l’État à organisé une grande opération de collecte des armes détenues « illégalement », c’est à dire qui n’étaient pas détenues comme le stipule les dernières règlementations suite à la création du SIA.

C’était aussi l’occasion de dire aux Français qui avaient hérité d’une arme de leur aïeux mais qui ne s’en souciaient pas de les déposer gracieusement auprès des services agréés avec l’objectif de réduire le nombre d’armes, notamment des anciennes, plus difficiles à suivre pour les autorités.

Organiser une vente pour remettre ce type d’,armes en circulation est donc, pour certains, un signal à l’opposé de cette politique de réduction des armes avancée par l’État à l’époque des collectes.

Bien que les armes vendues ce jour seront identifiables tout comme leurs propriétaires, il reste assez surprenant pour une partie de la population que le gouvernement organise une campagne d’abandon d’armes pour réduire leur nombre et que, dans le même temps, les autorités responsables des collectes organisent une vente à peine quelques mois après.