Ce lundi, le président de la FNC Willy Schraen et le secrétaire national Thierry Cabanes ont pu s’entretenir avec le Président de la République pour échanger sur différents sujets en rapport avec la chasse d’aujourd’hui et de demain.
L’un des principaux sujet d’échange a été bien évidemment le montant des dégâts causés par le grand gibier, notamment le sanglier, sur les cultures, sur les espaces publics et chez les particuliers. Emmanuel Macron et Willy Schraen semblent avoir trouvé un accord qui permet de limiter les frais astronomiques que les chasseurs ne parviennent plus à payer.
En cause, des dégâts toujours plus importants causés par les sangliers sur les cultures et le prix des céréales qui a flambé suite à la guerre en Ukraine.
L’accord trouvé se base donc sur les indemnisations financées par les chasseurs en 2021. Si en 2022 ces frais devaient dépasser ceux de l’année dernière, c’est l’État qui prendra le relais et qui financera la différence auprès des agriculteurs.
De plus, Emmanuel Macron a assuré que le système d’indemnisation des dégâts causés par le grand gibier serait revu avant la fin de son mandat.
L’entretien entre les dirigeants de la Fédération Nationale des Chasseurs et le Président de la République ne devait durer que 45 minutes mais finalement ce dernier à duré près de 1h40.
Durant cet entretien, la question de l’abandon des munitions au plomb a été abordé et Willy Schraen a pu de nouveau faire observer que le coût de cette adaptation serait important pour les chasseurs. L’idée d’une sorte de « prime à la casse » pour le changement des fusils de chasse a donc été mise sur la table et il semblerait qu’Emmanuel Macron y soit sensible.
Cette demande fait écho au fait que dès le mois de février 2023, les munitions au plomb seront strictement interdites à proximité des zones humides. Ce nouveau règlement imposé par l’Union Européenne pourrait avoir un impact économique de près d’un milliard d’euros pour la filière chasse.
Enfin, les attaques incessantes envers la chasse Française, le chasse-bashing constant qui se rapporte au même fonctionnement que l’agri-bashing ont également été mis sur la table par Willy Schraen et Thierry Cabanes. Ce dernier s’est d’ailleurs exprimé auprès de La Dépêche sur cet échange avec Emmanuel Macron :
« Lui-même n’a pas pratiqué la chasse mais il y a des chasseurs dans la famille de son épouse. Ses attaches dans les Hautes-Pyrénées font que le président est très sensible à ces sujets qu’il maîtrise parfaitement. C’était vraiment un échange fructueux. »
Un échange productif et positif pour la chasse Française bien que certains sujets doivent être abordés de manière plus précises comme le nouveau mode d’indemnisation des dégâts de gibier qui verra le jour dans les années à venir ou la subvention possible accordée aux chasseurs pour renouveler leurs armes.