Chasse : stop ou encore ?

Faut-il poser les fusils ? Cette question se pose un peu plus chaque jour et à présent que quasiment tous les départements ont publié les arrêtés de mesures dérogatoires de chasse au grand gibier, les chasseurs s’interrogent.

En effet, jamais une telle mesure avait autant divisé le monde de la chasse, qui n’avait objectivement pas besoin de ça. Aujourd’hui chasseurs de petit gibier et de grand gibier se retrouvent opposés frontalement alors que ni les uns ni les autres ont demandé quoique ce soit. Au milieu de ces « 2 camps » les fédérations départementales de chasse qui ont pour la majorité suivi les consignes du Ministère de la Transition Ecologique, à quelques exceptions pres.

Ces exceptions c’est notamment la fédération du Gers qui a annoncé n’octroyer aucune dérogation de chasse, y compris au grand gibier, afin de ne pas diviser ses rangs. Une mesure que seul le Gers a pris (à notre connaissance) mais qui raisonne également dans les Landes ou la FDC a communiqué être en total désaccord avec les directives ministérielles. En Meurthe-et-Moselle, la FDC a jugé de son côté que puisque l’on n’avait plus le droit d’agrainer elle suspendait l’indemnisation des dégâts.

On voit donc ici et là qu’un vent de fronde commence à se lever, et ce n’est rien comparé à l’état d’esprit des chasseurs qui sont très en colère. Bien évidement ce sont principalement les chasseurs de petit gibier qui sont frustrés de ne pouvoir s’adonner à leur loisir qui pourtant pourrait être pratiqué  dans le plus stricte respect des règles sanitaires d’après eux. Idem pour les sauvaginiers qui ont d’ailleurs manifesté ce week-end.

Beaucoup font malheureusement l’amalgame en estimant que les chasseurs de grand gibier sont privilégiés : « Il n’y en a que pour les gros », « C’est encore les chasseurs de grand gibier et leur chasse à fric ». En réalité ils ne sont pas privilégié, ils sont juste « réquisitionnés » par l’état, mais aucune pression ni lobby des chasseurs de grand gibier n’a à voir dans la situation actuelle.

Dès lors ceux qui ont compris cela réfléchissent autrement et des voix commencent à s’élever pour inciter TOUS les chasseurs à déposer les armes, et à fortiori les carabines donc. Privé de chasse à la glu, moratoire sur le courlis et la barge reconduit, dégâts de gibier de plus en plus cher, les chasseurs sont  la fois des vaches à lait sur lesquelles Barbara Pompilli n’a pas hésité à taper mais également des ouvriers aux services de l’Etat qui payent pour leur travail. On est, il faut admettre, dans une situation ubuesque, mais qui ne date pas du Covid 19 cependant .

Vous l’aurez compris, à tout les niveaux les chasseurs de France s’interrogent. Du président de FDC au président de chasse ou d’ACCA, chacun peut à son niveau prendre des décisions qui vont avoir une incidence majeure, mais la question est et reste : stop ou encore ?