Les forces de l’ordre ont aujourd’hui besoin d’en savoir plus sur les pratiques cynégétiques et doivent donc pouvoir s’appuyer sur les Fédérations de chasseurs dans l’exercice de leurs fonctions. Des conventions sont donc régulièrement signées avec la gendarmerie Nationale qui permettent à ces derniers de bénéficier des connaissances théoriques et pratiques des chasseurs. Ce fut par exemple le cas dernièrement en Haute-Vienne où les gendarmes ont pu suivre une formation délivrée par la Fédération Départementale des Chasseurs.
Une présentation dans le cadre de la convention entre chasseurs et gendarmes.
Si la logique voudrait que l’Office Français de la Biodiversité soit au plus proche des chasseurs puisqu’elle fait office de police de la chasse, on observe que la gendarmerie se mobilise de plus en plus auprès du monde cynégétique en tant que partenaire.
En Haute-Vienne par exemple, une convention a été signée entre la FDC et la gendarmerie en février dernier afin de s’entraider sur des dossiers ou les compétences se croisent.
C’est dans le cadre de cette convention que les gendarmes ont été accueillis à la fin du mois de mai pour assister à une présentation délivrée par les chasseurs au centre départemental de la chasse et de la nature de Saint-Symphorien.
La présentation portait sur la sensibilisation à la pratique de la chasse et aux règles de sécurité.
Les gendarmes ont donc pu en apprendre plus sur la pratique de la chasse, échanger avec les chasseurs. Ils ont également pu découvrir ce à quoi sont confrontés les candidats à l’examen du permis de chasser.
Une présentation pour les gendarmes enquêteurs environnement.
Tous les gendarmes ne sont pas forcément concernés par ces échanges avec les chasseurs qui sont plutôt proposés aux gendarmes enquêteurs environnement.
Cette spécialisation est en quelque sorte la version militaire de l’OFB car cet expert joue un rôle crucial pour l’environnement et la ruralité. En cas de nécessité, il est capable d’agir et de lancer des investigations sur des problématiques telles que les pollutions des sols et des eaux, les dépôts sauvages de déchets, le braconnage, le respect de la réglementation de la chasse et de la pêche, la maltraitance animale ou encore le respect du droit à l’urbanisme.
Son action ne se limite pas à cela puisqu’il joue également un rôle de pédagogue auprès des citoyens comme des élus. Il peut également travailler en collaboration avec les collectivités locales ou les administrations sur des dossiers comportant un volet environnemental.
*Photo @Gendarmerie de Haute-Vienne.
2 réflexions sur « Haute-Vienne : les gendarmes en formation chez les chasseurs »
la collaboration avec ceux qui n ont jamais arrèté un incendiaire de cabane de chasse ou un destructeur de mirador mais qui controlent avec tant de soin en compagnie de l ofb les chasseurs…..
Au demeurant l’idée est très intéressante.
Cela dit, peut -on actuellement en l’état des effectifs de gendarmerie, rajouter une charge supplémentaire alors que la sécurité publique se dégrade considérablement.
Les communautés de gendarmerie ont vu leurs zones largement élargies pour des délais d’intervention automatiquement augmentés.