L’affaire des chiens de chasse abattus à Chanéac en 2023 avait profondément meurtri les deux chasseurs ce jour là mais aussi les chasseurs de toute la France qui avaient tout de même placé leurs espoirs dans la justice Française, pensant que cette dernière ferait le nécessaire pour apaiser le chagrin des victimes. Finalement, le jugement rendu hier a laissé un goût amer dans la bouche de tous les chasseurs dont certains n’ont plus de doutes sur le fait que cette justice est aujourd’hui à deux vitesses.
Des messages de colère sur le web et les réseaux sociaux.
Les réactions au jugement rendu sur l’affaire des 7 chiens de chasse tués par un membre de la communauté Longo Maï à Chanéac en Ardèche n’ont pas tardé à fleurir sur le web et les réseaux sociaux.
Beaucoup de chasseurs parlent de colère et de dégoût après la décision du tribunal de Privas.
Le sentiment qui domine le plus, c’est celui d’une justice à deux vitesses qui protège tout le monde sauf les chasseurs.
Nombreux sont ceux qui dénoncent une peine dérisoire appliquée à celui qui a tout de même abattu 7 chiens et les chasseurs de France accumulent les raisons de trouver ce procès écœurant
- du sursis seul et 1500€ pour « préjudice moral » pour le tueur de chiens tandis que les deux chasseurs ont été condamnés à payer des amendes et des dommages et intérêts à la communauté,
- les chiens étaient en action de chasse mais le tribunal de Privas a considéré qu’ils étaient en divagation,
- certains évoquent des problèmes sur l’enclos des cochons de l’élevage de la communauté,
- finalement, les chiens ne comptent pour rien si on peut en tuer 7 qui ont s’en prennent à un cochon au lieu de s’entendre sur une réparation entre propriétaires.
Certains estiment même que par cette décision, le tribunal engage à faire justice soi-même et que de telles affaires vont se multiplier vu que tirer sur des chiens n’engage aucune réelle sanction.
En ce qui concerne le sentiment d’injustice, on peut le comprendre à la lecture de plusieurs commentaires lisibles sur le web. En effet, quand un braconnier écope de 81.000 euros d’amende pour avoir abattu un aigle ou qu’un éleveur qui abat un loup qui attaque son troupeau sans autorisation risque 150.000 euros d’amende et de la prison ferme, on peut se dire que nos chiens de chasse n’ont que peu de valeur pour la justice Française.
Où sont les associations animalistes?
Dans de nombreuses affaires, quand un loup attaque des brebis, quand un ours attaque un troupeau, quand des vautours attaquent une vache qui vient de vêler, les associations animalistes n’hésitent pas à se positionner systématiquement en faveur du prédateur.
Aujourd’hui, ce n’est pas un procès pour demander le droit d’abattre des chiens, c’est celui d’un homme qui a tué sans sourciller 7 compagnons de vie avant d’être des chiens de chasse.
Pourtant, si certaines se sont portées partie civile pour toucher un peu d’argent, elles n’ont pas été d’un grand soutien mais finalement, est-ce qu’on en attendait vraiment plus?