Tarn : des riverains se plaignent des chasseurs appelés par d’autres riverains victimes des sangliers

A Castres, dans le Tarn, la prolifération des sangliers a poussé quelques habitants à appeler les chasseurs pour procéder à leur régulation. Cette intervention a été saluée par certains mais d’autres riverains ont adressé un courrier à la mairie pour se plaindre de la tenue d’une battue.

Le chasseur est aimé surtout quand on a besoin de lui.

Dans notre société actuelle, la chasse est devenu un sujet clivant. Il n’y a plus de zone grise et c’est comme si il était nécessaire d’être pour ou contre quelque chose.

Malgré les avis des uns et des autres, quand ils ont appelés pour intervenir dans un secteur ou des sangliers posent de gros problèmes, les chasseurs font le déplacement.

A Castres, les nemrods réfléchiront tout de même à deux fois avant de répondre présent vu la tournure des évènements à la fin du mois de janvier dernier.

Sur le secteur de La Caulié, des sangliers ont été vus et causent des dégâts aux alentours de friches et de parcelles agricoles. La zone est difficile à chasser car si pendant des décennies les chasseurs ont battu la plaine, de nouvelles constructions ont vu le jour et se sont mêlées aux anciennes habitations plus éparses.

Des riverains ont donc sollicité une intervention des chasseurs et une battue a été organisée sous le contrôle du lieutenant de louveterie pour répondre à leurs attentes. La chasse a d’ailleurs été couronnée de succès car 6 sangliers ont pu être prélevés ce jour là.

Suite à la battue des riverains ont décidé de se plaindre aux autorités.

La battue aurait « perturbé et inquiété » de nombreux riverains comme le rapporte La Dépêche. Pas moins de 11 d’entre eux ont décidé d’adresser un courrier de plainte auprès de la mairie et du commissaire de police en affirmant que les chasseurs n’ont pas respecté la législation ni la sécurité.

Cette réaction des plaignants engendre l’incompréhension des chasseurs intervenus ce jour là comme l’indique le lieutenant de louveterie qui rappelle que « des consignes de tir ont été données et suivies ».

Il rappelle par la même occasion que les chasseurs se sont rendus sur place parce qu’ils y ont été appelés : « Il faut savoir ce que l’on veut : on a été appelé par des riverains pour venir !« 

Appelés pour exercer une pression cynégétique dans un territoire en vue de soulager les riverains, il est évident que les chasseurs ont investi des terrains qu’ils n’ont pas l’habitude de chasser. C’est d’ailleurs un peu le but de l’exercice et certaines battues administratives se font d’ailleurs bien plus près des zones urbaines.

Pourtant, des agents de l’OFB se sont rendus (ont été appelés?) sur place lors de cette journée de chasse organisée pour venir en aide aux riverains et ont trouvé de quoi établir deux contraventions pour « non respect des distances de tir ».

Vu les évènements qui ont suivi cette journée qui visait à aider les riverains victimes de dégâts de sangliers, il se pourrait bien que ces derniers ne pourront plus compter sur les chasseurs dans les mois à venir suite au comportement de certains d’entre eux.