Depuis 3 ans, le nombre de foyers de grippe aviaire ne cesse de se multiplier. Les épidémies de H5N1 frappent régulièrement les régions de France les plus concernées par les élevages de volailles et les chasseurs sont également visés directement par les mesures sanitaires prises en cas de détection du virus.
Si auparavant, la maladie ne se déclarait que périodiquement, elle est désormais présente sur notre territoire toute l’année et les découvertes de foyers de contamination se succèdent de façon inquiétante.
Dernièrement, c’est le Covars (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires) qui a donné un avis tranché sur la gestion de la grippe aviaire en France bien que des mesures sanitaires soient prises rapidement en cas de détection :
« Malgré ces actions, la circulation de l’IAHP continue et le risque d’endémisation augmente, accroissant les risques sanitaires pour la population humaine. Il est ainsi nécessaire de renforcer les actions multidisciplinaires et multisectorielles visant à lutter contre ce risque en se concentrant sur quatre enjeux : la vaccination, les mesures préventives à appliquer dans les élevages, la surveillance animale et humaine et les financements de recherche sur la question de la grippe aviaire et de l’IAHP. »
Pour le Covars, la multiplication des épisodes de grippe aviaire est un risque important à prendre en compte car les contacts entre le virus et l’homme se font également plus nombreux, le risque serait de voir survenir des échanges génétiques entre virus aviaires et virus humains, ce qui pourrait déboucher sur une nouvelle pandémie.
Il faut donc que la vaccination entre en jeux dès que possible mais pas seulement. Les scientifiques souhaitent également que le relâchement du public vis à vis de la grippe aviaire ne dure pas et que toutes les personnes en contact avec des oiseaux potentiellement porteurs de la maladie soient vigilants, qu’ils soient acteurs de la lutte scientifique en apportant les oiseaux morts aux laboratoires et en respectant scrupuleusement les mesures de bio-sécurité nécessaires.