A BrĂ©chaumont, dans le Haut-Rhin, un radar ornithologique financĂ© par la FĂ©dĂ©ration des chasseurs du Grand-Est et par la rĂ©gion a Ă©tĂ© inaugurĂ© ce 19 septembre. L’outil qui a dĂ©jĂ permis de rĂ©colter de nombreuses donnĂ©es sur les migrations et les populations d’oiseaux dans d’autres dĂ©partements est capable de dĂ©tecter des vols d’oiseaux bien au delĂ de ce que peut observer l’œil humain.
C’est une technologie qui permet de renforcer les informations collectĂ©es par les scientifiques pour tenter de savoir si des populations d’oiseaux se portent bien ou si elles dĂ©clinent. Dans le cas ou une espèce serait moins prĂ©sente sur les couloirs de migration Ă©tudiĂ©s, les scientifiques peuvent alors Ă©mettre des hypothèses sur les raisons de cette baisse d’observation et ainsi tenter de dĂ©couvrir les causes potentielles.
Mais l’inauguration du radar n’est pas vue d’un très bon Å“il par les associations animalistes comme la LPO qui n’accepte pas qu’une proposition de la FĂ©dĂ©ration des chasseurs puisse recueillir une aide financière de 100.000€ de la part de la rĂ©gion.
Le prĂ©sident de la LPO considère donc que la mise en place d’un tel radar n’apporte pas grand chose : « Le radar n’est pas assez prĂ©cis pour savoir si on parle d’une mĂ©sange bleue ou une mĂ©sange charborinnière, d’un milan noir ou d’un milan royal par exemple. Les donnĂ©es ne sont pas assez prĂ©cises pour faire avancer la connaissance. »
Jalousie de ne pas avoir obtenu l’aide financière pour leur compte ou peur de voir un outil produire suffisamment de donnĂ©es pour les mettre en difficultĂ©, la raison qui fait que la LPO critique ouvertement la mise en place du radar ornithologique reste floue.
Pourtant, le Président de la Fédération des chasseurs a été clair sur la question et tout le monde pourra bénéficier des chiffres récoltés par ce radar : « On nous demande des données, on en produit. Elles serviront à tout le monde ».