Il y a quelques jours, un pêcheur suivait les bords de la Lemme dans le Jura, quand il a fait une bien étrange découverte. Une vingtaine de carcasses de renards étaient étendues dans une pente qui descendait vers le cours d’eau et dont certaines pourrissaient dans le lit de la rivière. Immédiatement, plusieurs animalistes anti-chasse ont pointé du doigt les chasseurs du Jura.
Un charnier découvert par un pêcheur.
Les pêcheurs comme les chasseurs sont de véritables sentinelles de la nature. Sans cesse présents sur le terrain, ils sont toujours prêts à faire remonter les évènements qui peuvent poser problème.
Un pêcheur qui s’est rendu sur les bords de la Lemme, sur le territoire de Fort-du-Plasne dans le Jura, a fait une découverte plutôt dérangeante. Plusieurs carcasses de renards jonchaient une pente qui se terminait dans le cours d’eau et pouvaient représenter un risque sanitaire d’être ainsi en train de pourrir dans l’eau ou sur la berge.
L’homme filme la scène et poste la vidéo sur les réseaux sociaux en expliquant son indignation.
Rapidement, des associations anti-chasse et animalistes reprennent ces images en affirmant que les chasseurs sont à l’origine de ce charnier à ciel ouvert et qu’ils doivent payer pour cela.
D’autres anti-chasse notoires comme Hugo Clément y sont allés de leur petit commentaire : « Ça, ce n’est pas de la chasse, c’est un massacre gratuit. Des dizaines de renards tués puis jetés au bord d’une rivière dans le Jura, près de Morillon. Un pêcheur vient de m’envoyer ces photos. »
Ça, ce n’est pas de la chasse, c’est un massacre gratuit. Des dizaines de renards tués puis jetés au bord d’une rivière dans le Jura, près de Morillon. Un pêcheur vient de m’envoyer ces photos.
C’est horrible, n’est-pas ? Oui, mais c’est légal de massacrer ces animaux, car le… pic.twitter.com/H1qzKW9WyJ
— Hugo Clément (@hugoclement) March 11, 2024
Pourtant, les chasseurs ont rapidement expliqué qu’ils n’étaient pas à l’origine de ce charnier. En colère face à l’utilisation très médiatisée de ce sujet par les anti-chasse pour s’en prendre aux chasseurs, la Fédération a annoncé qu’elle condamnait fermement les accusation mensongères :
« Nous irons en diffamation contre tous ceux qui utilisent ces évènements pour salir notre activité. »
Un lieutenant de louveterie mis en cause.
Bien que le renard ne soit absolument pas une espèce protégée, laisser un tel charnier se tenir à ciel ouvert et représenter un risque sanitaire le long d’un cours d’eau n’est pas non plus acceptable.
Tandis que les gesticulations animalistes mettaient en cause les chasseurs du département, les journalistes de France 3 ont rapporté que la commune de Fort-du-Plasne a pris un arrêté municipal en ce début d’année pour autoriser les prélèvements de renards sur son territoire. Les habitants de la commune ont été nombreux à se plaindre d’attaques sur leurs poulaillers et par conséquent, le lieutenant de louveterie est intervenu.
Une enquête est désormais en cours pour juger de la validité de la procédure engagée par la commune et l’agrément du louvetier a été suspendu en attendant les conclusions de l’enquête en cours.
L’administration a également mandaté les services d’équarrissage pour évacuer les carcasses de renard qui jonchaient le bord de la Lemme.
La colère des anti-chasse est encore vive et se tourne désormais vers l’administration en charge du dossier mais certains continuent de généraliser les faits en parlant de « chasse au renard » ou se servent de cet acte isolé dont les autorités semblent être responsables pour casser du sucre sur le dos des chasseurs.
« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. »