La FNC l’a annoncé clairement : le grand chantier de cette saison de chasse 2025-2026 sera la gestion des dégâts causés par le grand gibier. Les Fédérations Départementales ne peuvent plus assumer seules cette dépense qui saigne à blanc les chasseurs et dans plusieurs sociétés de chasse, les mesures prises pour payer ces indemnisations commencent à déranger sérieusement.
Dans les Côtes-d’Armor, les chasseurs font la grise mine.
Les assemblées générales se succèdent dans les sociétés de chasse de France avant l’ouverture qui arrive à grands pas. Si les choses évoluent grandement en ce qui concerne la réglementation à la chasse, le coût de cette passion change également dans plusieurs département comme dans les Côtes-d’Armor.
Plusieurs sociétés de chasse se sont d’ailleurs exprimées sur la nouvelle taxe mise en place par la FDC. Il s’agit d’une taxe à l’hectare qui est calculée sur une part fixe et une part variable, calée sur le nombre d’hectares sur lesquels les chasseurs possèdent un droit de chasse.
Cette nouvelle taxe vient parfois plomber le budget annuel des plus petites sociétés qui se demandent bien comment pérenniser leur structure face à l’ampleur de l’enveloppe qui ne cesse de grossir chaque année.
La grogne s’installe donc dans quelques sociétés. Cela ne vient pas sans rappeler à quel point la question peut être épineuse, à l’image du Gers ou les oppositions ont mené jusqu’au changement de Président de la Fédération.
Garder la gestion des indemnisations ou partager la facture?
Les débats au sujet des indemnisations des dégâts causés par le grand gibier vont bon train et le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis sont généralement polarisés.
Certains affirment qu’il ne faut absolument pas lâcher la gestion des dégâts causés par le grand gibier et faire le gros dos. L’argument principal de cette position est de dire que si les chasseurs abandonnent cette gestion, ils auront moins de poids dans les négociations avec les autres parties prenantes pour défendre notre passion. Il faut bien avouer que la menace de fermer les robinets d’indemnisation est un argument de poids.
Pour autant, garder cet argument sous le coude tandis que les Fédérations Départementales risquent la banqueroute n’est pas forcément une solution viable sur le long terme.
L’expansion des suidés n’est pas un phénomène éphémère et la question des dégâts semble plutôt être une problématique qui va durer dans le temps. D’où l’implication des Fédérations Départementales et de la Fédération Nationale des Chasseurs pour faire bouger les lignes.
Et vous, qu’en pensez-vous?
8 réflexions sur « Une nouvelle taxe à l’hectare fait grincer les dents des chasseurs de Côtes-d’Armor »
Il faudrait déjà commencer par ne plus indemniser les propriétaires qui réservent leurs parcelles de chasse.
Ce n’est pas normal qu’ils se fassent indemniser pour des terres où les chasseurs n’ont pas de droit de chasse.
Le beurre, l’argent du beurre et b…… La fermiere…
Oui il faut garder la main mise sur l’indemnisation tout en améliorant le système comme faire contribuer les territoires en réserve
Maintenant il faut reconnaître que le monde de la chasse n’utilise pas tous les procédés comme l’utilisation des drones en particulier dans le cadre de battues dites administratives, l’utilisation de la lunette thermique, le piégeage etc on peut arriver à rompre l’évolution des densités encore faut-il le vouloir
Idem du côté agricole, l’augmentation du parcellaire est un facteur aggravant
Il est tend d’imaginer un système de bande intercalaires bien entendu indemnisées dans le cadre d’une mesure de la PAC encore faut-il également que la mentalité de nos agriculteurs évolue dans ce sens sinon nous irons comme le gouvernement dans la chianlit
Au chasseurs de réguler plus drastiquement les sangliers. C’est possible depuis le mois de juin chez nous. Seulement les chasseurs ne chassent pas et les dégâts continuent. Attention la facture.
Il faut que la FNC fasse le tri. Où sont situés les plus grands dégâts et sur quelles cultures. Il faudrait imposer le système ACCA à tous les départements français. Là où c’est réalisable, il y aura davantage de personnes qui passeront le permis de chasser et au final, je suis prêt à parier que le nombre de chasseurs dépassera le million et demi avec donc plus de cotisations et plus d’efficacité sur le terrain. Rendons la chasse populaire et nous aurons moins de détracteurs. Les gens viendront à la chasse par nécessité. Le coût de la vie actuelle ne permet pas à tout le monde de manger de la viande chaque jour…
A mon sens le seul moyen de re équilibrer les choses :
– les taxes dégâts supportées par les propriétaires qui refusent d’intégrer des plans de chasse à part supérieure des fédérations (100% propriétaires, 0% fédération si refus de plan de chasse) une part 50% propriétaires 50% si intergration a plan de gestion cynégétique.
– les droits de chasse doivent être automatiquement délégués aux exploitants des terres qui subissent les dégâts et pas réservé aux propriétaires (en conséquence les taxes afférentes avec).
Cela dynamisera la possibilité d’obtenir des droits d’affuts là où c’est nécessaire et quand c’est nécessaire.
Et ça fera baisser les cessions des droits pour attirer les chasseurs.
Sans compter les taxes a l’hectare imposée aux chasseurs par le conservatoire du littoral sur les espaces dont ils sont propriétaires et pour lesquels les chasseurs font le travail d’entretien de l’espace et protection de la biodiversite (points d’eau et cultures faunistiquues) alors que le Conservatoire..et ses partenaires ne respectent pas ou peu leur cahier des charges en la matière.
Leur action consiste pour l’essentiel a favoriser le tourisme en oubliant que des gens vivent sur ces territoires et que les associations ( fussent elles de chasse) font parti des éléments moteur de la vie collective en milieu rural.
Les taxes comme les impôts ne sont pas une fatalité .
Il faut attaquer les maux à la racine.
En ce qui concerne les équilibres agro sylvo Cynegetique, il faut libéraliser les règles de chasse qui demeurent beaucoup trop restrictives alors que les populations de grande faune explosent.
Régulièrement il y a des témoignages sur ce site qui montrent les règles hyper- restrictives de certaines FDC.
Les discours hypocrites ne sont plus adaptés lorsque la maison brûle.
Je pense que faire supporter l’indemnisation aux propriétaires qui refusent d’intégrer un plan de chasse est un minimum, et les droits de chasse devraient être automatiquement délégués aux exploitants des territoires et non a de lointains propriétaires pas forcément concernés par ces dégâts.
C’est le seul moyen de faire fonctionner une régulation raisonnée