C’est un phénomène qui devient malheureusement récurent dans nos belles campagnes, des gens habitués à la ville pensent venir chercher le silence ultime et imposer leur vision de ce que doit être une zone rurale aux personnes qui y vivent parfois depuis des générations et se lancent alors dans des procédures judiciaires pour un coq qui chante ou un âne qui brait.
Après l’affaire Maurice, c’est maintenant Léon le paon qui semble poser problème à ce retraité de la radio venu de Paris pour couler des jours heureux à Vessencourt dans l’Oise, petit hameau situé entre Auteuil et Frocourt. Six semaines par an, entre mai et juin, Léon le paon est un peu plus en forme qu’à son habitude et chante plus fort pour attirer à lui d’éventuelles femelles présentes dans le secteur. Ce n’est pas du goût de l’ancien Parisien qui est parfois réveillé à 5 heures du matin !
Le plaignant a donc fait constater les chants « insupportables » de l’animal par un huissier et menace de porter plainte contre les propriétaires s’ils ne font rien pour le faire taire. Une pétition a été lancée par les propriétaires du paon concerné qui ne gêne visiblement personne d’autre, surpris par une telle démarche. Nombreux sont les voisins à ne pas du tout être gênés par les cris de l’oiseau et qui on signé en sa faveur.
Même si une loi qui protège le patrimoine sensoriel de nos campagnes a été adoptée par le Sénat en ce début d’année, il semble que les urbains fraîchement arrivés en zone rurale n’ont pas fini de vouloir imposer leurs lois.