L’assemblée générale des chasseurs du Loiret a été marquée cette année par la présence de Gérard Larcher, Président du Sénat et passionné de chasse. Il a pu intervenir sur différents sujets concernant les activités cynégétiques et notamment de la loi sur l’engrillagement.
Le retour de la loi sur l’engrillagement.
Depuis le vote de cette loi sur l’engrillagement en début d’année dernière, le soufflet était quelque peu retombé et le sujet avait fini par être lâché par les médias qui en ont fait leurs choux gras pendant quelques semaines.
Récemment, le ministère de la Transition écologique a annoncé que le décret et l’arrêté relatifs à cette loi allaient enfin paraître et donc, qu’elle serait plus facilement applicable par les agents de l’État qui jusqu’ici faisaient surtout de la pédagogie.
Invité à l’assemblée générale des chasseurs du Loiret, Gérard Larcher est revenu sur cette loi.
Il a commencé par congratuler Jean-Noël Cardoux, l’ancien Sénateur à l’origine du projet de loi présent dans l’assemblée pour avoir su trouver « un juste équilibre entre le respect de la vie privée, celui des paysages et la libre circulation du gibier« .
La loi a surtout vu le jour suite à des oppositions constatées entre des associations et des propriétaires en Sologne. L’arrivée des arrêtés et décrets annonce donc le début d’une remise à niveau complète de nombreuses clôtures et cela ne sera assurément pas une mince affaire.
Pour l’ancien Sénateur, les choses devront surement se faire au cas par cas car certains grillages protègent des autoroutes, des ponts ou d’autres zones dangereuses.
Revue des clôtures mais pas de la propriété privée.
Certes certaines clôtures peuvent poser problème et nécessitent d’être revues pour assurer la libre circulation de la faune sauvage d’une parcelle à une autre mais Gérard Larcher rappelle que cela ne se fait pas sans contrepartie.
Le Président du Sénat estime qu’il faut également prendre en compte les problèmes liés aux intrusions sur les propriétés privées et à remis en avant le principe fondamental d’un droit à la tranquillité.
La loi prévoit en effet que les propriétaires puissent positionner des pancartes sur les zones privées qu’ils souhaitent interdire au public et toute intrusion sur ces territoires serait sanctionnée d’une amende.
L’application de cette loi promet tout de même d’être quelque chose de sportif pour les autorités car dans certains départements, des marcheurs, des randonneurs ou d’autres ont déjà manifesté leur mécontentement lorsque des propriétaires ont décidé d’interdire l’accès à leurs propriétés privées sous prétexte que « la nature est à tout le monde« .