Un homme condamné à 2 ans de prison avec sursis pour avoir tiré volontairement sur un chasseur

Vers la fin de l’année 2020, un homme a débarqué dans une battue qui se tenait à Serres-sur-Arget en Ariège armé d’une carabine. Il a pris pour cible un des chasseurs postés, et a tiré plusieurs fois dans sa direction. L’un des plombs a touché le chasseur au niveau du thorax et une autre a traversé sa lèvre, explosant une de ses dents au passage. Le prévenu a écopé de 2 ans de prison avec sursis pour les faits qui lui sont reprochés.

Des tirs à la carabine sur un chasseur.

Les faits remontent à 2020 mais avaient déjà marqué le monde cynégétique dans une période ou la radicalité des anti-chasse ne faisaient déjà que croître.

Lors d’une chasse en battue organisée à Serres-sur-Arget en Ariège, l’un des chasseurs se poste tranquillement en attendant le début de la traque.

Un homme approche de lui, carabine à la main et commence à tirer dans sa direction. Avant de pouvoir se cacher, le chasseur alors âgé de 68 ans reçoit un plomb de 5.5 au niveau du thorax et un second au niveau de la lèvre. Ce plomb va passer au travers et éclater une dent sur son passage.

Si la blessure est impressionnante, le plomb aurait pu causer bien plus de dégâts et le nemrod visé a malgré tout eu de la chance.

L’accusé condamné à deux ans de prison avec sursis.

A l’époque, les chasseurs parlaient déjà d’une personne ayant une propriété devant laquelle les chasseurs passaient pour partir en battue et qui avait pour habitude de s’en prendre à eux.

Certains dénonçaient même déjà le caractère anti-chasse de l’accusé mais la défense a décidé de contester les faits en blocs.

Suite aux coups de carabine tirés sur le chasseur, une perquisition a permis de découvrir plusieurs armes chez l’accusé, ancien militaire et agent de sécurité. Différentes armes dont des armes de poing avec de nombreuses munitions avaient été achetées aux puces de Toulouse selon l’homme qui détenait aussi une carabine à plomb correspondant au calibre utilisé pour tirer sur le chasseur.

Entre les témoignages et les preuves matérielles, le tribunal avait un dossier suffisamment solide pour qu’une audience ait lieu. Le mardi 29 avril, le tribunal de Foix a donc étudié l’affaire durant laquelle l’avocat de la défense a nié les faits en bloc, remettant en cause les rapports des experts.

L’homme affirme même qu’il s’agit en réalité d’un complot organisé volontairement par les chasseurs pour qu’il quitte le secteur ou ils chassaient.

Cette vision des choses a poussé le tribunal a s’interroger sur une certaine paranoïa et un manque de discernement de l’accusé.

Ce dernier a donc été condamné à 2 ans de prison dont 2 ans de sursis probatoire avec obligation de soin et de réparer les dommages causés. Ses armes ont également été confisquées tandis que l’homme a été condamné à une interdiction de détenir et de porter une arme pendant 5 ans.