La grippe aviaire est un sujet extrêmement complexe sur lequel les autorités veulent parfois, à tort, se montrer intransigeantes. Les chasseurs de Loire-Atlantique en paient d’ailleurs le prix actuellement car la chasse du gibier d’eau et à plume est soumise à une fermeture totale dans le secteur sud Loire.
Un principe de précaution inutile.
Plusieurs foyers de grippe aviaire ont été détectés en Loire-Atlantique depuis quelques temps, ce qui a poussé les autorités à prendre des mesures.
Si les mesures de protection se justifient dans les élevages et le monde avicole, l’interdiction de la chasse du gibier d’eau et à plumes passe beaucoup moins auprès des chasseurs.
Sur la zone concernée par l’interdiction, il n’est pas constatée de mortalité massive d’oiseaux sauvages ce qui démontre le caractère principalement domestique des foyers.
Le soucis pour les chasseurs : une nouvelle interdiction qui tombe pour 21 jours dès la découverte d’un nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène.
S’il est vrai que des migrateurs peuvent faire circuler le virus, interdire la chasse ne résoudra pas le problème et au contraire, la surveillance sanitaire est amputée d’une grande partie de ses sentinelles.
Les chasseurs ont l’impression de servir de boucs émissaires dans cette histoire, tandis que dans d’autres départements, comme le Nord, des conventions permettent de maintenir la chasse en cas de grippe aviaire.
L’administration plus réactive pour la grippe aviaire que pour le botulisme.
Ce qui exaspère d’autant plus les chasseurs, c’est le « deux poids deux mesures » appliquée par la préfecture.
Lorsque le botulisme faisait rage cet été, les chasseurs ont constitué une grande partie des bénévoles qui ont fait face à la catastrophe mais les soutiens de la première heure ont été rares.
La préfecture a apporté son soutien tardivement lors de la crise mais n’a jamais exprimé de volonté de modifier la gestion de l’eau et l’assèchement des zones humides et du marais de Brière (elle n’a d’ailleurs jamais répondu à nos sollicitations sur le sujet de la gestion de l’eau).
Le botulisme avait alors touché jusqu’au Lac de Grand-Lieu.
Par contre, quand il s’agit de la grippe aviaire, sans mortalité conséquente constatée sur des oiseaux sauvages, les mesures sont prises rapidement et interdictions pleuvent.
Les chasseurs en ont assez et ont demandé un recours gracieux des services de l’État qui n’ont pour le moment pas donné de suite.
Les éleveurs locaux et les chasseurs se sont unis pour faire bouger les choses et ont laissé à l’administration jusque lundi pour trouver une solution sous peine de voir se préparer des actions de blocage.













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