L’ONF se rapproche de la LPO pour exclure la chasse du renard et du blaireau dans ses forêts

Il y a quelques jours, une lettre envoyée par la directrice générale de l’Office National des Forêts a fuité sur les réseaux sociaux et a grandement surpris les élus des Fédérations de chasse départementales comme de la Fédération Nationale. Sollicitée sur la réglementation de la chasse du renard et du blaireau par la LPO, la directrice de l’ONF a tout simplement affirmé que l’établissement allait encourager l’exclusion de la chasse de ces animaux dans ses forêts.

Un coup de couteau dans le dos des chasseurs.

Cet échange entre l’ONF et la LPO est vécu par les chasseurs comme une véritable trahison. Jusqu’ici, les chasseurs et l’Office National des Forêts travaillaient en partenariat pour maintenir les équilibres et répondre au cahier des charges imposé par l’établissement public.

Cette notion de « partenaires » ne fonctionnait visiblement que dans un sens car sans consulter les Fédérations de chasse, l’ONF a affirmé auprès de la direction de la LPO que ses services allaient faire le nécessaire pour exclure la chasse du renard et du blaireau pour les lots qu’elle administre en forêt domaniale.

Pour y parvenir, l’ONF explique que c’est à travers le cahier des clauses générales que ces chasses seront interdites pour les prochaines adjudications mais que d’ici là, elle va « encourager l’exclusion du blaireau et du renard des gibiers chassables pour les lots qui seront proposés lors de l’échéance triennale de 2025 ».

Et après le renard et le blaireau?

L’ONF souhaite interdire la chasse du renard et du blaireau dans les lots qu’elle administre mais, au delà du fait que cette disposition est parfaitement incompréhensible pour les chasseurs, ces derniers se demandent jusqu’où cela peut aller.

D’abord les renards (pourtant classés ESOD) et le blaireau puis ensuite quoi? La bécasse?

Les chasseurs ne seraient-ils que de bons soldats pour gérer la régulation des cervidés et des sangliers?

Une chose est sûre, cet échange va engendrer une sacrée mobilisation des chasseurs sur ces sujets et dans leurs rapports avec l’ONF. Certains proposent déjà de boycotter les prochaines mises en location de lots gérés par l’ONF en signe de protestation face à cette prise de position.