Aujourd’hui, une audience a eu lieu à Privas où le tribunal devait rendre son jugement concernant l’affaire du massacre des chiens de chasse à Chanéac en Ardèche. Même si des chasseurs étaient réunis devant le tribunal en soutien à leurs camarades, les sanctions ont finalement été partagées comme l’avait demandé la procureure de la République.
Du côté du tueur de chiens.
En décembre 2023, Manuel Merlhiot qui appartient à la communauté autonome Longo Maï fondée par son père tristement célèbre Pierre Conty, a abattu 7 chiens de chasse affirmant que ces derniers avaient attaqué des bêtes appartenant à sa communauté.
Une fois sur place, les chasseurs ont découvert leurs chiens morts et l’un d’eux a été agressé physiquement par le tireur qui a entièrement assumé les faits par la suite.
Bien que les chasseurs avaient déjà été menacés de voir leurs chiens abattus s’ils trainaient dans le secteur, cela n’a visiblement pas eu d’impact sur la décision du tribunal qui a décidé de condamner le tueur de chiens à seulement 6 mois de prison avec un sursis intégral au lieu des 8 mois de prison requis par le procureur.
Le tribunal a considéré que la réponse apportée par M Merlhiot n’était pas proportionnée mais a retenu « l’état de danger caractérisé » qui a déclenché la réaction de l’homme.
La procédure n’est peut-être pas terminée.
Pour le moment, nous n’avons été informés que de la condamnation concernant le tireur.
Il était aussi question que les chasseurs soient sanctionnés selon la demande de la procureure de la République pour divers motifs mais nous ne connaissons pas encore le détail pour le moment.
Edit du 17/06 à 17h : Les deux chasseurs ont été condamnés à verser 450€ d’amende ainsi que 500 euros de dommages et intérêts à la communauté Longo Maï. M. Merlhiot a quant a lui été condamné à verser 1500 euros pour le préjudice moral infligé aux chasseurs pour avoir tué leurs 7 chiens.
La décision du tribunal est forcément assez mal accueillie par le monde cynégétique. De nombreux chasseurs ont d’ores et déjà réagi sur les réseaux sociaux, considérant que la justice a été bien peu sévère envers le tireur qui a tout de même abattu 7 chiens de chasse mais surtout 7 compagnons de vie.
Pour le moment, la Fédération des chasseurs qui était engagée dans le procès se donne le temps de la réflexion pour savoir s’il est nécessaire de poursuivre la procédure.