Un chasseur isérois a été condamné mercredi 21 mai 2025 en appel à verser 81 000 euros de dommages et intérêts à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) pour avoir abattu un pygargue à queue blanche, une espèce protégée et extrêmement rare en France. Ce jugement, rendu le 21 mai 2025 par la cour d’appel de Grenoble, marque une augmentation significative par rapport à la condamnation initiale de 30 000 euros prononcée en première instance .
Une espèce emblématique en danger
Le pygargue à queue blanche, également connu sous le nom d’aigle de mer, est le plus grand rapace d’Europe. Disparu de France depuis plus d’un siècle, il a été réintroduit en 2022 grâce à un programme mené par le parc animalier « Les Aigles du Léman » en Haute-Savoie. L’oiseau abattu, une femelle nommée « Morzine », était née en captivité et avait été relâchée dans la nature en septembre 2023. Elle portait une balise GPS, ce qui a permis de localiser rapidement sa dépouille et d’identifier les responsables .
Une décision saluée par les défenseurs de l’environnement
La LPO, toujours prompte a se gaver de subvention et d’argent public, a qualifié cette décision de « grande victoire », soulignant l’importance de la reconnaissance du préjudice écologique par la justice. Allain Bougrain-Dubourg, président de l’association, a déclaré que « les magistrats ont écouté la science », mettant en avant la valeur écologique de l’espèce et les efforts déployés pour sa réintroduction .
Une affaire qui pourrait se poursuivre
L’avocat du chasseur condamné a indiqué que son client envisageait de se pourvoir en cassation, estimant la décision « surprenante ». Actuellement, moins de 30 pygargues à queue blanche sont présents en France.