Décidément, les réactions à l’encontre des mesures que souhaite imposer la ministre de la Transition Écologique Agnès Pannier-Runacher se multiplient à tous les niveaux. Après les députés et Eurodéputés qui ont fait écho à l’indignation des chasseurs, ce sont les Sénateurs du groupe d’études Chasse et Pêche qui communiquent sur cette affaire.
Les Sénateurs dénoncent un revirement incompréhensible.
C’est dans un communiqué de presse publié hier sur le site officiel du Sénat que les Sénateurs membres du groupe d’études Chasse et Pêche ont formellement dénoncé les mesures qu’Agnès Pannier-Runacher essaie de mettre en place.
Sur le fond comme sur la forme, les Sénateurs s’étonnent d’une telle façon d’agir et l’affirment clairement en expliquant que ces décisions sont d’une part incompréhensibles et d’autre part, qu’elles « ne reposent pas sur des données scientifiques consensuelles ».
Les Sénateurs du groupe demandent par conséquent la même chose que leurs homologues de l’Assemblée Nationale et que les chasseurs, à savoir le retrait pur et simple des moratoires :
« Aussi le groupe d’études Chasse et pêche regrette‑t‑il le changement de discours du ministère de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche, qui revient sur ses promesses de concertation. Il l’appelle à renoncer aux mesures envisagées et à rétablir le dialogue dans la confiance en vue d’une solution scientifiquement fondée et acceptable par tous, qui garantisse l’avenir de la chasse au gibier d’eau. »
Le Sénat désavoue l’argument principal d’Agnès Pannier-Runacher.
Il semblerait également que l’un des arguments principaux de la ministre de l’Écologie Agnès Pannier-Runacher ne soit pas si vrai qu’elle l’affirme.
En effet, lors des questions au gouvernement, elle a indiqué sans sourciller qu’il s’agissait d’une mesure demandée par la Commission Européenne de façon immédiate.
Pourtant, les chasseurs et des députés avaient justement expliqué qu’il n’en était rien et les Sénateurs viennent d’en faire de même :
« Ces décisions sont incompréhensibles, à un double titre. Au lieu de s’inscrire dans un cadre européen, elles résultent d’une initiative isolée du gouvernement français qui choisit d’agir dans la précipitation, sans attendre les conclusions, prévues à l’automne, du groupe de travail compétent de la Commission européenne, la Task force for recovery of birds. »
Peu importe l’issue de cette affaire, il semble qu’Agnès Pannier-Runacher aura désormais bien du mal à avancer des arguments à l’avenir sans que son public n’ait l’impression de se faire duper.