6 ans aprĂšs la catastrophe nuclĂ©aire de Fukushima, les autoritĂ©s sont sur le point de lever lâordre dâĂ©vacuation de 4 villes situĂ©es Ă une vingtaine de Fukushima, seulement il reste un dernier problĂšme de taille Ă rĂ©gler : les sangliers.
Photo : Toru Hanai / Reuters
En effet les sangliers, comme tous les animaux sauvages, peuvent prolifĂ©rer en toute libertĂ© sur des milliers dâhectares de ville et de campagne totalement dĂ©sertĂ©s par la population depuis lâaccident radioactif. Les niveaux de radiations sont redevenus normaux dans plusieurs villes, et mĂȘme si 50% des villageois disent vouloir revenir lĂ oĂč ils habitaient avant, ils ne le peuvent pas car il reste des sangliers hautement contaminĂ©s au cĂ©sium-137 (prĂȘt de 300 fois la norme autorisĂ©e !). Comme tout Ă chacun nous savons que le sanglier est opportuniste, et quâil nâa pas de mal Ă Ă©tablir ses quartiers en plein centre-ville, dâautant quâils ne sont pas les seuls envahisseurs, les rats on Ă©normĂ©ment prolifĂ©rĂ©s aussi.
DĂšs lors, impossible de faire cohabiter ĂȘtres humains et sangliers radioactifs. Le journal japonais Yomiuri rĂ©vĂšle par ailleurs que les sangliers auraient dĂ©jĂ causĂ© 854 000 dollars de dĂ©gĂąts sur lâagriculture avoisinante.
Photo : Toru Hanai / Reuters
Les chasseurs appelés en renfort
Les chasseurs sont donc appelĂ©s Ă la rescousse dans les villes concernĂ©es, afin dâanĂ©antir le plus possible dâanimaux contaminĂ©s. En 3 ans le nombre de sangliers abattus est passĂ© de 3000 Ă 13500, et pourtant cela ne semble pas suffire.
Afin dâendiguer ce « flĂ©au » les autoritĂ©s locales ont dĂ©cidĂ© de sortir les gros moyens. Dans la ville de Nihonmatsu trois charniers ont Ă©tĂ© creusĂ©s afin dâaccueillir pas moins de 1800 sangliers, dans le mĂȘme temps, dans la ville de Soma, ce sont des incinĂ©rateurs filtrant le cĂ©sium-137 qui ont Ă©tĂ© construits pour brĂ»ler les animaux morts.