La Corrèze est durement touchée cette année encore par les incursions de loups autour des troupeaux et les éleveurs demandent que des mesures soient prises depuis quelques semaines déjà. Hier ce sont encore 18 bêtes qui ont été la cible du loup.
Une nouvelle attaque malgré les mesures de protection.
La dernière attaque en date avant celle-ci s’est produite au mois de mai et 35 brebis avaient été tuées suite à une attaque du loup sur la commune de Meymac, dans la même région.
Cette fois, c’est à Peyrelevade que le loup a encore frappé. En tout, ce sont 18 ovins qui ont été ciblés par le prédateur et qui ont été blessées ou tuées. Selon les dernières informations diffusées par les médias locaux, 9 brebis ont été tuées par le loup et les autres ont nécessité l’intervention d’un vétérinaire.
Depuis les dernières attaques, les éleveurs ont demandé à plusieurs reprises que les autorités se montrent proactives dans la gestion des risques concernant le loup mais force est de constater que le dossier n’avance pas autant qu’il le devrait.
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L’éleveur qui a subi cette dernière attaque était pourtant bien préparé. Ses bêtes étaient dans un parc clôturé et une autorisation de tir de défense avait été octroyée puisque la commune de Peyrelevade se trouve dans une zone classée en « cercle 1 » sur l’échelle des risques d’attaques de loups par la préfecture.
Des bénévoles de l’association Férus plutôt qu’une régulation effective.
La préfecture a annoncé que l’OFB s’était bien rendue sur place suite à cette nouvelle attaque sur le plateau des Millevaches pour procéder aux analyses de routine. Ces analyses ont permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’une attaque de Canis Lupus.
Alors que plusieurs éleveurs demandent une gestion du loup qui passe par le prélèvement des individus à problèmes, les médias locaux parlent bien plus d’un partenariat mis en place entre les autorités, le Comité Loup de Corrèze et l’association FERUS qui propose d’activer le dispositif « Pastoraloup » dans la région.
Il s’agit de mettre en place un système de surveillance gratuit pour les éleveurs sur demande par les bénévoles de l’association qui ne veulent pas que les loups soient abattus.
Si la solution peut s’avérer efficace et convenir aux éleveurs, il va falloir rapidement la mettre en place à une période de l’année ou les attaques risquent bien de se multiplier sur une courte période.