Tout commence par des clichés exceptionnels pris en 2021 par des pièges photographiques du massif de la Sainte-Baume. On y voit une louve au pelage entièrement noir et ses louveteaux. Face aux soupçons d’hybridation avec des chiens errants, une étude génétique a été lancée pour en avoir le cœur net et l’étude menée est sans appel : il s’agit bien de loups gris sauvages, sans aucune trace récente de croisement avec un chien domestique. C’est une information importante pour notre connaissance de la faune locale apportée par l’étude dans laquelle la Fédération des chasseurs du Var a joué un rôle important mais qui n’a étonnamment pas fait grand bruit.
Une apparition rarissime observée dans le Var.
A la fin du mois d’août 2021, les caméras installées dans le Parc Régional de la Sainte-Baume, dans le Var, révèlent la présence de loups à la robe inhabituelle.
Un couple reproducteur composé d’un mâle au pelage gris classique et d’une femelle noire a donné naissance à six louveteaux qui apparaissent sur les clichés. Parmi les petits, quatre arborent la même robe noire que leur mère et deux ont un pelage gris typique.
Plutôt que de spéculer, la Fédération Départementale des Chasseurs du Var et la société scientifique Wild SIS ont visiblement décidé de mener l’enquête.
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Un chien pisteur spécialisé est déployé sur le terrain les 26 et 30 octobre pour collecter des fèces fraîches.
En tout, ce sont pas moins de vingt échantillons qui partiront au laboratoire ANTAGENE pour une analyse de 22 marqueurs génétiques afin de s’assurer que les loups sont uniquement des loups et pas des hybrides.
Ce laboratoire est le même que celui qui est utilisé par l’Office Français de la Biodiversité. Une manière comme une autre d’éviter toute polémique sur la fiabilité des résultats.
Les conclusions ont finalement été publiées en août 2025 dans la revue Zoodiversity sont sans équivoque car aucun des individus n’est un hybride de première ou deuxième génération.
La meute baptisée « Sirius Black » est donc composée exclusivement de loups gris sauvages.
Des loups noirs venus tout droit d’Italie.
Ce pelage noir reste exceptionnel en Europe. Sur 700 loups échantillonnés en Russie, Belarus, Ukraine, Lituanie et Bulgarie, un seul individu noir avait été recensé.
La seule exception géographique à ce jour est le nord des Apennins en Italie, où cette variation génétique apparaît plus fréquemment.
Les loups Français étant majoritairement d’origine italienne, il était finalement logique que cette lignée finisse par traverser les Alpes…
Cette première identification formelle d’une meute avec plusieurs individus noirs en France prouve que les apparences peuvent tromper et qu’un phénotype atypique ne signifie pas forcément hybridation.
C’est une découverte importante pour déterminer un lien entre l’espèce et les observations car assez souvent, les éleveurs victimes d’attaques de loups doivent pouvoir affirmer ou non s’il s’agit bien de canis lupus ou d’un simple chien errant.
Avec les résultats de cette étude, on peut désormais se dire que le loup gris peut prendre une autre apparence que celle décrite pas son appellation.













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