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A bientot
 

Armurerie André, une armurerie qui monte en Moselle

Un des plaisirs de la vie de chasseur, c’est aussi le matériel.

Alvis audio spéciale chasse

Le grand plaisir qu’il y a à choisir une nouvelle arme, à réfléchir à quelles cartouches on va utiliser, dans quelles circonstances… et pour ça, rien ne vaut un vrai armurier, compétent, connaisseur, passionné !

C’est avec cette obstination du travail bien fait que Maxime a ouvert son armurerie en sortant de son école de Liège – et l’école d’armurier de Liège est parmi ce qui se fait de mieux en Europe dans le genre.


Ouvert depuis maintenant plus d’un an à Faulquemont en Moselle, Maxime a su créer une entreprise florissante et en pleine expansion dans un territoire particulièrement propice à la chasse. Son atelier ne désemplit pas de travail (c’est lui qui s’est occupé de la mise en conformité de mon fusil à pompe suite à la nouvelle réglementation). La boutique est bien fournie en armes, cartouches et accessoires (on y retrouve par exemple les couteaux de nos amis d’Avanona).

Ici le principe est simple, Maxime choisit le matériel qu’il vend et ne met en avant que des produits qu’il connaît bien pour les avoir testés lui-même (que ce soit pour la chasse ou la catégorie B).

Bref, l’armurerie André est tout ce que l’on attend d’une boutique de proximité : un service irréprochable, des conseils avisés, un support technique parfait, la sympathie et la proximité d’un artisan… ce qui devient rare aujourd’hui !

Il faut préserver ces « petites » boutiques et les mettre en avant !


Bonne chasse et bons achats !

Beber Wild

Brard et Sarran

Calibre 12, mon amour !

Le fusil de chasse calibre 12 est un incroyable outil !


Utilisé aussi bien à la chasse aux oiseaux que pour tirer les plus gros sangliers, il est aussi en usage dans la police et l’armée pour dégonder des portes ou envoyer des gaz lacrymogène… Dans les Alpes, on l’a même vu servir à détruire des stalactites dangereuses au dessus des routes !

Existant dans des versions allant du canon simple au fusil à pompe, le fusil de chasse est probablement l’arme la plus polyvalente qui ait jamais été inventée !


Petit tour d’horizon !

Un peu d’histoire

Après 1789, le droit de chasse devient un acquis pour tous, mais seuls les plus aisés peuvent utiliser des fusils – qui se chargent encore par la gueule. Il faut attendre les années 1850 pour voir apparaitre  les premiers fusils à canons basculants, puis la cartouche à broche, puis les cartouches à percussion centrale et le chambrage 12 qui lanceront l’essor du fusil que l’on connaît aujourd’hui.

Le chargement des cartouches de chasse calibre 12 d'antan
Le chargement des cartouches de chasse calibre 12 d’antan

Le diamètre intérieur des canons des armes chambrées en calibre 12 est de 18,5mm. Le nombre 12 correspond au nombre de balles de ce diamètre qu’on peut faire avec une livre (anglaise) de plomb (cette dénomination date de l’époque où les fusils étaient chargés par la gueule, avec une balle sphérique).

Les différents types de fusils :

  • Monocanon
  • 2 canons juxtaposés
  • Canons basculants
  • Système type darne (où les canons sont fixes et la culasse mobile)
  • 2 canons superposés
  • Semi-automatique (Le premier modèle de fusil semi-automatique a été inventé par John Browning en 1898)
  • A pompe
  • A levier sous garde

Il existe même des fusils calibre 12 automatique, comme par exemple le USAS-12 de Daewoo.. !


Le tout pouvant être à canon rayé ou lisse !

Le calibre 12 ce décline en d'innombrables versions, à l'image de ce fusil tactique
Le calibre 12 ce décline en d’innombrables versions, à l’image de ce fusil tactique

Les différents types de chambrages :

Les cartouches de chasse existent dans de très nombreux chambrages :

  • 50mm pour les projectiles « moins létaux » type gomme cogne
  • 65mm, le chambrage historique emportant la plupart du temps 32g de plomb,
  • Et jusqu’au 89mm, pour les nouvelles cartouches introduites en France il y a quelques, vendues sous l’appellation « Ultra-magnum » et emportant jusqu’à 63g de plomb !

Il est important de comprendre que ce chiffre ne correspond pas à la longueur initiale de la douille mais bien à sa longueur une fois déployée.

C’est pourquoi il faut être particulièrement vigilant car si une cartouche 12/76 peut être introduite dans un canon chambré en 70… lors du tir son déploiement risquerait de créer une surpression très dangereuse.

La star du calibre 12 : le fusil superposé
La star du calibre 12 : le fusil superposé

Les différents types de cartouches :


La grenaille de plomb

Le chiffre désignant la dimension des plombs est inversement proportionnel à leur grosseur. La grenaille de plomb numéro 12, la plus petite, est constituée de 1677 plombs de 1,25 mm de diamètre pour 0,01g. Le 0000 est lui constitué de 44 plombs de 5mm de diamètre pour 0,73g (pour une cartouche de charge 36 grammes). Le plomb N° 6 étant considéré comme le plus polyvalent !

La chevrotine

Munition composée de projectiles multiples. En plomb, elle va de 5/0 diamètre 6,20 (1,4g) à 9/0 diamètre 8,65 (3,7g). Elle est principalement interdite à la chasse (à part dans quelques cas comme la chasse au sanglier ou chevreuil dans les Landes et en Corse par exemple).


A savoir qu’il existe aussi de la chevrotine liée dont les grains de plombs sont reliés par un fil (très dangereuse et interdite à la vente).

Vielles cartouches calibre 12 en carton chargées de balle sphérique
Vielles cartouches calibre 12 en carton chargées de balle sphérique

La grenaille d’acier (ou d’autres métaux)

Créée pour remplacer la grenaille de plomb dans les endroits (zone humide) où son usage est interdit, elle a été longtemps décriée,  alors qu’après quelques réglages celle-ci se révèle très efficace, remplaçant avantageusement le plomb, métal très nocif !

Les balles


Il existe un nombre impressionnant de balles pouvant être envoyées par un fusil de chasse :

  • Les balles flèches comme la SAUVESTRE, et la F.I.E.R.
  • Les bobines comme la BLONDEAU, une sorte de bobine entourée d’un joint de plomb qui en augmentant l’étanchéité permet au projectile d’être au maximum de sa poussée lors de sa sortie du canon.
  • La SOLENGO, une masselotte en laiton dans une balle prédécoupée dont les pétales vont se séparer lors de l’impact.
  • Les SLUGS, balles de type « américain » qui ressemblent à des balles de carabine enchâssées dans un godet en plastique (destinées aux fusils à canon rayé dont le pas de rayures est inférieur à 800mm)
  • Et la fameuse BRENNEKE, best-seller des balles pour fusils à canon lisse depuis plus d’un siècle.

Enfin pour les usages autres qu’à la chasse il existe :

Des munitions de type gomme-cogne (balle en plastique) à létalité réduite utilisées pour la défense…

A la chasse ou au tir sportif le calibre 12 est l'arme la plus employée
A la chasse ou au tir sportif le calibre 12 est l’arme la plus employée

Et pour les plus « exotiques » :


Des fusées de signalisation

Des munitions incendiaires chargées avec de la poudre de magnésium

Des cartouches projetant un nuage de gaz lacrymogène

Des cartouches contenant des mini-grenades à fragmentation


Mais aussi des cartouches de confettis…

En fait, des vidéos sur internet montrent qu’on peut tirer presque n’importe quoi avec un calibre 12 (en chargeant soi même ses cartouches et à ses risques et périls) !

Conclusion

Pour conclure, on peut dire que le fusil de chasse (principalement en calibre 12) est un outil exceptionnel permettant le tir d’un nombre incroyable de munitions… Il est solide, efficace (principalement à courte portée). Son pouvoir d’arrêt à courte distance est exceptionnel. Avec un fusil de chasse, on peut faire à peu près tout ce qu’une arme peut faire.

Alors bien sûr plus un outil est polyvalent, plus il est générique et moins il est spécifique ! Ainsi pour chasser à 200 mètres, il vaut mieux quand même utiliser une carabine, mais aucune autre arme n’a la polyvalence d’un calibre 12 et il excelle dans la chasse aux petits gibiers et de nombreux autres domaines ! !


Calibre 12… Mon amour !

Bonne chasse,

Beber Wild

Calibre 12, mon amour !
Calibre 12, mon amour !

Une journée de chasse au domaine de la Rabolière

Il est des domaines comme on en fait plus. Des endroits qui fleurent bon la chasse d’antan. Des endroits où l’on va pour chasser, mais aussi pour la beauté des paysages et la convivialité qui y règnent. Le domaine de La Rabolière est de ceux-là.


J’ai eu le privilège d’y passer un de mes dimanches de novembre et je peux vous dire que je n’ai pas été déçu !

Rendez-vous est pris pour 9h près d’AUTUN en Saône et Loire pour une journée de chasse devant soi. La route défile et le paysage se met à change. L’urbanisation s’efface et j’avance sur de petites routes au milieu des champs.


Autour de moi, tout n’est qu’alternance de vallons, de bocages, de ruisseaux !!! Je longe des haies envahissantes, des chemins bordés de chênes séculaires, des cultures qui devraient être déjà coupées à cette saison … et je comprends que je suis arrivé !

Le domaine de La Rabolière c’est un mélange de tout ça, 350 hectares de cultures à gibiers, de prairies, d’étangs, de bosquets et de haies qui quadrillent ce bocage préservé depuis des siècles.

Le biotope est sauvage, vallonné, très vif en gibier de toutes sortes.

Ici on chasse principalement le faisan et le perdreau élevé au sortir de l’oeuf dans de grandes volières implantées sur le territoire et le canard qui grandit sur les sept étangs du domaine.


Je gare ma voiture, ravi d’arriver au paradis du chien d’arrêt et me dirige vers le salon de la demeure familiale qui trône au milieu du domaine.

Nous y dégustons un café noir accompagné de viennoiseries sous les divers trophées de chasse qui ornent les murs pendant que Philibert, notre hôte et guide, nous donne les dernières consignes.

Dehors les chiens s’impatientent bruyamment !

Le temps est sublime, nous chassons en chemise, avançant de champs en haies, de haies en bosquets, longeant les beaux étangs où l’on aperçoit des flottilles de canards.


Devant nous un labrador et deux setters accompagnent notre guide alors que nos propres chiens ouvrent le chemin !

Les dix premières minutes passent et j’ouvre le « score » en prélevant le premier coq de la journée : un magnifique faisan obscur que les chiens ont fait décoller juste devant moi. La matinée se poursuit… Les oiseaux volent vite et fort, les arrêts des chiens sont magnifiques et le retriever ramène les oiseaux avec une joie palpable !

La chasse ne s’interrompra qu’une fois ; lorsque les chiens semblant pris dans un ferme impitoyable nous forceront à les rejoindre dans les bois. Là, Philibert prélèvera le renard qui était l’objet de leurs cris !

De retour à la maison, nous comptons nos prises du matin : une douzaine de beaux faisans.


Nous nous installons pour le déjeuner, le feu crépite dans notre dos. On nous sert à table  un délicieux repas accompagné de grands vins de Bourgogne (servis avec modération !). La discussion est animée, mes compagnons de chasse comme notre hôte sont très agréables !

Un bon café et c’est reparti !

L’après-midi continue sur le même rythme… nous montons et descendons de colines en vallons.  Les chiens courent, courent, puis s’arrêtent d’un coup… nous savons alors qu’un oiseau se cache par là…

Deux compagnies de perdreaux gris viendront croiser notre chemin… J’en prélèverai deux en me félicitant de mes tirs (quelle vitesse !!!) !


Nous raterons aussi, il faut le confesser, les quelques lapins qui auront eu l’imprudence de croiser notre chemin !

La journée s’achève et je prélève un dernier coq qui s’avèrera le plus gros et le plus beau de la journée… Un coup de fusil dont je me rappellerai.

Fusil cassé, je m’apprêtais à le décharger afin d’enjamber la dernière clôture qui nous séparait de la maison, quand mon collègue de chasse à quelques dizaines de mètres de moi fait se lever ce beau coq ! Juste le temps de refermer le fusil et de swinguer. Quelques plumes dans les airs et la chute de l’animal m’apprendront que j’ai réussi mon swing !

Une belle conclusion à cette magnifique journée…


Le partage des bourriches (36 oiseaux à 3 fusils) donne l’occasion à de sympathiques au revoir…. On se sépare en se promettant de se retrouver bientôt !

Je monte dans ma voiture avec le sentiment d’avoir fait un bond dans le passé… d’avoir chassé avec des amis… certainement pas d’avoir passé la journée dans une chasse commerciale !

Et ça…. ça n’a pas de prix !

Ce que propose le domaine aussi:


Le domaine vous accueille jusqu’au 31 janvier (faisans, perdrix, canards)

En plus de la chasse devant soi, le domaine de La Rabolière propose d‘autres types de journées.

Les tarifs sont raisonnables à partir de 300€ TTC (repas et vins compris)

Les battues de plaine :

  • La Battue d’Antan qui comporte au moins 6 traques plus une levée d’étang. (Prévoir 80 cartouches)
  • La Battue de Prestige où battues de faisans, perdrix et canards se succèdent. (Prévoir 125 cartouches)
  • La Battue à l’Anglaise (Prévoir 200 cartouches !!!)

Les levées d’étangs

  • une grande battue traditionnelle avant l’ouverture générale (Prévoir 100 cartouches)
  • Des battues les week-ends en saison de chasse (Prévoir 80 cartouches)

Sachez aussi que si vous souhaitez chasser le sanglier en battue, c’est également possible de l’inclure dans votre séjour !

Voilà ! J’espère avoir su vous transmettre tout le plaisir que j’ai eu à chasser au domaine de La Rabolière !

Contact :
Site : www.raboliere.com
Téléphone : 06 48 11 46 73
Mail : contact@raboliere.com


Bonne chasse !

MTP : une formation 1er secours et tirs pour la chasse

« Une arme n’est pas dangereuse , c’est un utilisateur non formé qui l’est »

Alvis audio spéciale chasse

Pour avoir eu à plusieurs reprises la chance de me former auprès de MTP, je ne peux que rendre compte de l’extrême qualité ET de leurs contenus pédagogiques ET de leurs formateurs.

L’idée de cette structure a germé dans la tête de Cédric Charles alors qu’il était encore sous le drapeau français.


MTP est un organisme de formation pensé, au départ, par des professionnels pour des professionnels (agents de sécurité spécialisés, police, armée..). Son équipe est constituée par des hommes d’actions issus des forces spécialisées belges et françaises.

Diplômés et aguerris dans les domaines qu’ils instruisent, ces hommes ont eu affaire à la plupart des terrains d’opérations de ces dernières décennies.

Leurs programmes sont simples, efficaces, pragmatiques et tiennent compte des avancées récentes et des retours d’expériences de terrain.

Le tout (ce qui ne gâche rien) est dispensé par une équipe hyper sympathique, à l’écoute de vos questions, intraitable sur la sécurité, impeccable dans ses explications, faisant part de leurs expériences en effectuant de réelles et d’efficaces mises en situation !


La structure dispense une liste de formations impressionnantes qui étaient jusqu’ici destinées exclusivement aux professionnels (police, armée, agents de sécurité spécialisés). Mais la vie civile compte d’autres porteurs d’armes et Cédric Charles a pris conscience de sa responsabilité de les former avec la même rigueur et la même exigence. C’est pourquoi il a mis en place de nouvelles formations destinées aux licenciés des fédérations de tir et (et c’est ce qui nous importe le plus ici) aux chasseurs !

Formations destinées aux civils :

  • Stage SAC : Secourisme Adapté aux Chasseurs
  • Perfectionnement au Tir de chasse
  • Fondamentaux du Tir au pistolet niveau 1 et niveau 2
  • Fondamentaux du Tir au fusil semi-automatique niveau 1 et niveau 2
  • Secourisme à destination des clubs de tirs
  • Secourisme adapté aux nouvelles menaces (Damage control)
  • Opérateur secouriste tactique qualifié
  • Monitorat pistolet
  • Monitorat fusil

Formations destinées aux professionnels :

  • Agent de sécurité renforcé
  • Tir de nuit
  • Tir spécial véhicule
  • TAI (Technique d’Action Immédiate en groupe)
  • ZUR action en zone urbaine

De quoi s’amuser et apprendre…


De mon côté, j’ai trouvé ces formations géniales et particulièrement addictives… ce qui m’a amené à les enchainer ces dernier temps !

Trêve de présentation, concentrons-nous sur les deux formations de MTP pour le milieu de la chasse :

  • SAC : Secourisme Adapté aux Chasseurs
  • Perfectionnement au Tir de chasse

SAC : Secourisme Adapté aux Chasseurs (7h sur une journée) :

Lors de leurs expériences militaires, les moniteurs de MTP ont étudié et appris à limiter les morts évitables au combat. C’est en suivant les lignes directrices du TECC, qui utilise les retours d’expériences issus du monde militaire afin de les appliquer aux premiers secours civils, qu’a été pensé le stage SAC !


De nombreux organismes dispensent des formations aux premiers secours pour une soixantaine d’euros (la croix blanche, les pompiers…). Et ils répondent à un certain nombre de problématiques que l’on peut rencontrer dans la vie de tous les jours.

Mais nous, chasseurs, avons besoin de formations tenant compte de nos spécificités :

  • Nous exerçons notre passion dans des endroits isolés. L’enseignement des gestes qui sauvent doit donc tenir compte du délai d’accès allongé de l’arrivée des secours.
  • Nous sommes porteurs d’armes et les plaies qu’elles peuvent entrainer sont particulièrement complexes à traiter. Nos armes et leurs composantes balistiques sont faites pour réduire au maximum les souffrances de l’animal, en l’impactant le plus fortement possible. Quand leur mauvais usage ou un incident extérieur (ricochet…) entrainent un accident celui-ci est souvent particulièrement grave.

Qui sait comment réagir à une hémorragie massive ? A un pneumothorax ?

Qui sait faire un pansement occlusif ? Poser un garrot ? Effectuer un wound packing ?


Qui sait comment réagir quand un accident par arme à feu arrive au fond d’une forêt sans réseaux, sans accès routier immédiat ?

C’est tous ces gestes et bons réflexes que vous apprendrez lors d’un stage SAC de MTP. On gagne alors de précieuses minutes, on limite les dégâts et on sauve des vies.

Vous y apprendrez à :

  • Mettre en sécurité une arme.
  • Approcher une victime et évaluer son état.
  • Traiter les urgences vitales liées à l’environnement des armes à feu.
  • Stopper efficacement une hémorragie.
  • Déterminer et traiter les décès évitables.
  • Stopper une hémorragie massive non accessible au garrot (méchage / wound packing).
  • Poser un
  • Alerter efficacement les secours.
  • Mettre en place un « plan accident » au sein de votre structure.

Et vous repartirez avec l’attestation Stage SAC, un diplôme « STOP THE BLEED » et, en cadeau : un kit premiers secours prêt à l’emploi, à avoir dorénavant toujours sur vous à la chasse !


Je peux vous dire, pour y avoir assisté, que le stage SAC… c’est du béton !

Perfectionnement au Tir de chasse (7h sur une journée)

L’objectif, ici, est d’acquérir une gestuelle sûre et pragmatique, de connaitre son arme et sa balistique et de tirer juste, vraiment très juste !

Vous allez :

  • travailler vos positions de tir et vos postures de chasse.
  • perfectionner la régularité de vos tirs, à courtes et longues distances.
  • approfondir vos connaissances balistiques.
  • vous autonomiser dans les réglages de vos armes.
  • revoir les règles de sécurité mises en place à l’armée qui, appliquées sur les terrains de chasse, permettraient de réduire effacement les accidents.
  • recevoir des conseils éclairés sur vos équipements et les moyens d’en tirer le meilleur parti.

Bref, là encore que du bon…

Et vraisemblablement, des tableaux de chasse encore plus beaux seront à la clé… (Je dis ça, je dis rien !).

En un mot, MTP, c’est l’excellence militaire à la portée des civils que nous sommes, chasseurs, licenciés FTT… Avec de vraies connaissances et une pédagogie parfaite.

Le fait qu’une telle entreprise ait décidé de se tourner vers le monde de la chasse prouve une fois encore que nous avançons vers une chasse 2.0 où la sécurité continuera d’être en première ligne !


Pour tous renseignements :

https://www.mtp-formation.com

info@mtp-formation.com

Facebook : METHODEDETIRPOURLESPROFESSIONNELS

Dossier : porter les premiers secours à la chasse

Malgré la campagne de chasse bashing actuelle (campagne anti-chasse), et malgré tout ce qui se dit, le nombre d’accidents de chasse n’a jamais été aussi bas. En 20 ans, les chasseurs ont réduit le nombre d’accidents de 50%. Des réformes sont en cours afin de continuer à améliorer la sécurité à la chasse, aussi bien pour les chasseurs eux mêmes que pour les non chasseurs.


Parmi celles-ci, il en est une qui semble remporter l’unanimité. Il s’agit de la mise en place de formations aux premiers secours destinées spécifiquement aux chasseurs. Peut être même qu’un jour on les proposera dès le passage du permis de chasse (Comme c’est le cas par exemple depuis janvier 2018 pour les nouveaux permis de conduire).

Personne n’est à l’abri d’un accident. Être formé aux premiers secours est un geste citoyen, qui permet à chacun de savoir comment y faire face.


Nous, chasseurs, sommes souvent dans des milieux naturels spécifiques et isolés (forêts, étangs, montagnes), difficilement accessibles aux secours. Nous portons des armes et leur mauvais usage est potentiellement dangereux. Savoir bien réagir en cas d’accident peut être vital dans nos passions.

L’équipe de Chasse Passion s’est donc tout naturellement décidée à faire un focus sur les premiers secours à la chasse en rédigeant une série de trois articles :

  • Celui-ci
  • Un focus sur l’entreprise « MTP », spécialisée dans le monde des armes et des premiers secours
  • Un sur la société « Icône Graphique » spécialisée dans le matériel et la documentation des premiers secours humain et canin.

Les premiers secours et leurs spécificités à la chasse

Les bons reflexes :

A chaque fois que l’on part à la chasse, il est bon et important de prévenir ses proches du lieu précis où l’on compte se rendre, ainsi que de l’horaire auquel on estime rentrer.

(C’est d’ailleurs une précaution élémentaire qu’il est bon de généraliser à toute sortie dans un milieu éloigné !)


Vous pouvez envoyer ces informations dans un SMS, ou encore laisser un mot sur le frigo.

Si vous êtes accompagné, n’hésitez pas à donner les noms ainsi que les numéros de téléphone des personnes qui vous accompagnent.

Par exemple : « je suis parti chasser à….  je serai au mirador N°…  David Dupont m’accompagne… Son numéro est le 06 60…. »

Quelques outils élémentaires :

  • Un téléphone chargé !!! La communication est essentielle en cas de problème même bénin et la téléphonie moderne a révolutionné cette problématique.
  • Une trousse de secours est aussi une bonne idée (tout en oubliant pas qu’avoir du matériel sans savoir sans servir ne vous prémunira de rien). Un bon kit médical doit toujours être sur vous, cela veut dire être assez léger pour que vous ne le laissiez pas à la maison, ni dans la voiture dans la mesure du possible. Avec, par exemple un pansement compressif, un garrot artériel qui puisse stopper un saignement massif, des gants jetables (qui peuvent aussi vous protéger quand vous transporter un renard ou videz un sanglier), de quoi traiter la bobologie, du gel désinfectant et une pince à épiler pour les échardes et les tiques. L’idée principale : avoir peu de matériel, très polyvalent et dont vous savez très bien vous servir !
  • Avoir sur soi un papier récapitulant ses antécédents médicaux, son groupe sanguin, le numéro de ses proches… bref toutes les informations utiles en cas de problème !

Les bons réflexes à avoir en cas de problème

(Cet article n’a pas pour vocation de remplacer une formation)


Le BABA des premiers secours c’est : Protéger – Alerter – Secourir !

Protéger : évitez le sur-accident

Quoi qu’il se soit passé, si vous vous blessez en secourant une personne, vous ne serez plus apte à l’aider et il y aura 2 victimes à gérer. Donc, on analyse et on stoppe le problème. Par exemple, on écarte l’objet du délit : couteau, arme, véhicule allumé… Et on balise les lieux.

Alerter : « Je suis… je vois… je demande… »

Le numéro universel des urgences en Europe est le 112 !

Si vous devez n’en retenir qu’un, retenez celui-là. Il marche partout et vous permet dans tous les cas d’accéder aux bons services de secours !


Décrivez qui vous êtes et surtout où vous vous trouvez le plus précisément possible, puis décrivez votre problème et vos besoins. Sachez que les secours sont déjà partis alors que vous parlez, alors prenez votre temps pour bien décrire les faits.

N’oubliez pas : ce sont eux qui vous diront de raccrocher.

Secourir : les bons gestes

Votre travail ? « Emballer et expédier » ! C’est un peu cru, mais c’est la vérité. On aide, on soutient le blessé, on le sécurise et on lui permet de tenir jusqu’à sa prise en charge par l’équipe médicale une fois à l’hôpital.

N’oubliez pas : « L’avenir de la victime appartient à celui qui pose le premier pansement. » Sa vie, la lourdeur des séquelles à venir sont en jeu.

Que faire ?


Il s’agit ici d’un récapitulatif, là encore ça ne remplace pas une formation – poser un garrot, par exemple, ne s’improvise pas, et les conséquences d’une mauvaise pose peuvent être dramatiques !

En cas de saignement :

  • comprimer la plaie
  • allonger la victime
  • appliquer un pansement compressif
  • si le saignement est massif et que la pose d’un garrot est possible : pose du garrot-tourniquet ! Poser le garrot au dessus d’une plaie, serrer jusqu’à l’arrêt complet du saignement ! Notez qu’en cas d’objets dans une plaie, il ne faut pas le retirer au risque d’augmenter le saignement.
  • Effectuer un « wound packing » ou méchage (saturation de gaze dans la plaie lors d’une rupture de l’artère fémorale au niveau de l’aine par exemple).

En cas de plaie par balle :

Elles occasionnent des chocs, plaies graves et hémorragies. Il y a un point d’entrée et de sortie…

  • il faut traiter l’hémorragie
  • les obstructions qui peuvent se faire au niveau des voix respiratoires du au fluide ou éclat au niveau de la face…
  • traiter l’éventuel pneumothorax (l’air entre mais ne ressort pas entrainant une compression du cœur).
  • traiter le choc soutenir la victime, évaluer son état, la protéger du froid (une victime qui a froid saigne plus…)

Bref, les balles de chasse sont faites pour tuer ! Les blessures qu’elles occasionnent sont extrêmement graves.

Survoler leurs traitements dans cet article serait irresponsable ! Formez-vous auprès de professionnels qualifiés, c’est notre recommandation.

En cas de chute, choc, foulure, fracture…


Notez qu’on ne sait s’il y a fracture qu’avec une radio.

  • En cas de chute de grande hauteur (type mirador) il faut toujours penser qu’il y a un risque d’atteinte du rachis, il faut donc éviter les déplacements.
  • Éviter d’une manière générale de mobiliser la partie atteinte et tenez compte de la douleur de la personne en cas de nécessité de déplacement.

En cas d’arrêt cardiaque :

La victime ne répond pas, ne réagit ET ne respire pas (sauf si gasps)

  • se munir d’un défibrillateur si possible (rare en pleine nature)
  • faire un massage cardiaque (alternance de 30 compressions thoraciques et 2 insufflations / bouche à bouche)
  • défibriller si possible

Moins directement relié à la chasse mais bon à rappeler :

En cas de perte de connaissance :

La victime ne répond pas, ne réagit pas mais respire :

  • mettre en PLS (Position Latérale de Sécurité) pour permettre à la victime de respirer normalement.

En cas d’obstruction / étouffement :

En cas d’obstruction totale où la respiration est impossible, la victime est consciente mais en peut ni parler ni tousser :

  • Mettre des claques entre les omoplates avec le talon de la main ouverte.
  • Effectuer une manœuvre de Heimlich (compression abdominale).

En cas de malaise :


L’important ici est de bien vérifier de quel type est le malaise, en sachant que deux cas sont particulièrement à traiter en urgence vitale :

  • le malaise cardiaque : douleur intense dans la poitrine, oppressante, angoissante qui peut se propager à la mâchoire, au bras…
  • L’AVC (Accident Vasculaire Cérébral) : faiblesse ou paralysie d’un bras, déformation de la face, perte de vision et de l’équilibre, incohérence, mal de tête puissant…

En cas de brûlure :

  • faire un cooling (refroidissement de la zone brulée avec de l’eau tempérée)

Voilà…

Un homme averti en vaut deux !

Quand on connaît les gestes qui sauvent, quand on est équipé, quand on est prêt… on avance et on pratique avec plus de sérénité !


Bonne chasse en toute sécurité !

 

Brard et Sarran

Essai : on a testé les couteaux AVANONA

Il y a peu de temps j’ai eu le plaisir de rencontrer Philippe Héberlé et Jean-Charles Quesnel, créateurs de la marque Avanona. Philipe est un de nos plus grands champions de tir français (champion olympique de tir au JO de Los Angeles en 84), Jean-Charles a lui été commandant de navire de pêche, et officier de marine marchande.


Qu’il s’agisse de couper une ceinture de sécurité, un morceau de saucisson, ou de dépecer un animal, ces deux là ont eu à maintes reprises l’occasion de se rappeler que le couteau était le compagnon principal de toute aventure qui se respecte !

Il remplace les griffes et les crocs que nous n’avons pas et reste notre auxiliaire principal pour affronter l’adversité ! La marque Avanona est née ainsi, pour concrétiser leur rêve de produire une gamme de couteaux innovants, fabriqués entièrement en France et utilisant tous les savoirs techniques actuels (avec en prime un look d’enfer !).

Un couteau Avanona dans son environnement, et surtout rangé dans son étui auto-aiguisant
Un couteau Avanona dans son environnement, et surtout rangé dans son étui auto-aiguisant

Le cahier des charges des couteaux Avanona :

  • Concevoir, fabriquer et assembler des couteaux entièrement en France.
  • Mettre en place un système d’étui innovant rassemblant un système d’auto-aiguisage ultra efficace et un système de port modulable et antibactérien (système breveté).
  • Proposer des lames pleine soie en acier Mox inoxydable au sel de chrome très résistant à la corrosion, le tout aiguisé à la façon sabre japonais à 28° (super tranchant)
  • Proposer des manches en Micarta de grande qualité (en fibre de coton et lin pour un usage outdoor ou en fibre de verre pour un usage aquatique)

La gamme :

A l’heure actuelle, il existe 5 types de couteaux répondant aux différents usages possibles (un sixième est en cours de fabrication mais ça, c’est une surprise !!!).

  • le « Cilaos » dont l’encombrement est réduit (21cm, lame 9,5cm), il est le plus polyvalent.
  • le « Eastmain », un « Cilaos » avec un ergot de dépeçage se prêtant particulièrement à un usage chasse.
  • Le « Pangalanes », un « Cilaos » rallongé (24cm ; lame 12,5cm), agréable pour un usage bushcraft.
  • Le « Passe en S », avec sa lame à double tranchant, il est parfait pour un usage plus « aquatique », sa goutte d’eau permettant de couper un filet, une ligne de pêche ou une cordelette de fusil harpon. (21cm, lame 9,5cm)
  • Le « squille », il est au « Passe en s » ce que le « Pangalanes » est au « Cilaos » : un grand frère ! (24cm ; lame 12,5cm)
  • Et… le sixième ? allez… on vous en dira quelques mots à la fin du test !
Couteau Avanona Pangalanes
Le Avanona Pangalanes

LE TEST COUTEAUX AVANONA

J’ai eu le plaisir d’avoir deux modèles en main, le Eastmain et le Pangalanes… et autant vous le dire – j’ai été conquis.

L’étui


Ce qui fait la différence avec cette nouvelle marque (mise à part, bien sûr, la qualité de ses couteaux), c’est bien la singularité de ses étuis.

Un étui auto-aiguisant

Bien qu’à première vue, j’ai eu l’impression que ce système d’auto-aiguisage tenait plus du gadget qu’autre chose… je dois reconnaître que je me suis trompé.

En effet, l’assurance d’avoir sur soi un couteau qui coupe tout le temps est un sacré plus…. vous le sortez de l’étui et il est prêt à remplir ses fonctions…


(ça rase bien, le test de la peau de tomate est rempli haut la main et vous pouvez couper des branches à la volée…)

Gros plan sur l'étui multi fonction
Gros plan sur l’étui multi fonction

Un excellent système de port

Avec son système de sangle, l’étui se fixe en quelques secondes sur n’importe quel support, à votre ceinture dans un sens, dans un autre… sur une cartouchière ou un sac à dos… manche en haut, manche en bas… Vous pouvez ranger votre couteau sans vous soucier du sens d’introduction

J’avais un petit doute au début, mais après trois semaines à crapahuter avec le couteau à la ceinture j’ai constaté qu’il tenait plutôt bien dans son étui.


Cependant pour ceux qui comme moi souhaiteraient pouvoir bloquer le couteau, (quand on le porte manche en bas par exemple), Avanona propose depuis peu une solution : la nouvelle platine « Serenity », qui se fixe sur le couteau et vient empêcher toute perte (ou arrachage) malencontreux…

Développée initialement pour les militaires, Avanona a eu l’excellente idée de l’offrir à tous ceux qui depuis la création de la marque avaient acquis un de leurs couteaux !

Un système antibactérien

Enfin, l’ensemble étant entièrement démontable, il est facile de le nettoyer, de retour à la maison ou sur le terrain… De plus étant traité au sel d’argent, l’étui est dès sa fabrication résistant aux attaques bactériennes.

Le couteau eastmain à l'ouvrage
Le couteau eastmain à l’ouvrage

La lame


La lame est en acier inoxydable Mox chromé très dur (60-61 H.R.C.) avec un angle de 28° très fermé, et donc particulièrement coupant !

Bien que le fil soit très effilé et que de légers accros puissent apparaître quand on force (c’est arrivé sur le mien en m’en servant comme d’un hachoir sur des os de lapin), l’étui auto-aiguisant les rectifie rapidement.

Les 2/3 avant de la lame sont affûtés pour les travaux de précision, puis suivis d’un segment de micro-dentures. L’avantage de ce type de serrations, c’est leur remarquable efficacité lorsqu’il s’agit de couper quelque chose de fibreux, comme de la corde ou de la sangle par exemple… Cependant pour ma part, je préfère les couteaux à lame lisse… (La partie la plus proche du manche étant idéale pour les travaux délicats)… Mais franchement, dans ce cas-ci, j’ai été moins gêné par les dentures que je ne l’aurais pensé… même en bâtonnage le couteau remplit bien son office.

Le Avanona Pangalanes
Le Avanona Pangalanes

Et puis, je sais que l’équipe d’Avanona bosse à la conception d’un couteau à lame entièrement lisse pour ceux qui les préfèrent ainsi !


J’ai aussi pu tester le Eastmain, avec son ergot spécial chasse.

C’est un super couteau de dépeçage… La lame s’introduit avec facilité dans les poils, la peau ou la chair et on peut faire un vrai travail de précision.

L’ergot fonctionne bien, même s’il trouve ses limites sur les gros animaux – type gros sanglier – mais je me suis laissé dire que là aussi, un prochain modèle de couteau, permettrait de résoudre ce « problème »…

Je prie cependant ceux qui  souhaiteraient faire du Eastmain un usage trop « bushcraft » de se méfier… l’ergot rend le bout de la lame fragile (j’ai cassé le bout du mien en lui en demandant trop – et Avanona m’en a renvoyé un illico !).


Il vaut mieux dans ce cas choisir un autre modèle… mais pour la chasse, un couteau toujours affuté comme un coupe-choux et muni d’un ergot, c’est vraiment top !

Amateur de bushcraft, Beber Wild a testé le couteau dans de nombreuses situation
Amateur de bushcraft, Beber Wild a testé le couteau dans de nombreuses situation

Le manche

La prise en main est agréable. Le creux à l’avant du manche qui permet de poser l’index pour travailler finement est habilement placé. Le touché soyeux des différents Micarta proposés apporte une vrai douceur tout en conservant un grip efficace… et la solidité est au rendez-vous (j’ai tapé dessus, je l’ai trempé dans la terre et le sang… ça ne bouge pas !)

A noter qu’une version orange, particulièrement indiquée pour nous, chasseurs, est aussi proposée.

La seule chose qui me gène un peu est la partie d’acier dépassant du manche… Certes ça augmente la qualité de la prise en main… mais pour un usage long comme le travail du bois par exemple, je pense que ça peut fatiguer la paume des mains…

Gros plan sur le PANGALANES
Gros plan sur le PANGALANES

Le prix


Le principal bémol qui peut apparaitre à la découverte de ces couteaux concerne bien leurs prix. Oscillant entre 350 et 400 euros il est clair que cela peut paraître prohibitif. Mais il faut bien comprendre, que c’est ce que coûte un couteau de grande qualité fabriqué entièrement en France !

Pour info, je sais qu’Avanona réfléchit à produire une nouvelle gamme dont une partie de la production sera délocalisée et dont le coût à la vente sera réduit de moitié…

Mais encore une fois, si vous voulez un couteau fabriqué entièrement en Fance… et bien ça a un prix !

Et quoi encore ?… petit plus le packaging !

Enfin, le couteau arrive dans une très élégante boite grise… facilement recyclable en boîte à cartouches ou à pharmacie selon les besoins que vous en aurez.

La boite du couteau a rapidement trouvée une seconde vie avec Beber Wild !
La boite du couteau a rapidement trouvée une seconde vie avec Beber Wild !

CONCLUSION


En bref… des gens qui aiment et qui connaissent, ça fait des bons outils ! Des baroudeurs, ça fait des bons couteaux !

La gamme d’Avanona, déjà bien riche est en train de se développer et j’ai hâte d’avoir en main :

  1. le gros couteau de camp / machette auquel ils réfléchissent en ce moment
  2. le nouvel étui minimaliste
  3. le « Cilaos » à lame lisse
  4. et surtout… le tout nouveau né de la gamme : le premier couteau de poche à lame rétractable auto-aiguisée du monde ! Rien de moins !
Le principe de l'étui auto-aiguisant
Le principe de l’étui auto-aiguisant

L’entreprise lance d’ailleurs ces jours-ci un projet ulule pour participer au financement de ce nouveau couteau au concept révolutionnaire baptisé tout simplement AVANONASi vous souhaitez être parmi les premiers bénéficiaires de l’objet (et du coup le payer moitié prix !!!), courez ici :

https://fr.ulule.com/couteau-avanona/


Pour ma part je me réjouis d’emmener cet incroyable couteau de poche à la chasse et de vous dire ce que j’en pense !

Bonne coupe et bonne chasse… en compagnie d’Avanona !

Beber Wild

Brard et Sarran

Vivre pour chasser et chasser pour manger

Nous vivons dans un monde de plus en plus aseptisé dont notre nature humaine est tenue à l’écart. Nos amis sont de plus en plus virtuels. On vit et on meurt loin les uns des autres… On mange des haricots verts qui ont poussé de l’autre côté du monde et on sert à nos enfants des morceaux de viande emballés sous plastiques, élevés dans des fermes industrielles et tués dans des conditions indignes.


Conscients que le consommateur est le producteur par délégation, beaucoup se décident à faire des efforts pour changer leurs habitudes…

On privilégie le bio (tout en n’étant pas dupes car là aussi les grandes industries ont flairé le filon), on achète local en passant par des AMAPs (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne)…


Pour ma part, le dégout de l’élevage industriel était en train de faire de moi un végétarien… mais quelque chose ne me satisfaisait pas là dedans, car…

J’aime la viande, j’aime la cuisine, le terroir…

Ma mère m’a transmis les recettes de ses arrières grands-parents, les joies de la cueillette… Mon père m’apprit les plaisirs de la pêche et ceux de la chasse…

Mais ma vie de citadin m’en avait éloigné… et puis aussi d’autres problématiques liées à ma propre histoire.


Alors je me suis décidé à relier mon positionnement éthique à mes actes et c’est une des choses qui m’a amené à chasser.

Chasser !

Chasser… tuer donc… et y prendre plaisir. Une équation complexe à résoudre quand on ne l’a jamais fait.

Et c’est vrai que ceux qui n’ont jamais chassé ne comprennent que difficilement que ce n’est pas tuer qui est le plaisir. Que tuer est une responsabilité inhérente au fait de chasser.


Que c’est tout ce qu’il y a avant ce geste et tout ce qu’il y a après qui constitue le grand plaisir de la chasse. Et c’est notre rôle que de leur expliquer :

  • Le plaisir que l’on partage avec nos compagnons, avec nos chiens…
  • Le plaisir de la traque, celui de l’immersion dans la nature…
  • Celui du gibier, du vent, de la pluie, du soleil… des odeurs !
  • Celui de la convivialité, des repas, du partage…

C’est notre rôle de leur expliquer que tout nous reconnecte avec notre humanité dans la chasse.

Manger ! Et pas seulement se nourrir !

Quel plaisir de cuisiner, de partager cette nourriture que l’on est allé chercher au cœur de la nature. De retrouver nos origines de chasseurs-cueilleurs, nos instincts ancestraux !


Quel plaisir de transmettre, comme on nous a transmis, les plaisirs de la bouche, les recettes d’antan…Pour ma part, je cuisine le sanglier comme ma grand-mère l’a appris à ma mère, comme on le cuisinait depuis des lustres dans la campagne où elles sont nées…

Et je le cuisine aussi à ma manière, plus simple, plus moderne… au barbecue, en steak haché, à la plancha…

 Une alimentation à la fois ancestrale et moderne

La viande de gibier, contrairement à ce que l’on pense souvent, est particulièrement  saine, légère et délicate. Mariant diététique et gastronomie, elle entre en parfaite résonnance avec les nouveaux standards de nutrition… (modèle paléo, diète cétogène…)


Elle est proportionnellement moins grasse et plus protéinée que la viande issue de l’élevage. La viande de sanglier, par exemple, bien qu’étant la plus grasse parmi celle du gibier, l’est moins cependant que celle du poulet…

La viande de gibier est plus riche en sels minéraux nécessaires au bon développement de notre organisme. Ainsi la perdrix est championne de la teneur en phosphore (elle en contient même plus que le poisson). Le faisan, lui, est bourré de potassium. Et le lièvre contient plus de fer que l’épinard ! Egalement plus riche en magnésium, le gibier est cependant moins riche en sodium ce qui est une bonne chose pour nos artères.

 Et maintenant ?

Mon fils aujourd’hui ne mange plus de morceaux de viande dont il ignore la provenance. Il comprend que l’animal dont il est en train de se nourrir a donné sa vie pour cela.


Que nous lui avons pris, et que nous avons une responsabilité dans cela.

Et j’en suis fier.

Je suis fier de savoir que les animaux que je chasse ont vécu une vie de liberté, qu’ils n’ont pas été parqués, maltraités, qu’ils ont été libres jusqu’au moment de leur prélèvement.

Et je sais que, grâce à des prélèvements conscients, proportionnés, gérés et limités, et à mon éthique de chasse, je fais en sorte de réduire leurs souffrances au maximum.


Pour conclure

J’entends souvent opposer chasseurs et végétariens. Pourtant je partage beaucoup de l’avis de mes amis végétariens et une bonne part d’entre eux comprend mon positionnement. Nous avons le même constat, avec des solutions différentes…

Je vois aussi souvent (surtout sur les réseaux sociaux) opposer écologistes et chasseurs. Mais comme le souligne la nouvelle campagne de la FDC, nous sommes souvent et pouvons toujours être, les premiers écologistes de France.

Nous sommes chasseurs-cueilleurs et c’est là que sont les racines de notre humanité !


Pourtant la chasse comme tradition à préserver ne suffira pas comme argument pour la sauver. Si une tradition est mauvaise, il faut bien en changer… Et si la chasse doit vivre, ce n’est pas parce qu’elle a existé mais bien parce qu’elle a une place de choix dans le nouveau monde qui s’invente aujourd’hui.

Je suis convaincu que c’est en interrogeant nos pratiques, en étant capable de nous remettre en cause et en échangeant avec ceux qui ont d’autres points de vue (même si c’est parfois difficile) que nous serons capables d’inventer la chasse de demain.

Une grande éthique, le partage, l’ouverture d’esprit et le dialogue, voilà ce qui fera perdurer la chasse !

Car les joies qu’elle peut nous procurer, elles, ne s’estomperont pas !


Bonne chasse et bon appétit !

Pourquoi et comment piéger ?

Pourquoi piéger ?

Alvis audio spéciale chasse

La pratique du piégeage, bien que reliée à celle de la chasse, comporte cependant des différences. Le piégeage, lui, s’exerce en tout temps et à toutes époques et avec des moyens prohibés à la chasse.

En France, en effet, on ne piège pas (plus) pour se nourrir ou obtenir des fourrures, mais bien pour réguler des espèces désignées comme « pouvant occasionner des dégâts ».


Il faut en effet bien saisir qu’une espèce n’est pas nuisible en soi et que c’est bien un individu particulier qui est visé car il a occasionné des nuisances.

Pourquoi piéger ? Et, comment devenir piégeur agréé ?

Le piégeage n’est pas considéré comme un acte de chasse. Il n’est donc pas nécessaire d’être titulaire du permis de chasser. Toutefois, pour piéger, il faut être titulaire d’un numéro d’agrément, délivré après avoir suivi une formation.

Suite à cette formation, vous vous verrez remettre l’agrément de piégeur – sans lequel vous n’avez pas le droit de pratiquer en France.


L’agrément ne sera délivré qu’aux personnes âgées d’au moins 16 ans (les personnes mineures doivent fournir une autorisation de leur représentant légal). Cependant la formation est accessible dès 15 ans.

Deux séances (parfois plus) sont organisées par an en fonction du nombre de personnes qui s’inscrivent auprès de leur fédération.

Cette formation, à la fois théorique et pratique, doit comporter au moins 16 heures avec la répartition horaire globale suivante :

–           Connaissance des espèces recherchées 4 h


–           Connaissance des différents types de pièges, de leurs possibilités et conditions d’utilisation 2 h

–           Manipulation des pièges 4 h

–           Connaissance des mesures propres à diminuer la souffrance des animaux 2 h

–           Application des connaissances 4h


Le coût est généralement très réduit (comme la plupart des formations dispensées par les fédérations de chasse).

Par exemple, en Moselle j’ai payé 50 euros pour les deux jours de formation, documents et repas au restaurant compris pour les deux journées !!!

Si vous souhaitez suivre une de ces formations, il vous faudra vous rapprocher de la fédération de chasse de votre département qui vous convoquera par la suite au  stage de deux jours vous permettant de valider votre agrément. Vous pouvez cependant effectuer la formation dans un autre département que le votre, l’agrément étant national.

Quelles espèces sont concernées ?


Un certain nombre d’espèces sont donc, pour des raisons diverses, désignées par l’Etat comme étant susceptibles d’être classées nuisibles et ce sous la forme de trois listes :

  • la première concerne les espèces dites « invasives » (non autochtones) : chien viverrin, ragondin, rat musqué, raton laveur, vison d’Amérique et bernache du Canada.
  • la deuxième concerne les espèces dites « patrimoniales » : renard et mustélidés (fouine, martre, belette et putois), ainsi que les oiseaux (corbeau freux, corneille noir, étourneau sansonnet, geai des chênes et pie bavarde).
  • la troisième, enfin, concerne le lapin de garenne, le pigeon ramier et le sanglier.

Pour la deuxième et la troisième liste, il convient de regarder sur le site de l’UNAPAF afin de connaître le classement dans votre département ; classement qui évolue en fonction des retours du terrain sur l’évolution de l’espèce concernée.

Comment piéger ?

Il existe 5 catégories de pièges :

  • les pièges qui prennent l’animal dans une boite et le capture vivant (boites tombantes, chatières, beletières, cages à corvidés…).
  • les pièges à détentes ayant pour objectif de tuer net l’animal lors de la prise (piège en « X », à œuf, livre de messe…). Attention, ces pièges doivent bénéficier d’une attention toute particulière en raison de leur évidente dangerosité.
  • les pièges à collet, obligatoirement munis d’un arrêtoir (principalement destinés au renard).
  • les pièges à lacets déclenchés par un système de détente ayant pour but de prendre l’animal par une partie de son corps sans le tuer (Belisle, Godwin, Billard…)
  • les pièges n’appartenant pas à l’une des catégories précédentes, ayant pour effet d’entrainer la mort de l’animal par noyade (très peu utilisés).

Seuls les pièges de la première catégorie peuvent être confectionnés par le piégeur, les autres doivent être homologués.

Tous les pièges doivent être marqués du numéro d’agrément du piégeur et ceux-ci doivent être visités tous les matins. (Vous pouvez vous faire aider par un axillaire qui a le droit de vérifier vos pièges et de mettre à mort l’animal capturé, mais qui ne peut en aucun cas retendre vos pièges.)

Pourquoi piéger ?

On piège donc, pour aider à réguler des espèces qui occasionnent des dégâts.


Pour soulager un immeuble dont les enfants n’arrivent plus à dormir à cause du bruit qu’occasionne un groupe de fouines dans le grenier, pour empêcher un renard de venir chaparder dans un poulailler, pour gêner un groupe de corbeaux qui détruit les semis de blé…

On piège aussi (et c’est là une donnée importante pour les chasseurs) pour réguler les prédateurs de la petite faune sur son territoire de chasse. Car sans réduire les populations de renards, corneilles… il est très difficile de développer le lièvre, les faisans et autres perdreaux…

On piège enfin, pour le plaisir que cela procure. Pour retrouver ce jeu ancestral qui consiste à attraper un animal. Pour les mêmes raisons qui font que nous nous levons plus facilement en pleine nuit pour quêter le sanglier, le cerf ou le chevreuil que pour partir au travail !

Et puis, piéger est une pratique à laquelle vous pouvez continuer à vous adonner lorsque la chasse est fermée. Une activité pour laquelle il faut beaucoup de pratique et d’observation afin d’obtenir de bons résultats. Piéger, c’est aussi un moyen de parfaire la connaissance que l’on a de son territoire, augmentant encore l’opportunité de préparer au mieux ses séances de chasse.


Si vous vous sentez l’âme d’un trappeur et que vous avez envie d’apprendre les techniques qui feront de vous un excellent piégeur, il ne vous reste plus qu’à vous rapprocher de votre fédération de chasse afin d’obtenir les dates des prochaines formations et de devenir piégeur agréé !

Bonne trappe !!!

Les formateurs piégeurs mosellans ne manquent pas d’humour dans cette maison du « X » dédié au piège du même nom.

Merci à Gaëtan pour les photos

Test : sortie au brocard avec la nouvelle carabine FAIR CF1

Première impression

Il y a quelques temps, FAIR a eu la bonne idée de nous envoyer sa nouvelle carabine CF1 afin qu’on lui fasse passer quelques tests…


En effet, l’armurier réputé pour ses fusils et ses express, s’est mis dans l’idée de créer sa première gamme de carabine de grande chasse à verrou. Et c’est, au vu des quelques semaines que je viens de passer en sa compagnie, une très belle idée.

C’est donc un lundi matin que je reçois une jolie boite verte renfermant le précieux outil, tout neuf.


L’objet est simple, épuré, élégant et il suffit de laisser promener ses doigts quelques instants sur les différentes pièces mécaniques pour sentir que, comme nous y a habitués la firme italienne, on a affaire à une arme de très bonne facture.

  • Belle culasse chromée (plus fluide !) à 3 tenons augmentant la sécurité par une meilleure répartition de la pression ainsi que la rapidité de réarmement, par une réduction de l’angle de verrouillage.
  • Canon fileté (M14 X100) prêt à recevoir un modérateur de son ou un frein de bouche pour absorber le recul.
  • Guidon en fibre optique rouge et boitier pré-percé pour le montage d’une optique
  • Chargeur amovible (3+1 en 30-06)
  • Crosse en bois huilé
  • Plaque de couche, grenadière, canon de 56cm pour un poids (nu) de 3 kg 300 …

Pour notre part nous recevons la carabine dans son plus simple appareil, nu d’options et en 30 -06, mais FAIR la propose aussi à l’achat dans 2 autres versions :

  • Une version affut livrée avec une lunette possédant 4 réticules lumineux en 2,5-10X50.
  • Une version battue agrémentée d’un point rouge tubulaire Microdot Bed 4 diamètres 30 mm

6 calibres différents sont proposés :

  • 30-06 springfield
  • .300 Win
  • .243 Win
  • 7×64
  • .308 Win
  • 7mm Rem

La carabine est vendue (avec montage et le fourreau) pour un prix oscillant entre 1150€ et 1445 € selon le calibre et les options (optiques ou non).


Cette polyvalence d’accessoires et de calibres permettra à chacun, nous n’en doutons pas, de trouver la version qui correspondra le mieux à sa pratique.

Premier essai au stand de tir

Pour me familiariser avec l’arme, je l’ai amenée au stand de tir et j’ai pu vérifier qu’il n’y avait aucun souci de ce côté-là !

Les mouvements mécaniques sont fluides, la simplicité du chargeur amovible permet de se déplacer avec la carabine en toute sécurité tout en permettant de la rendre opérationnel d’un simple geste (particulièrement utile dans les chasses où l’on est amené à se déplacer !).

Notez que le bouton permettant l’éjection du chargeur est ingénieusement installé sur la partie avant du verrou de pontet, ce qui est très agréable à l’utilisation.


La sécurité est, comme souvent, en bout arrière de culasse mais pour ma part je ne me sers jamais de cette option qui donne plus une impression de sécurité qu’une sécurité réelle.

La carabine est assez légère ; elle sera agréable à porter lors des longues marches précédant l’action de chasse.

Bref, j’introduis le chargeur, pose la carabine sur le chevalet de tir, effectue un mouvement de culasse… et 3 séries de 4 tirs me confirme la qualité du canon… Bon groupement, pas de problème lié à la chauffe de ce dernier… le réarmement et simple, souple et étonnamment rapide.

La carabine confirme donc ma première impression : simple, épurée, élégante !


C’est donc en toute confiance que je me dis que ça serait une bonne idée de l’emmener avec moi sur un nouveau territoire où nous devons prélever quelques brocards !

A l’approche au brocard avec la nouvelle FAIR CF1 !

Nous sommes début juillet. Le rut n’a pas encore commencé mais les mâles se disputent déjà le territoire et mon camarade et moi avons repéré une parcelle où deux jeunes brocards se disputent les femelles.

J’ai déjà fait 5-6 sorties, graciant un nombre important d’animaux afin de pouvoir choisir à tête reposée la façon dont nous remplirons notre plan de tir.

Nous nous sommes décidés à tirer ce qui semble être le plus faible des deux brocards afin de laisser la place libre au deuxième en pleine montée de puissance. C’est donc à la recherche de ce noble animal que nous nous élançons.


On passe la soirée au mirador pour repérer une dernière fois les animaux, mais les brocards se cachent et nous n’assistons qu’au ballet des chevrettes.

Le soleil se couche et nous installons nos hamacs dans le bois… la nuit sera très courte et sans lune, il est plus simple de dormir sur place pour être aux premières loges, et puis avouons que c’est aussi un peu notre « délire »!

4h, on remballe et c’est parti. La chance est avec nous, le vent n’a pas tourné, il souffle face à nous, on peut descendre en toute tranquillité dans les différentes anses herbeuses qui longent la forêt.

Première rencontre avec une chevrette, nous l’approchons un peu pour nous échauffer mais elle repère assez vite notre présence et nous la laissons tranquille.


A pas de loup, dans la nuit qui quitte les blés, nous progressons lentement, maitrisant notre souffle et nos pieds qui font craquer les banches mortes.

On s’arrête en haut de la plaine où vivent nos deux brocards, mais rien… on se décide à s’asseoir un moment pour voir s’ils se décident à sortir.

Presque aussitôt une marque brune attire notre regard à 200 mètres, on prend les jumelles… c’est une chevrette accompagnée de ses deux chevrillards…

On attend…


Les brocards ne semblent pas vouloir se montrer, mais une haie bouche une bonne partie de notre vue…

On attend encore un peu… et puis on se décide à s’approcher. 150, 100, 80 mètres… Ni la chevrette ni les faons ne nous voient…

Mais qu’est-ce que c’est que cette tache marron en aval du champs ?

Jumelle / Verdict : ce sont 2 lièvres qui, eux, nous ont bien repérés et se mettent à courir dévoilant notre présence… ce qui a pour résultat de lancer l’alerte auprès de nos deux brocards qui se chamaillaient derrière la haie, comme nous nous en doutions…


Bien qu’ils ne nous aient pas repérés, les lièvres les ont apeurés et les ont mis en fuite…

On redescend l’anse précipitamment mais on ne fait qu’entendre aboyer un peu plus loin, ça semble mal barré pour aujourd’hui.

On s’assoit, on fait le point.

Il va falloir retourner au point de départ pour repartir sur l’autre versant du territoire, peut-être aurons nous plus de chance là haut…


On prend nos clics et nos clacs et on remonte le chemin… mais là, à environ 250 mètres, un brocard s’est posé à l’orée du bois.

Jumelle / Verdict : c’est le 4 corps que nous sommes venus prélever…

On se met d’accord, c’est moi qui vais tenter l’approche et le tir, si toutes les conditions sont réunies. Ayant une carabine nue, on va tenter de se rapprocher au plus près pour être sûr de notre tir.

On fait le tour de la haie et on progresse souffle coupé en faisant attention au moindre de nos bruits. Arrivés à la pointe de la haie… il n’a pas bougé, il est là !


Je pose la canne d’approche, introduis le chargeur délicatement et effectue un mouvement de culasse…

Mais je n’ai pas dû être assez discret… il regarde vers nous. Il ne nous a pas vraiment repéré, mais il sent que quelque chose cloche.

Je fais signe à mon comparse de s’asseoir, et me pose de longues minutes sans bouger, sans regarder…

Puis n’y tenant plus, je risque un oeil… il est toujours là et s’est remis à brouter… mais il nous présente son arrière-train…


Mille délicatesses me font poser la canne, puis la FAIR dessus. Je n’ai plus qu’à espérer qu’il se tourne.

Nous sommes à moins de 40 mètres, le moindre mouvement parasite et ça sera la fuite…

Le brocard jette un œil autour de lui puis avance de quelques mètres présentant son profil droit, les organes de visée sont alignés, le doigt se pose sur la détente… le coup part… et le brocard aussi !

Je me mets à douter de mon tir… mon ami me regarde et je vois dans ses yeux la même incrédulité. On attend une dizaine de minutes puis on se rend au point de tir et là… aucun doute, les traces de l’impact sont claires, l’animal a dû prendre la balle en plein coffre, il vaut mieux le laisser tranquille plutôt que de prendre le risque de le déranger et qu’il se remette sur pattes.


Nous repartons à la voiture.

40 minutes plus tard, nous revenons au point d’impact et pénétrons le sous-bois où nous l’avons vu fuir, les traces sont importantes et nous retrouvons l’animal à moins de 30 mètres de là.

Claire, nette et précise, la carabine a fait le travail et l’animal a pu être prélevé dans les meilleures conditions qui soient.
Une carabine de qualité, une magnifique approche et la satisfaction d’un animal bien prélevez

Merci FAIR, vous pouvez nous en envoyer d’autres 😉

Plus d’infos sur la FAIR CF1 ⇒ SIMAC.FR

Tout savoir sur la chasse aux corvidés

L’intersaison pour beaucoup, c’est un moment d’attente… Un moment où l’on regarde les pages du calendrier s’effeuiller en attendant la prochaine ouverture…

Alvis audio spéciale chasse

Bien sûr, il y a beaucoup de choses à mener, à faire, sur les territoires… et puis pour certains chanceux, la chasse a déjà repris sous une forme ou une autre.

Il y a pourtant un mode de chasse/régulation qui lui, reste praticable en dehors des périodes de chasse sur simple demande auprès de la Direction Départementale des Territoires (+ autorisation du détenteur du droit de chasse bien entendu)… Une chasse subtile, nécessaire, peu onéreuse, passionnante et, il faut le reconnaître, particulièrement amusante : la chasse aux corvidés !

Les espèces concernées


Le corbeau freux :

Il vit généralement en grand groupe dans des corbeautières (ensemble de nids), c’est la raison pour laquelle c’est lui qui fournit les plus gros tableaux.

Il est la hantise des agriculteurs, surtout au moment des semis car, arrivant en grand groupe, il est capable de très importants dégâts qui, à la différence de ceux des sangliers, ne sont pas remboursés !

⇒ Voir la fiche sur le corbeau freux

Un corbeau freux
Un corbeau freux

Les corneilles :

Elle vit en couple et n’est que rarement en gros groupe. On la retrouve cependant régulièrement au milieu de grands groupes de corbeaux. Ce sont des animaux extrêmement rusés et tenaces. Charognards par nature, les corneilles ne rechignent pas à attaquer le petit gibier… et c’est surtout pour cette raison qu’il est nécessaire de les réguler.

On a coutume de dire qu’un couple de corneille prédate au moins un levreau ou un lapereau, ainsi qu’une couvée complète (faisan, pigeon, canard…)… par saison…

Les deux espèces sont difficiles à distinguer l’une de l’autre, surtout en vol… La principale différence réside dans le bec : gris pour le freux, noir pour la corneille…


⇒ Voir la fiche sur la corneille

La corneille noire
Corneille noire

Les choucas, eux, sont plus petits et protégés (au moindre doute on s’abstient), tout comme le grand corbeau (il n’existe pas de population en plaine, néanmoins il est présent en montagne notamment dans les alpes).

Une règle simple pour éviter de tirer un choucas que m’a glissé mon ami Gaëtan (à qui je dois l’essentiel de mes connaissances en ce qui concerne les corvidés) : si tu vois un couple de corbeaux arriver vers toi et que ça semble trop facile… méfie-toi ! ce sont souvent des choucas !

Les corneilles n’ont presque pas de prédateurs, à part l’autour des palombes… C’est donc au chasseur qu’incombe la tâche de réguler l’espèce.


Quand aux autres corvidés… et bien, la pie se piège plus qu’elle ne se chasse et le geai, espèce chassable peut être piégé et détruit selon certains arrêtés de dégâts aux cultures dépendants des départements…

Comment pratiquer la chasse aux corvidés ?

La chasse aux corbeaux se pratique le plus souvent au lever du jour. On peut tirer différents types de plombs mais du 7,5 de trap fait très bien l’affaire. Il est très important de bien observer le comportement des oiseaux afin de repérer l’endroit le plus propice pour installer son poste. L’objectif ensuite est de les tirer à la pose ou lors de leur approche.

Attention, ces oiseaux sont particulièrement intelligents, il vous faudra donc user de tous vos talents pour les faire venir…

Les coquilles ou demi formes sont très pratique à la chasse aux corvidés
Les coquilles ou demi formes sont très pratique à la chasse aux corvidés

Le plus simple et aussi le plus efficace est de vous rapprocher de votre fédé’. En effet la plupart d’entre elles proposent des formations données par des spécialistes expérimentés qui sauront vous guider efficacement dans vos premiers pas de chasseur de corvidés!


De plus sachez qu’un bon nombre de ces fédérations réceptionnent les demandes émanant de fermiers et d’habitants excédés par ces volatiles. En vous inscrivant auprès d’elles, elles pourront faire appel à vous et vous proposer ainsi de nombreuses occasions de chasse au cours de l’intersaison.

Repérer et se dissimuler :

Repérez bien d’où viennent les oiseaux, où ils mangent, où il dorment… Pensez au sens du vent et au soleil (plutôt derrière que devant si vous avez le choix)… Repérez les lignes de vols… Et postez votre poste entre les lieux de nidation et les points de gagnage.

Ensuite viendra la question de l’affût lui-même.

Une bonne chasse aux corbeaux passe par un affût parfait
Une bonne chasse aux corbeaux passe par un affût parfait

Choisissez une haie et matérialisez un espace confortable (mais réduit) avec deux palettes puis recouvrez-les avec des branches prises dans la même haie… vous serez indiscernables… complètement fondus dans le paysage !

Pensez à construire votre poste au moins une semaine à l’avance ! Ainsi le jour de la chasse aux corbeaux les oiseaux se seront habitués à ce nouvel élément du paysage.

Si vous en avez la possibilité, faites des postes permanents sur vos territoires et tournez de l’un à l’autre afin de ne pas habituer les oiseaux à votre présence.

Les affûts artificiels et transportables sont eux aussi tout à fait utilisables… mais vous l’aurez compris, si vous ne les mettez pas plusieurs jours en avance… certains oiseaux seront réticents.

Les corbeaux on une vue extrêmement perçante
Les corbeaux ont une vue extrêmement perçante

N’oubliez pas : les freux et corbeilles voient bien et de très loin… plus vous serez dissimulés (ça veut dire, cagoule et habits camo obligatoires)…  plus vous aurez d’occasions de tirs !

Les formes de corbeaux :

Pour attirer un oiseau, rien de tel qu’un autre oiseau, ou plus exactement, plusieurs autres oiseaux, c’est un trait que les chasseurs de gibiers d’eau ou de palombes connaissent parfaitement.

Prenez des formes de bonne qualité et faites attention quand vous les manipulez, quand vous les rangez afin de les faire durer. Il existe des formes en plastique qui sont correctes, mais les formes floquées sont plus efficaces.

Coquille de corbeau floquée
Coquille de corbeau floquée

Si vous avez de vieilles formes plastiques ou si vous abimez l’une de vos formes, un petit truc simple et efficace permet de leur redonner une nouvelle jeunesse : les recouvrir d’un bas noir… c’est très efficace et peu onéreux !

Les coquilles sont elles aussi efficaces, surtout en mélange avec d’autres formes…

Une quinzaine suffit, un bon kit de départ serait donc (une centaine d’euros pour débuter) :

  • 7 formes floquées pleines (éventuellement dans des positions différentes)
  • 7 coquilles
  • 1 (ou 2) magnum(s)

Selon votre budget il existe aussi les tourniquets, qui sont très efficace il faut le reconnaitre.

Forme pleine de corbeau
Forme pleine de corbeau

L’ « attelage » :

Exemple d'attelage pour chasser le corbeau
Exemple d’attelage pour chasser le corbeau

Pour la disposition, le mieux c’est d’observer ce que ces oiseaux font dans la nature et d’essayer de le reproduire en gardant à l’esprit que l’objectif est de tirer les oiseaux au vol, alors qu’ils s’apprêtent à se poser.

Positionnez donc vos formes de corbeaux ou corneilles en commençant à 5 mètres de votre poste et dans un rayon d’environ 25 mètres… dans tous les sens et de manière réaliste, en n’hésitant pas à former des couples. A la différence de la chasse aux pigeons, ou aux gibiers d’eau, le sens du vent importe peu.

Voici un exemple de disposition des formes de corbeaux
Voici un exemple de disposition des formes de corbeaux

Les appelants :


Comme pour les autres oiseaux que l’on chasse ainsi… les appelants vivants sont d’une redoutable efficacité.

Les corneilles sont difficiles à maintenir en vie, elles ne pensent qu’à s’enfuir… mais les corbeaux eux sont assez dociles (ça mord fort quand même hein…).

Vous en obtiendrez facilement en les piégeant dans une cage à corvidés (ou en vous rapprochant d’un ami piégeur).

Vous pourrez les attacher de la même manière que vous le feriez avec des canards et vous ne serez pas déçus une fois installés !

Les appelants vivants de corbeaux sont autorisés à la chasse
Les appelants vivants de corbeaux sont autorisés à la chasse

Les appeaux à corbeaux :

Enfin… les appeaux à corvidés fonctionnent eux aussi très bien avec ces volatiles… surtout pour lancer ou relancer votre dispositif.

Il faut bien sûr s’entraîner mais avec un bon outil, on arrive vite à faire la différence et une fois maîtrisé, c’est un vrai plaisir de réussir à détourner un couple de corneilles de sa trajectoire afin de les intéresser à votre « attelage » !

(Pour l’entrainement à l’appeau, un conseil que m’a donné (encore une fois) Gaëtan : mettez l’appeau dans votre voiture et entrainez-vous à chaque feu rouge, vous aurez l’air un peu cinglés… mais vous progresserez rapidement !)


A retenir :

Arriver bien avant le lever du jour, quand la nuit est encore bien noire
 Placez votre affût dans l’ombre si possible
 Ayez autant que possible le vent dans le dos ou de travers, les oiseaux arriveront ailes ouvertes face à vous
Évitez les jours de pluie ou de vent, les corvidés n’aiment pas bouger dans ces moments-là !
Ramassez vos oiseaux, ne les laissez pas battre des ailes aux vents (c’est contre l’éthique et ça éloigne les autres)
 Chassez assis, vous attirerez moins les regards
 Méfiez-vous des taches claires ou brillantes (comme les montres) que vous pouvez avoir sur vous
Respectez scrupuleusement les règles de sécurités… à deux, ou plus, dans un poste avec des oiseaux qui volent partout… ne prenez aucun risque !
Observez ! Observez ! Observez ! C’est la clé de la réussite

N’oubliez pas :

Qu’il est interdit de disposer vos oiseaux morts au milieu des formes
Que les populations se multiplient par 4 après la reproduction (intervenez avant si possible)
Qu’en période de destruction, il est autorisé d’utiliser des formes avec un dispositif sonore (corbeau croasseur) reproduisant les cris du corbeau qui sont assez redoutables!
Que les corneilles les plus vielles sont les plus malines… et que c’est donc elles dont il faut privilégier le tir

En conclusion

La chasse aux corvidés, c’est un peu le plaisir du gibier d’eau pour un coût et une complexité ultra légère et avec de très nombreuses occasions de tir…


Vous n’aurez peut-être pas le plaisir des grandes nuits de migrations… et c’est sûr qu’il n’y aura pas le plaisir gustatif d’un petit chipeau aux oranges, mais je vous promets tout de même de sacrées matinées !…

Et le plaisir du devoir accompli !

Bonne régulation.

Beber (Wild !)

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