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Que faire des viscères et de la peau, aprés la découpe de la venaison ?

Si prélever est l’aboutissement de notre passion, ce n’est pas l’ultime acte après avoir appuyé sur la queue de détente. En effet, une fois le sanglier ou le chevreuil morts, reste l’opération la moins agréable pour certains, celle de dépouiller et découper la venaison afin de la partager. Mais alors, que faire de la peau et des entrailles de ces grands animaux ?


La battue est un mode de chasse collectif jusque dans le partage des morceaux de gibier prélevé. Ainsi, en fin de battue, le grand gibier tiré et tué est généralement dépouillé et éviscéré avant d’être finalement partagé entre les participants. Mais il reste les déchets de ces venaisons appelés aussi les « sous-produits animaux » que personne ne consomme. La question est alors posée : qu’en faire tout en respectant l’environnement surtout s’il est péri-urbain, et en restant dans le cadre de la législation ?

La chasse ne s'arrête pas après avoir tuer un animal. Il faut ensuite le dépouiller puis éliminer les déchets
La chasse ne s’arrête pas après avoir tué un animal. Il faut ensuite le dépouiller puis éliminer les déchets

Peau, viscères et têtes sont un véritable dilemme pour leur élimination. Et s’il est une solution dite « royale », c’est bien celle de l’équarrissage. En effet, avoir un spécialiste du traitement des déchets animaux est un plus qui permettra, outre l’enlèvement et l’élimination, de valoriser ces sous-produits dans diverses filières comme le compostage ou bien encore la cosmétique. C’est d’ailleurs ce que préconise le règlement européen  N°1069/2009 qui préconise même l’incinération après une phase de déshydratation par le processus de fabrication de farines de viandes. Mais faire appel à de telles enseignes a un coût et ce dernier n’est pas forcément à portée de bourse des petites équipes de battue de nos villages. Pourtant d’utilité publique mais qui ne relèvent pas du service public, les collectes de carcasses et abats peuvent aussi être prises en charge par les fédérations de chasse comme c’est d’ailleurs le cas en Dordogne. Quant à la charge financière, elle est en partie financée par une éco-taxe prélevée directement lors des ventes de bracelets Grand-Gibier.

L'équarissage est surement la meilleure des solutions pour se débarraser des déchets de gibierL'équarissage est surement la meilleure des solutions pour se débarrasser des déchets de gibier
L’équarrissage est surement la meilleure des solutions pour se débarrasser des déchets de gibier

Si l’on n’a pas les moyens d’amener donc les restes de venaisons dans les usines de retraitement, il est encore possible de mettre ces restes dans des fosses creusées en pleine terre. Ainsi, peaux, tripes et têtes des animaux prélevés et découpés sont jetées dans ces trous réalisés de la main de l’homme. Afin de faire disparaitre les chairs et les poils et ainsi faire diminuer le volume, il est alors nécessaire d’utiliser de la chaux vive reconnue pour son pouvoir corrosif et désinfectant qui éradique bactéries et vers tout en conservant l’imprégnation de l’eau et en ne durcissant pas le sol. Néanmoins ce type d’enfouissement est soumis au code rural et surtout à l’article L226-3. De plus, certaines conditions doivent être respectées comme la hauteur d’enfouissement d’un mètre minimum entre 2 couches de chaux vive, ainsi que la distance par rapport à un point d’eau ou une voie publique qui doit être à plus de 35 mètres de la fosse.

Fosse à ciel ouvert. Photo FDC74
Fosse en pleine terre. Photo FDC74

Une alternative est la fosse cimentée, qu’elle soit enterrée ou hors-sol. Cette dernière est alors utilisée selon le même principe mais elle nécessite alors d’être curée. La matière ainsi enlevée a alors un pouvoir nutritif fort pour l’agriculture ou le jardinage. De plus, depuis peu, le financement de la réalisation de ces dernières peut même être pris en charge par certaines fédérations des chasseurs départementales comme ce fut d’ailleurs le cas en Haute Corse il y a quelques mois. Mais attention, avant de réaliser cela, il faut absolument se renseigner auprès des services d’urbanisme de la commune pour la réalisation.

Fosse à gibier à Tomino en Corse
Fosse à gibier à Tomino en Corse

L’ONF de son côté propose dans de nombreuses forêts domaniales des bennes à viscères pour ses adjudicataires.

Photo ANCGG
Photo ANCGG

Une autre possibilité est de réaliser un charnier à ciel ouvert. L’avantage est de pouvoir alimenter la cohorte des charognards que sont les renards et les blaireaux. C’est ainsi une excellente façon de réguler les nuisibles en mettant en périphérie des pièges car Maitre Goupil adore aller fouiner dans ce type d’endroit. On peut même y voir de temps à autres des sangliers, ces derniers étant volontiers carnivores voire cannibales ! Comme précédemment, il  faudra donc choisir un endroit isolé et éloigné de toute source d’eau ou nappe phréatique de surface pour créer ces placettes dites « à nécrophages ».


Enfin, reste l’option de tout mettre dans des sacs poubelles et de déposer ensuite peaux et entrailles dans des containers dédiés aux déchets de la vie courante. Ne pas hésiter en plus à doubler les sacs afin d’éviter d’éventuels écoulements. Ce type d’enlèvement doit être l’ultime solution car il faut penser aux éboueurs qui effectuent la collecte surtout en période de forte chaleur,  il en va aussi de notre image.

L’élimination des sous-produits de gibier est une obligation dont l’Europe se soucie de plus en plus. Néanmoins, faute d’informations ou par simple négligence, certains chasseurs ne jouent pas le jeu et agissent sans se soucier de l’environnement ni de l’image qu’ils peuvent donner de la chasse. Les solutions existent et il ne faut pas oublier que même mort et découpé, le gibier mérite notre respect.

La Dordogne : premier département collecteur 

Le département de la Dordogne a été le tout premier à se lancer dans une politique de collecte des sous-produits de gibier de chasse. Ainsi, ce n’est pas moins de 51 points de ramassage qui ont été équipés de containers sur tout l’ensemble du territoire. Ces derniers, ramassés une fois par semaine, permettent ainsi d’éliminer en moyenne plus de 30 tonnes de déchets par mois qui sont ensuite incinérés.


Fosse cimentée : l’exemple du village corse de Tominu

La fosse cimentée est une possibilité afin de faire stocker et disparaître les sous-produits de venaison. En Corse, sur la commune de Tominu, les chasseurs locaux en ont ainsi réalisé et construit une qui permettra d’accueillir les restes d’environ 100 sangliers/an. D’un coût de 1500 euros, la construction de cette fosse a été subventionnée à hauteur de 80% par la FDC2B, preuve que cette dernière est sensible à ce sujet.

Avis d’un technicien de la FDC84 :

« Dans le département du Vaucluse, nous préconisons de mettre les déchets non valorisables issus du grand gibier dans une fosse creusée à même la terre puis de recouvrir le tout de chaux vive qui désagrègera les restes. Bien sûr il faudra respecter les distances avec une source. C’est propre, écologique et surtout à la portée financière de toutes les équipes de battue. »

3 réflexions sur « Que faire des viscères et de la peau, aprés la découpe de la venaison ? »

  1. Bonjour
    C est pas la première fois que je vois cette fosse cimenté, je pense que c est une bonne piste a suivre mais je n ai jamais vu aucun plan et le principe de fonctionnement de cette fosse n est jamais bien expliqué.
    Dans mon équipe nous faisons une tranchée plus chaux vive, mais nous aimerions essayer ce système de fosse mais ou s adresser?

  2. Le département de Tarn et Garonne dans lequel je chasse c’est la fede qui gère la récupération des déchets de venaison pour être insinnere depuis plusieurs saisons de chasse et la Acca de Saint antonin noble val avant le ramassage par la fédération des chasseur le faisait déjà à titre individuel

  3. Vous faites honneur à ce que représente l’éthique de la chasse, malgré les contradictions de certaines associations !
    Oui il faut respecter le gibier, la nature, et les règles de bonnes conduites, pour la chasse et les non chasseurs.
    Nous même faisons partie de la nature, donc respect des uns et des autres.
    Mr. J-M GAMBINI

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