La régulation du sanglier est un sujet extrêmement sensible en France. Les campagnes Françaises sont prises d’assauts par les suidés qui ravagent les cultures dans de nombreux secteurs et les autorités demandent de plus en plus aux chasseurs d’intervenir. Si les chasseurs pratiquent leur passion selon une réglementation établie par l’État, d’autres règles implicites s’ajoutent à ces règles et ont pour but de garantir une certaine éthique dans la pratique de la chasse. En ce qui concerne le sanglier, faut-il passer outre certaines d’entre elles ou doit-on continuer de suivre la conduite à tenir dictée par nos anciens?
Tirer le marcassin est tout à fait possible.
Dans les faits, il est tout à fait possible de tirer le marcassin lors d’une chasse aux sangliers. L’explosion de la population des suidés à laquelle la France est confrontée a obligé les autorités à prendre des engagements qui se sont trauits par des accords tripartites signés entre les chasseurs, le gouvernement et les agriculteurs.
Les battues organisées pour prélever des sangliers sont donc régulières pour que les chasseurs puissent endiguer un maximum cette surpopulation. Pour autant, la chasse du sanglier ne connaît plus de réelle fermeture, ce qui dérange d’ailleurs bon nombre de nemrods qui considèrent souvent qu’il est indispensable d’offrir du repos aux animaux.
Afin de s’assurer que suffisamment de sangliers seront prélevés et qu’ils ne causeront pas trop de dégâts sur les cultures, l’État Français a désormais autorisé que le sanglier puisse être tiré toute l’année.
Cela passe par l’affût dans les secteurs qui le nécessitent mais aussi par des battues administratives organisées par des agents missionnés par l’État.
Comment se positionnent la majorité des chasseurs de grand gibier?
Ces opérations de régulation à l’affût ou en battue administratives ne sont pas considérées réellement comme de la chasse par les pratiquants puisque bien souvent, il s’agit de destruction pure et simple ou tous les animaux observés sont abattus.
Certaines de ces actions ont d’ailleurs déjà été déplorées par le public lorsque des marcassins ont été découverts abandonnés dans des fossés jouxtant des battues administratives…
Malgré la nécessité de réguler, les chasseurs respectent plusieurs règles afin de s’assurer que les animaux seront prélevés avec éthique. On ne prélève donc pas la laie meneuse ni la laie suitée, sous peine de désorganiser complètement la vie d’une compagnie ou de faire des marcassins orphelins qui mourront de faim en plusieurs jours.
La chasse du sanglier permet de réguler mais elle n’est pas une méthode de régulation extrême des animaux pour autant.
Et même si le tir des marcassins n’est pas interdit légalement, les chasseurs Français responsables ne le pratiquent pas. C’est une question d’éthique, de tradition et de respect de l’animal car tirer sur un animal encore dépendant de sa mère n’a aucun sens. Tirer un petit marcassin rayé, encore fragile et peu autonome, est perçu comme contraire à l’esprit de la chasse qui veut donner sa chance au gibier.
La régulation du sanglier doit-elle se faire à tout prix?
C’est une question qui risque de se poser dans les années à venir et elle se pose déjà dans certains départements.
Les agriculteurs qui subissent une pression importante liée aux dégâts de sangliers ont d’ailleurs tendance à reprocher régulièrement aux chasseurs de ne pas tout mettre en œuvre pour faire baisser le nombre de sangliers.
Pour autant, les chasseurs refusent de devenir de simples « fonctionnaires de la mort » pour reprendre la formule de l’auteur Jean Berton. Tirer une laie suitée ou tirer directement les marcassins est encore une action que s’interdisent les chasseurs qui pratiquent avec éthique, une manière de faire que ne comprennent pas toujours les pouvoirs publics ou les autres acteurs de la ruralité qui ne considèrent que les dégâts.
La chasse a démontré à bien des égards qu’elle était indispensable pour assurer l’équilibre naturel des populations mais pour la première fois depuis des décennies, il se pourrait que cette éthique ne soit plus perçue comme une valeur par certains mais comme un défaut.
Et vous, pensez-vous qu’il est désormais nécessaire de tirer tous les sangliers, y compris les marcassins ou les chasseurs doivent-ils continuer à suivre la ligne directrice fixée par leurs aïeux?
15 réflexions sur « Régulation du sanglier : faut-il oui ou non tirer le marcassin? »
a titre personnel et au risque de me faire passer pour quelqu un a la sensibilité exagérée je déteste voir des marcassins se faire tuer …..
je chasse avec passion depuis de nombreuses années ,mais je n aime pas avoir l impression d éliminer administrativement des animaux sans défense….
tuer la mère et les entendre crier quand ils sont pris par les chiens ne me convient absolument pas
On tire bien les faons de cerfs, de daims et de chevreuils, tout comme les cabris et les agneaux. Ils sont tous inclus dans les plans de chasse.
On le fait pour avoir des populations à l’équilibre par classe d’âge. C’est pour le bien de ces espèces et celui de la nature. Là, personne n’a de problème d’éthique.
Donc pourquoi ne pas avoir cette réflexion sur le sanglier ? Par arrogance, par dogme tout simplement. Arrêtons un peu les faux semblants. Posons nous les vrais questions.
Tout le monde me dit qu’il y a trop de naissance, qu’ils naissent tout le temps, qu’il a trop de dégâts, que rien ne va plus. Mais pourquoi alors ne pas un enlever un ou deux quand un groupe de 6 ou plus passe au petit trop ? Est-ce mal ? Je ne crois pas. Un marcassin prélevé ne fera pas de dégâts et laissera des ressources aux autres. Cela ne mets pas l’espèce en danger. Il ne souffrira pas plus qu’un autre s’il est bien tiré.
Bon y a des loups chez moi, j’habite en zone N , je ne suis pas cloturé et je n’ai pas l’éclairage publique pour ceux qui me posent la question. Oui, depuis l’extermination des loups les populatiosn sauvages de sangliers et d’ongulés sauvages ont considérablement augmenté (Le sanglier était une bête rare en France dans les années 50, vous pourrez vérifier); c’est bien la preuve que le Loup jouait un rôle de régulation, il est en train de recommencer. Dans les crottes de loups que je trouve à proximité de chez moi, c’est pas du poil de mouton qu’il y a dedans
mais il n y a plus de loup en France depuis les années 19OO…ce ne sont donc pas les loups qui , dans les annés 50 régulaient le sanglier….
pourriez vous éviter d inventer de histoires….. bon si vous avez 6 ans je comprends mais sinon….
Bonjour,
A mes yeux, ce que vous avez fait n’est pas un acte de chasse, c’est un acte d’humanité.
Vous avez évité à ces bêtes de souffrir et de mourir de faim dans d’atroces cruautés.
Je suis tout à fait solidaire de votre action.
Comme chasseur occasionnel de sanglier je ne peux qu’être outré à la simple idée de tirer, en connaissance de cause, une laie meneuse, une laie suitée ou un marcassin.
En tant que chasseur, digne de ce nom, je ne parle pas des nerveux de la gâchette, je parle des amoureux de gibier naturel qui durant toute l’année arpentent cette nature en piégeant pour limiter ( non pas éradiquer ) les esod , en apportant de l’eau et un complément de nourriture, en aménageant des espaces favorables au petit gibier naturel donc en oeuvrant à essayer de préserver un équilibre au sein de la nature et en ne prélevant que les intérêts sans toucher au patrimoine.
Nous qui connaissons la nature et ses équilibres précaires, nous respectons le cycle de la nature et de la vie qui y prospère ou pas.
Je ne peux pas me résoudre à un tel manque de respect pour la vie de ces animaux même si il y a des déséquilibre parfois et dans certaines régions.
Essayons de comprendre comment sont apparus ces déséquilibres et essayons de savoir si ceux ci sont simplement le fait et de la responsabilité des chasseurs éthiques.
Je pense que les chasseurs que nous sommes ne faisons que subirent, pour le sanglier en l’espèce, de plus en plus contraintes ( territoires non chassés, baguage coûteux obligatoire, manque de cohésion entre les différents territoires, surcoût des locations de territoires de chasse etc … )qui nous ont empêché de gérer l’espèce sanglier et de freiner son développement anarchique.
Mais sommes nous les seuls responsables, je ne pense pas.
En effet je pense que nombre d’entre nous se sont orientés vers la chasse du sus scrofa par dépit dû à la disparition du petit gibier naturel car passionné de chasse dans de beaux espaces sauvages et désireux de prélever du gibier naturel.
Sommes nous les seuls responsables de la disparition du petit gibier naturel, je ne le pense pas une seconde et pourtant nous le subissons.
Sans les accabler, car nous pratiquons une passion ou un loisir alors que les agriculteurs cultivent leurs terres pour subvenir à leurs besoins ( gagner leur vie ) , ceux ci, les agriculteurs , ceux qui pratiquent la culture intensive avec pour leitmotiv le rendement, ont détruit cet équilibre que nous avions dans nos campagnes.
Ils n’en sont pas forcément les seuls responsables car ils ont dû s’adaptés à l’économie du marché agricole qui a générés de profonds déséquilibres avec les remembrements, des parcellaires de plus en plus grands voir énormes, l’arrachage des haies, l’utilisation des pesticides, l’utilisation d’engins de plus en plus gros et de plus en plus rapides, etc …
Ceux ci ont été bien aidés par nos très couteux politiciens avec leurs lois destructrices.
Bref, pour résumer, je ne suis pas un tueur de laie meneuse, de laie suitée et de marcassin car je respecte ces animaux et avant de nous imposer ces inepties, il y a beaucoup d’autres choses à faire pour nous permettre de gérer la population avec de saines mesures de bon sens.
Le territoire français et ses différents modes de chasse sont assez variés pour y puiser des solutions pérennes.
Et si déséquilibre il y a, nous n’en sommes pas, nous les amateurs de gibier naturel et chasseurs éthiques, les responsables .
Sans petit gibier naturel et avec peu de sanglier réservés à une élite nantie, je raccrocherai le fusil et vous laisserai donc chers camarades le soin de régler les dégâts générés par la population de sangliers restante, s’ils ne sont pas bouffés par les loups d’ici là.
Restons optimiste et savourons le plaisir de nous retrouver à l’automne prochain.
Il faut plutôt laisser augmenter les populations de loups et leur laisser faire le boulot. Ça c’est de l’écologie et ça améliorera l’ensemble des écosystèmes
Oui c est sur vous pourrez allez vous balader tranquillement au milieux des loups sans problème. Je pense que vous habitez dans une zone où il n y a pas encore et que vous ne faites aucun élevage. Acheter un terrain élever des moutons vous en verrez de près.
Laisser piéger les agriculteur pour régler le sanglier dans les zone à risque ayant un impacte économique
Mais bien-sûr.
Quand ils viendront bouffer tes gamins tu changera d’avis
Pensez vous que les loups ne s’attaquent qu’aux marcassins ?
Je souhaite que les gens qui veulent la prolifération du loup supportent la totalité des coûts et dommages générés par ceux ci.
C’est à dire le remboursement des animaux massacrés par les loups ( moutons, veaux, vaches, chevaux etc …) aux éleveurs ainsi que le coût généré par les agents de l’OFB ( salaires, achat du matériel pour détecter la présence du loup, achat des outils pour tirs d’effarouchement ).
Il serait également judicieux qu’ils remboursent le surcoût aux éleveurs des frais liés à la présence du loup ( Achat et nourriture des chiens de garde patous ), des clôtures etc …
Je suis pour le principe du pollueur payeur.
pendant des décennies il n’y avait plus de loup donc plus d’écologie, plus de biodiversité, plus d’écosystèmes ? je cherche, je cherche ….
Bien sûr que non il ne faut pas tirer le marcassin !! On est déjà très mal vu par les antis chasse les écolos et plein d’autres si on commence à tirés des tout petits sanglier on sera encore mieux vu !! Bande de débile
Comment peut-on avoir un avis arrêté contre le tir des marcassins sans parler des contextes locaux ?
Il y a des endroits où on peut leur foutre la paix et d’autres situations où il faut le faire.
Il y a qqles jours, j’ai éliminé sans scrupules, 3 marcassins de 10kg orphelins. Une autre fois, en flagrant délits de déterrage de maïs, j’ai tué un marcassin d’une fratrie de 6. La laie n’est plus revenue dans ce champ avant la levée du mais.
Oser abattre un marcassin, n’est pas seulement une question de nbre mais aussi une stratégie anti-dégâts
NON