Cela fait bien des siècles que le sanglier fascine les hommes. Mammifère emblématique de nos forêts, le sanglier joue un rôle crucial dans nos écosystèmes. Fort et rusé, il occupe une place particulièrement importante dans notre culture. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cet animal incroyable.
A propos
Le sanglier appartient à la famille des suidés, son ADN est sensiblement identique aux porcs domestique. La différence va se jouer au niveau des chromosomes, puisque la formule chromosomique du sanglier est de 2n =36 soit 18 paires de chromosomes, alors que chez le porc domestique, elle est de 2n = 38 soit 19 paires de chromosomes.
La morphologie du sanglier et sa robustesse en font une véritable force de la nature. Les mâles adultes peuvent peser entre 80 et 200 kg selon les régions, bien qu’il arrive que certains chasseurs trouvent des spécimens encore plus imposant. Pour les femelles, elles sont généralement plus petites et pèse entre 50 et 120 kg. Malgré ses mensurations importantes, le sanglier possède tout de même quelques prédateurs, et parmi lesquels nous pouvons retrouvons le loup et l’ours principalement. Sa longévité est extrêmement variable puisqu’elle est estimée entre 11 et 26 ans en fonction de son biotope.
Le sanglier est facilement repérable grâce à son pelage brun et foncé, c’est pour cela qu’on la surnomme également la « bête noire ». Pelage qui par ailleurs est souvent plus épais en hiver de manière à pouvoir se protéger du froid. Sa denture se compose de 42 dents parmis lesquelles nous retrouvons aussi des défenses, qui sont en réalité des canines inférieures saillantes et recourbées. Ces canines protubérantes présentes uniquement sur les individus mâles sont des armes redoutables et servent à la fois pour se défendre mais aussi pour impressionner lors des combats territoriaux. En effet, le sanglier est un animal sauvage territoriale, qui n’hésitera pas à charger pour défendre son territoire. Le sanglier est un grand sportif, pouvant parcourir de grandes distances en l’espace d’une journée. Grand sportif, il peut atteindre des pointes de vitesses allant jusqu’à 50 km/h et se révèle également être un très bon nageur. Il fait preuve d’une très grande capacité d’adaptation.
Le sanglier possède une mauvaise vue mais dispose d’un excellent odorat et d’une ouïe exceptionnel qui vont lui permettre de “voir loin” malgré tout.
Ou vit le sanglier ?
Le sanglier est un animal qui s’adapte très facilement aux différents environnements, il est capable de vivre dans des environnements variés.
Son habitats de prédilection reste tout de même les forêts mixtes et les zones boisées riches en broussailles. Il apprécie les zones humides pour se vautrer dans la boue, habitude qui lui permet de réguler sa température et le protéger des parasites.
Le sanglier est présent de nos jours dans toute l’Europe. En France, les populations de sangliers sont particulièrement abondantes et il n’existe plus vraiment de meilleurs régions que d’autres pour le croiser, même si le Sud de la France et l’est restent des territoires privilégiés.
De quoi se nourrit un sanglier ?
Le sanglier est un animal omnivore et opportuniste qui se nourrit principalement la nuit. Il peut se nourrir de tout ce qu’il trouve et adapte son régime en fonction de l’environnement dans lequel il évolue. Malgré tout, la nourriture d’origine animale ne représente qu’environ 7% de son régime global, nous pouvons en conclure que le sanglier adopte une alimentation fortement portée sur les végétaux. Le sanglier se nourrit généralement en forêt, dans les prairies et malheureusement dans les champs cultivés. Ce sont ces habitudes d’alimentation qui créent des dégâts considérables dans nos champs agricoles comme les champs de maïs, de blé ou encore de pommes de terre. La surpopulation des sangliers couplées à ses habitudes alimentaires est source de nombreux de dégâts et c’est la raison pour laquelle ce mammifère est classé comme espèce susceptible d’occasionner des dégâts.
Le mode de vie du sanglier
La période du rut du sanglier commence en octobre et s’achève en janvier. C’est à ce moment pourquoi les suidés adultes vont se rapprocher des compagnies où ils retrouveront les laies afin de s’accoupler. Le reste du temps, en dehors des périodes de rut, les mâles sangliers adultes restent solitaires. Pour les plus jeunes spécimens, ils évoluent en compagnie avec des laies et marcassins le temps de devenir plus fort.
Généralement ces compagnies (et non les hardes) sont composées de 6 à 20 individus, même si des hardes de plus d’une centaines de sangliers aient déjà été observées.
L’observation de la bête noire
Le sanglier est un animal sauvage et discret, et si vous désirez l’observer pacifiquement alors il est nécessaire de prendre des précautions. Si vous êtes sur son territoire, il saura vous le faire comprendre de par son changement de comportement. Dans l’immense majorité des cas il prendra la fuite, mais si il s’agit d’une laie, d’un animal blessé ou d’un mâle très territorial alors il peu en être tout autrement. Les premiers signes qu’il est en mécontent de votre venu sont le grognement, le souffle plus fort et surtout la bête noire va claquer ses dents les unes contres les autres. N’aimant pas être dérangé, le sanglier n’hésitera peut allez jusqu’à charger pour se défendre s’il se sent en danger. Ce genre de situation se retrouve souvent à la chasse ou les sangliers se retrouvent face à des chiens.
L’impact écologique du sanglier
Malgré les dégâts que le sanglier peut faire dans nos champs agricoles, il reste un élément essentiel aux écosystèmes qu’il fréquente. Lorsque les sangliers retournent le sol, il aère et décolmate les sols forestiers.
Lorsqu’ils cherchent des tubercules et des champignons, ils diffusent les spores qui permet par exemple aux champignons de repousser. Cette dispersion de spores est d’autant plus importantes lorsqu’il le fait pour les truffes et en particulier la truffe Elaphomyces granulatus. Ce champignon joue un rôle important dans la structure des sols. Quand le sanglier se roule dans la boue et ensuite se frotte sur les troncs des arbres, c’est dans le but de protéger sa peau et se débarrasser de parasites, mais pas la même occasion il contribue encore une fois à disperser des spores. Ce qui par conséquent contribue activement à augmenter la diversité de végétaux. En effet, d’après une étude le nombre moyen de graines viables ainsi que le nombre d’espèces de plantes sont plus élevés dans les échantillons de sol étudiés près des arbres où les sangliers se frottent. Les scientifiques ont également constatés une accumulation de graines plus importantes au pied de ces arbres.
A table !
Après avoir exploré la vie du sanglier en long, en large et en travers, il faut également aborder son côté gustatif ! Car oui, le sanglier reste un gibier, et il est même très apprécié dans l’assiette. Il existe une multitudes de recettes de sanglier à cuisiner, selon les goûts de chacun. En premier lieu, on mentionnera les pâtés et les terrines, parfaits en toute saison pour agrémenter un repas de chasse sur le pouce ou pour impressionner des invités de dernière minute.
En plat principal, le sanglier est roi : en daube, en civet, en carré ou même façon hamburger, il se révèle excellent. Le goût parfois prononcé du gibier peut être facilement atténué à condition de bien le cuisiner. Certains enrobent la viande de miel, et cela fonctionne très bien, par exemple. Les amateurs de cuisine sauvage savent qu’il convient de le mariner longuement, mêlant vin rouge, baies de genièvre, carottes et oignons pour attendrir sa chair, pour ensuite le cuire doucement, laissant les arômes se libérer et embaumer toute la maisonnée. La cuisson lente est la clé pour apprécier toute la richesse de la viande de Sus scrofa.
Les sangliers jouent un rôle important dans la résilience écologique de la forêt. Lorsqu’il se déplace, le sanglier peut transporter et semer des graines jusqu’à une dizaine de kilomètres à la ronde. Les graines étant entourées de boue et réchauffées au contact du corps du sanglier ont plus de chances de germer. Il est de même pour les graines non digérés et rejetés dans ses excréments.
Conclusion
Le sanglier, symbole de force et de résilience occupe une place importantes dans nos écosystèmes, contribuant à leur équilibre grâce à ses comportements instinctifs. Cependant, sa surpopulation à tendance à engendrer des dégâts et soulève des défis majeurs pour nos espaces agricoles mais également pour la gestion des espaces naturels. La robustesse, l’intelligence et le comportement imprévisible du sanglier font de lui un gibier recherché. Si la chasse au sanglier est importante pour la régulation des populations, elle est aussi une activité ancrée dans le patrimoine culturel. À travers cet équilibre entre conservation et pratique cynégétique, le sanglier reste une figure centrale pour les chasseurs.
Une réflexion sur « Sanglier en France : biologie, comportement et chasse expliqués »
Ne pourrait on définir certains endroits pour déposer de la nourriture pour les sangliers , en pleine campagne ou forêt, cela éviterait qu’ils se rapprochent des villes.. eux aussi ont le droit de vivre…