Ce jeudi 25 avril, gendarmes et chasseurs des Hautes-Pyrénées ont signé un partenariat avant la création d’une sorte de brigade verte. Les chasseurs seront une source importante de renseignements pour les militaires.
Une nouvelle brigade de gendarmerie dédiée à la protection de l’environnement.
D’ici deux ans, une nouvelle brigade territoriale devrait voir le jour dans les Hautes-Pyrénées et qui devrait avoir pour spécialité la protection de l’environnement. Une mission relativement nouvelle pour des gendarmes car il s’agit plutôt d’une compétence attribuée aux agents de l’OFB plutôt qu’à la gendarmerie.
Néanmoins, comme l’indique le Colonel Pierre Simon dans les colonnes de La Dépêche, il s’agit d’une « volonté du ministre de l’intérieur d’avoir une gendarmerie verte ».
Afin de préparer au mieux leurs actions sur le terrain, les militaire entament donc le dialogue avec les différents acteurs locaux comme les pêcheurs, les chasseurs, les piégeurs, les agents de l’OFB, etc.
Les chasseurs reconnus pour leur rôle de sentinelle.
Pour aider les gendarmes dans leurs missions quotidiennes, les chasseurs sont un partenaire de choix. Ces derniers sont toujours sur le terrain et connaissent parfaitement les territoires.
Bien évidemment, ce partenariat n’a pas pour but de permettre aux chasseurs d’intervenir en cas de situation délictueuses. C’est à des fins de renseignements que la gendarmerie et la Fédération des chasseurs ont signé une convention de partenariat.
Les chasseurs joueront donc le rôle de sentinelle sur le terrain et pourront faire remonter des informations en cas de braconnage, de dépôts sauvages, de pollution, de coupes rases, etc.
Les sociétés de chasse impliquées dans le projet auront un référent au sein de la brigade qui pourra alors centraliser les informations dans le but de proposer une intervention rapide selon la nature des faits.
Si ce partenariat semble une bonne chose à l’échelle locale, on peut tout de même se demander si une telle brigade ne risque pas de faire doublon avec l’OFB.
Les derniers mouvements menés par les agriculteurs ont beaucoup ébranlé l’Office Français de la Biodiversité et ses agents qui se sont sentis désavoués par le gouvernement. La création d’une telle brigade ne pourrait-elle pas être perçue comme une expérience permettant de voir si la compétence de police de l’environnement ne peut être transférée à la gendarmerie?
Même si ce n’est pas le cas, il apparaît tout de même clair que cette brigade va marcher en partie sur les plates-bandes des agents de l’OFB qui ne verront certainement pas d’un très bon œil le développement d’une telle brigade.