Une nouvelle limite a été franchie dans la lutte contre le sanglier en Europe. Pour réguler au mieux l’espèce qui colonise les espaces urbains comme les zones rurales, l’Italie a décidé d’habiliter près de 180 de ses militaires pour abattre les sangliers dans le pays.
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.
Les sangliers sont partout en Europe mais certains pays sont bien plus touchés que d’autres comme en témoignent un certain nombre de vidéos qui foisonnent sur les plateformes ainsi que sur les réseaux sociaux.
En France, la situation est compliquée mais en Italie et en Espagne, les sangliers ont totalement investi les zones urbaines, jusque dans certains quartiers de Rome.
Alors que la situation est difficilement tenue par les chasseurs italiens qui font le maximum, le retour de la peste porcine africaine dans le pays ne laisse plus assez de marge aux autorités qui ont décidé d’employer les grands moyens.
Déjà en février, la découverte de plusieurs carcasses de sangliers porteurs du virus a déclenché la mise en place d’une surveillance par drone organisée par les militaires qui avaient pour mission de repérer les éventuelles autres carcasses afin qu’elles soient prises en charge.
Les militaires avaient aussi pour mission de repérer les animaux vivants pour pouvoir organiser des battues importantes avec les chasseurs locaux.
177 soldats auront pour mission de réguler les sangliers.
Un décret du gouvernement va donc permettre la mise en place d’un contingent de 177 soldats qui vont avoir pour objectif de réguler les sangliers dans tout le pays.
Cette mesure n’est pas surprenante car il y a déjà plus d’un an de cela, le Président de la confédération des agriculteurs du Piémont avait lancé l’idée de faire appel à l’armée pour réguler les compagnies de sangliers vu l’urgence de la situation.
Pendant un an, le contingent va donc devoir chasser sans relâche les suidés italiens et mettre en place des opérations de régulations dans les secteurs définis au préalable par une commission extraordinaire créée pour l’occasion. Le décret pourra être renouvelé à la fin des 12 mois si cela s’avère nécessaire.
L’objectif est de frapper fort dans toutes les régions italiennes concernées par la surpopulation de sanglier afin d’éviter que ce dernier n’ait un impact irréversible sur la biodiversité locale ni ne permette un développement trop important de la PPA.
Au delà des risques biologiques encourus, la diffusion du virus pourrait engendrer une perte économique catastrophique pour la filière porcine italienne avec un gouffre potentiel de plus de 2 milliards d’euros.
Pour mener à bien leur mission, les soldats italiens pourront utiliser leurs armes et le matériel à leur disposition, même si on comprend bien qu’il s’agit essentiellement des armes d’épaules et ne sortiront pas les véhicules blindés.
Ils devront également s’assurer que les règles de biosécurité sont respectée pour contenir au maximum l’expansion de la maladie tout en menant à bien les prélèvements d’animaux.