Ce lundi 06 mai, le Conseil d’État a décidé de ne pas tenir compte des nombreux arguments des chasseurs qui souhaitaient conserver le droit de pratiquer les chasses traditionnelles de l’alouette à l’aide de pantes et de matoles. Par sa décision, la plus haute autorité juridique administrative Française vient d’interdire définitivement ces pratiques.
Le Conseil d’État n’a pas traîné pour briser les chasses traditionnelles.
La pilule passe difficilement pour les chasseurs du Sud-Ouest qui sont les premiers touchés par cette interdiction car c’est dans cette région que ces modes de chasse sont les plus pratiqués. Malgré tout, ce matin c’est toute la chasse Française qui est sonnée suite à cette interdiction rapide et lapidaire ordonnée par le Conseil d’État.
Bien que les chasseurs aux pantes et à la matole aient produit des études qui démontrent la sélectivité de cette chasse, que la FNC ait démontré que les dernières critiques émises par le Conseil lui même ont été prises en compte et que ces modes de chasse respectent les directives Européennes, l’institution a tout de même décidé de casser les arrêtés du 04 octobre 2022 qui encadraient de nouveau cette chasse.
Force est de constater que l’idéologie est plus forte que les faits car One Voice a une fois de plus remporté la bataille dans une affaire ou, le but est purement et simplement de nuire aux chasseurs.
On interdit donc aux chasseurs d’attraper des alouettes dans leurs filets, sachant qu’une partie peut se sauver ou être relâchée mais dans le même temps, on peut tout à fait tirer ce gibier au fusil.
Aujourd’hui, l’incompréhension et l’amertume sont les sentiments dominants pour tous les nemrods de France.
Des réactions sont à prévoir du côté des anti-chasse comme des chasseurs.
Le fait que le Conseil d’État puisse dire amen à une telle requête de One Voice va forcément pousser cette association ou d’autres à tenter de nouvelles actions contre d’autres modes de chasse. Demain, ce sera la vènerie, la chasse à la palombe, la chasse au gabion, et finalement ce sera la chasse dans son intégralité qui sera visée par les mêmes procédures.
Les chasseurs le savent et cette décision du Conseil d’État d’interdire ces chasses traditionnelles risque bien de déclencher une vague de contestation et des manifestations de chasseurs à quelques semaines des élections européennes.
L’heure est avant tout à la réflexion pour digérer cette nouvelle interdiction qui frappe le monde cynégétique mais malgré toutes les procédures suivies par les chasseurs et la FNC qui ont démontré le bien fondé de ces modes de chasse et le peu d’impact qu’ils ont sur les populations d’alouettes, le Conseil d’État juge tout de même que la tradition « ne suffit pas » s’appuyant donc davantage sur la forme que sur le fond du dossier.
Déjà ce matin, les chasseurs se disent prêts à se mobiliser en cas de manifestations organisées au niveau régional mais aussi au niveau National pour faire entendre leur désaccord.
Willy Schraen a annoncé dans un communiqué qu’il allait consulter les chasseurs de France pour décider de la suite à donner à ce dossier :
« Nous allons continuer le combat contre cette humiliation permanente du monde rural. Les textes européens et leur interprétation par le Conseil d’Etat, sont dorénavant un outil de destruction massive pour tous les ruraux qui vivent passionnément leurs traditions séculaires au cœur de leurs terroirs. Rien ne peut justifier cette privation méthodique de nos cultures et de nos libertés, hormis une volonté idéologique de nous voir disparaître. Je consulterai dans les jours qui viennent les chasseurs de France, pour décider de la suite à tenir sur
ce dossier majeur pour l’avenir de la chasse en général, car dorénavant plus rien ne peut empêcher d’autres chasses traditionnelles d’être attaquées sur les mêmes bases juridiques. Je remercie sincèrement les Fédérations, leurs salariés, l’équipe de la FNC et nos avocats, qui ont tout donné dans ce dossier. »