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Sarcelle d’été

La sarcelle d’été, canard de surface, appartient à la famille des anatidés (cygne, oie, autres canards). Elle est présente en France uniquement de mars à octobre, contrairement à la sarcelle d’hiver qui fréquente notre pays toute l’année.

Caractéristique:

Pesant en moyenne 400 grammes, elle est proche de la sarcelle d’hiver qui est légèrement moins grande.
De mars à juin, le mâle possède un plumage nuptial caractéristique : tête marron traversée d’un long et large sourcil blanc, dos et poitrine mouchetés de brun, longues plumes noires et blanches retombant des épaules sur les flancs gris finement striés de noir.
La femelle ressemble beaucoup à celle de la sarcelle d’hiver mais s’en distingue par les deux raies pâles qui traversent la joue.
En été et au début de l’automne, les mâles ont un plumage ressemblant à celui de la femelle (plumage « d’éclipse ») ce qui rend difficile la distinction des sexes.

Comportement et reproduction:

La sarcelle d’été niche en eau douce dans les marais, les prairies marécageuses et les étangs peu profonds et de faible taille riches en nourriture, bordés de végétation aquatique abondante et de zones herbeuses inondées.

Dès le mois d’août, les sarcelles d’été quittent leurs aires de reproduction pour se concentrer en groupes de plusieurs milliers d’individus sur des grands plans d’eau d’Afrique tropicale (deltas du Sénégal et du Niger, lac Tchad).
En France, sa distribution est ponctuelle et clairsemée dans la plupart des régions. Son abondance est relativement plus forte dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Champagne, la Normandie, les Pays de Loire et la région Rhône-Alpes. La migration à travers notre pays vers l’Afrique a lieu en août et septembre et se déroule discrètement. Le retour s’effectue à partir de fin février avec un pic migratoire en mars.
C’est la seule espèce de canard à quitter totalement notre pays en hiver.

Les couples se forment sur leurs lieux d’hivernage africain, la reproduction s’étalant de la mi-avril à la fin mai dans les pays d’Europe du nord (Russie, Scandinavie,) et d’Europe centrale. La femelle pond de 8 à 9 oeufs qu’elle couve durant 21 jours. Le nid, parfois situé à quelques dizaines de mètres de l’eau, est installé dans la végétation haute naturelle ou cultivée. Les jeunes volent à 6 semaines.
La sarcelle d’été se reproduit en faible densité en Europe de l’ouest. Elle est plus abondante en Europe de l’est et surtout dans l’ex-URSS qui accueille 90 % de la population nicheuse.
En France, l’effectif nicheur, estimé entre 230 et 500 couples, est en diminution depuis plusieurs années.

Alimentation

Son alimentation se compose principalement de graines, surtout en hiver, mais aussi d’insectes, de crustacés et de vers. Elle se nourrit en eau peu profonde en nageant la tête au ras de l’eau, ou faiblement immergée.

Fuligule Milouin

Caractéristique:

Le milouin, canard plongeur de taille moyenne (750 g à 1,2 kg) appartient à la famille des Anatidés. Il peut s’immerger jusqu’à 4 mètres pendant 15 à 30 secondes pour chercher sa nourriture, essentiellement végétale.
La femelle a un plumage brun assez neutre, tandis que la mâle en plumage nuptial a des couleurs plus voyantes : corps gris pâle, plastron et arrière noir, tête et cou brun rouge, ce qui lui valu en Dombes le nom de « Rougeot ».
Lorsqu’il est en plumage d’éclipse, son oeil rouge permet de le différencier de la femelle dont le plumage est alors identique.

Comportement et reproduction:

En période de nidification, il fréquente les lacs et étangs d’eau douce ou saumâtre, les marais aux eaux ouvertes de profondeur moyenne (moins d’un mètre) et les plans d’eau artificiels (réservoirs agricoles, étangs de pisciculture, sablières, gravières, lacs de barrage…) riches en benthos et en végétation immergée.
C’est un oiseau grégaire, qui forme de larges bandes en hiver (jusqu’à 500 oiseaux). Il s’associe volontiers à d’autres espèces de canards, surtout les fuligules morillons ou milouinans mais reste néanmoins groupé avec ses congénères au sein de ces troupes mixtes.
Le Fuligule milouin est essentiellement migratrice mais des populations de l’Ouest de l’Europe sont résidentes ou partiellement migratrices. Les populations de Scandinavie, du Danemark, de l’Allemagne du Nord, de Pologne et des pays Baltes migrent à l’ouest et au sud-ouest pour hiverner en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Irlande, en France et au nord-ouest de l’Afrique.
Le Fuligule milouin hiverne un peu partout en France. Les plus grandes concentrations d’oiseaux se rencontrent en Dombes (01), en Camargue (13), sur le lac de Grandlieu (44), en Champagne/Lorraine (51,54), sur le cours du Rhin (67), dans le Golfe du Morbihan (56) et en Corse du Sud (étang de Biguglia).

La saison de reproduction commence à partir de la mi-avril dans le nord et l’ouest de l’Europe.
Le nid est situé sur le sol à proximité immédiate de l’eau (moins de 10 m généralement) dans les peuplements denses de roseaux ou de joncs. Le nid est une dépression bordé de roseaux, de joncs, d’herbes et de feuilles, et garni du duvet de la femelle.
La femelle pond 8 à 10 œufs ovales de couleur gris-vert. L’incubation dure entre 24 et 28 jours et est assurée par la femelle uniquement. Les jeunes sont nidifuges et se nourrissent seul. La femelle s’occupe d’eux jusqu’à leur envol après 50 à 55 jours.

Alimentation

Le Fuligule milouin s’alimente à la fois de plantes et d’animaux. La proportion varie en fonction des saisons et de la localité géographique. Néanmoins, il se nourrit surtout de graines, de racines, de feuilles et de bourgeons de plantes aquatiques telles que les lentilles d’eau et les potamots. Il capture également des mollusques, des crustacés, des vers et des larves d’insectes. Le milouin s’alimente principalement le matin et le soir.

Fuligule Morillon

Caractéristique:

Canard de petite taille avec un plumage contrasté, une crête noire proéminente, un oeil doré et un bec clair noir et blanc au bout. La femelle a un plumage brun dessus et brun plus clair dessous, un bec et des yeux de même couleur mais sa crête est plus courte. On note parfois une tache blanche à la base du bec. En vol, les deux sexes montrent une barre alaire blanche.
Le morillon mesure de 40 à 47cm pour un poids allant de 550 à 900g.

Comportement et reproduction:

Ce canard plongeur trouve la plupart de sa nourriture sous la surface.
Son immersion dure généralement entre 10 et 20 secondes. Propulsé par ses larges pattes palmées, il peut descendre jusqu’à 7 mètres de profondeur. Il est sociable, même en période de reproduction, son nid est souvent proche de celui de mouettes et de sternes.
Il fréquente les étangs, les lacs les rivières lentes et les fleuves. En hiver, il pousse des incursions dans les villes où on le trouve sur les grandes pièces d’eau des parcs. Il est rarement observé en mer sauf pendant les migrations ou les périodes de grands froids. Fuligule morillon
Le morillon change de partenaire chaque année. Les couples se formentà la fin de l’hiver ou au début du printemps. Certains oiseaux s’apparient avec la migration, d’autres le font en arrivant sur les lieux de reproduction. Dans tous les cas, les fuligules paradent en groupes bruyants, avec de fréquents mouvements de tête et de toilettages rituels. Le nid est une petite plate-forme d’herbe et de roseaux garnie de duvet située près de l’eau, à terre dans la végétation herbacée. En mai-juin, la femelle pond 6 à 11 oeufs dont l’incubation dure entre 23 et 28 jours. Les canetons quittent rapidement le nid, l’envol
s’effectue au bout de 40-45 jours après l’éclosion.

Alimentation

Le fuligule morillon se nourrit d’une part de mollusques bivalves (moules d’eau douce) et d’ insectes aquatiques, d’autre part des graine qu’il broute dans la végétation proche de l’eau. Mais il consomme aussi des petits poissons et des crustacés. A l’occasion, il mange a terre, surtout des graines de céréales.

Fuligule Milouinan

Caractéristique:

Quelques critères évidents permettent une facile reconnaissance : à tout âge, il a une silhouette massive, un bec large et un crâne arrondi. Le mâle fuligule milouinan possède une tête, une poitrine et un arrière du corps noirs contrastant particulièrement avec le dessus gris, le ventre et les flancs blancs. La femelle est brun terne avec un large anneau blanc à la base du bec. Quelques discrètes taches blanches sont présentes à proximité du bec. Les juvéniles se caractérisent par une absence de blanc à la tête, ce qui entraîne parfois la confusion avec le fuligule morillon.

Comportement et reproduction:

Comme beaucoup de canards migrateurs dont l’aire de nidification est située dans la zone boréale, le fuligule milouinan possède deux habitats bien distincts mais tous deux liés au milieu aquatique. En été, il fréquente les étangs et les lacs de la toundra et de la taïga voisine. En hiver, il habite le littoral marin, les estuaires et les baies abritées où les rassemblements peuvent être importants sur les sites nourriciers. Bien qu’essentiellement marin en hiver, on note de petits effectifs réguliers sur les pièces d’eau de l’intérieur.

Le fuligule milouinan est un canard plongeur très performant dans ce type d’exercice, même en grosse mer. Il peut plonger jusqu’à 6 mètres de profondeur et rester immergé pendant près d’une minute.

Cette espèce migre tard, quelquefois juste avant la prise des glaces. Ces oiseaux volent en bandes serrées, à coups d’ailes rapides et leur formation de vol est plutôt irrégulière. La plupart rejoignent les côtes de l’Europe Occidentale. En France, d’importantes colonies sont présentes en Normandie et en Bretagne. Mais elles se dirigent aussi vers la mer Noire, la mer Caspienne et la Méditerranée (présence conséquente en Camargue).
Le nid est un simple creux ou une modeste dépression à l’abri de la végétation, garni d’herbes et du duvet de la femelle. Elle y pond 8 à 11 oeufs dont elle assure seule la couvaison. L’incubation dure entre 26 et 28 jours.

Alimentation

Son alimentation est fortement liée à ses lieux d’habitat, ce qui prouve ses grandes qualités d’adaptation. En été, dans la toundra, son régime est plutôt basé sur la consommation de végétaux et d’insectes. En hiver, la priorité est donnée aux mollusques, crustacés et vers marins. Bien que ce fuligule soit réputé omnivore, les plus grosses concentrations hivernales s’observent au dessus des importants gisements de mollusques, notamment ceux de moules Les plus fortes bandes peuvent compter plusieurs milliers d’oiseaux.

Garrot à œil d’or

Caractéristique:

C’est un canard de 38 à 43 cm de long avec une envergure de 63 à 75 cm, pesant entre 500 et 1 200 g (nette différence entre le mâle et la femelle, respectivement 700-1 200 contre 500-800).

Il est trapu avec une grosse tête triangulaire et un petit bec. Le mâle a la tête noire avec des reflets vert métalliques et une tache ronde et blanche entre le bec et l’œil qui est jaune, à l’origine de son nom. Le dos et l’arrière sont noirs et tout le reste du corps est blanc. En éclipse, le plumage est semblable à celui de la femelle.
La femelle a une tête brun chocolat, un collier et la poitrine blanchâtre. Le reste du corps est gris-brun.

En vol, mâle et femelle ont une tache blanche sur laines.

Comportement et reproduction:

Cet oiseau farouche s’observe généralement en couples ou petits groupes, parfois mêlés d’autres canards. Il est moins grégaire que la plupart des autres canards plongeurs. Lorsqu’il nage, il est profondément enfoncé dans l’eau et c’est le meilleur plongeur du groupe, car il s’éloigne plus en mer que les autres espèces. Son vol très rapide produit un sifflement aigu mais mélodieux. La parade du mâle est très caractéristique. Dès les premiers beaux jours, il renverse la tête vers l’arrière en étirant le cou, bec levé, en battant de temps à autre l’eau avec leurs pattes.
Canard nichant typiquement sur les lacs, les étangs et les cours d’eau lents. En hiver, il est présent surtout sur les eaux côtières.
En Europe, il niche dans les régions septentrionales (Scandinavie et nord de la Russie). Il hiverne en petit nombre plus au Sud. En France, on observe de nombreux hivernants sur les côtes comme sur les lacs et les cours d’eau à l’intérieur des terres, principalement dans la moitié nord de la France.

La femelle pond une couvée par an de 8 à 11 œufs de fin mars à juin. Le nid est dans un trou d’arbre ou dans un ancien nid de pic noir. La cavité est garnie de duvet de la femelle. Elle peut se trouver entre 2,5 et 5 mètres de haut, parfois assez loin de l’eau. Le garrot est fidèle au site de nidification.

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C’est un excellent plongeur, la plongée en moyenne de 25 à 35 secondes peut aller jusqu’à 55 secondes. La profondeur variant entre 1 et 7 mètres. Ils sont plutôt carnivores, mollusques, petits crustacées, insectes, larves, vers et petits poissons. Ils peuvent manger des algues, bourgeons, pousses et graines de plantes aquatiques mais dans une moindre mesure.

Canard colvert

Canard de surface, le colvert appartient à la famille des anatidés comme les cygnes, les oies et tous les autres canards. Il est considéré comme espèce migratrice, même si ces dernières années certaines populations se sédentarisent et passent l’année en France.

Le colvert est l’espèce de canard la plus répandue en France.

Caractéristique :

Pesant de 850 g à 1,5 kg et la femelle de 700 g à 1,3 kg.

Le mâle en plumage nuptial se reconnaît à son bec jaunâtre, sa tête vert métallique, un étroit collier blanc et une poitrine brune, les flancs étant d’apparence grise.

La femelle est beaucoup plus discrète avec un plumage brun tacheté et un bec verdâtre à orange.

En été, après la reproduction, les mâles perdent leur plumage nuptial et sont alors très semblables aux femelles c’est le plumage d’éclipse.

Comportement et reproduction :

En hiver, il fréquente tous les types de zones humides : marais, étangs, baies, estuaires et fleuves, y compris dans les villes. En cette saison les colverts peuvent former de grandes bandes sur les plans d’eau dégagés. Les populations hivernantes arrivent d’Europe du nord vers novembre-décembre et sont estimées entre 180 000 et 200 000 oiseaux, mais peuvent être plus importantes lors d’hivers rigoureux.

Elles fréquentent traditionnellement la Camargue, les marais de la Dombes, le cours du Rhin, les étangs de Moselle, les étangs de la Brenne et les zones humides du littoral Atlantique. Elles repartent se reproduire dans leur région d’origine, vers la mi-mai.

Les populations sédentaires, estimées entre 30 000 et 60 000 couples, nicheront sur l’ensemble du territoire national.

Les couples se forment dès l’automne, quand les mâles ont retrouvé leurs couleurs de noce.

Entre février et juillet, la cane pond, dans un nid généralement placé à même le sol dans la végétation aquatique, de 8 à 12 œufs qu’elle couve durant 28 jours. Toutefois, le colvert n’est pas difficile dans le choix de son lieu de ponte, et peut utiliser le sol nu ou des arbres creux.

Les jeunes colverts volent vers l’âge de 2 mois.

Alimentation :

Omnivore, le canard colvert se nourrit de graines sauvages ou cultivées, glands, végétaux, insectes et petits mollusques qu’il trouve dans l’eau peu profonde ou à terre.

Perdrix Bartavelle

La perdrix bartavelle appartient à la famille des phasianidés qui comprend les perdrix, les cailles et les faisans.

Elle ressemble beaucoup à la perdrix rouge avec sa gorge blanche, ses flancs barrés de noir, de roux et de blanc, son bec et ses pattes rouges.

Caractéristique :

La bartavelle est la plus grande des perdrix (33 à 43 cm ; 460 à 770 g).

Coq et poule, aux plumages identiques, ont le dos d’un gris cendré brunâtre, le haut de la poitrine gris bleuté, le ventre roux pâle et les flancs rayés de roux, de noir et de crème. Le bec et les pattes sont rouges.

La bartavelle se distingue de la perdrix rouge, entre autres caractères, par une gorge blanche plus grande et bordée d’un collier noir sans mouchetures et par des plumes des flancs marquées de deux bandes noires au lieu d’une.

En raison de l’absence de dimorphisme sexuel marqué, il est impossible de déterminer le sexe d’une bartavelle en nature, sauf au printemps lorsque les oiseaux sont observés en couple.

Le mâle se distingue de la poule par une stature un peu plus forte et par des différences d’attitude : il a tendance à guetter plus souvent et lance fréquemment, tête dressée, quelques strophes depuis un promontoire rocheux tandis que la femelle s’alimente dans les environs.

Comportement et reproduction :

La bartavelle affectionne les reliefs accidentés aux sols secs ou rocailleux couverts d’une végétation herbacée basse. Elle peut vivre aussi bien dans les garrigues que dans les alpages de haute montagne.

Pendant la nidification, la perdrix bartavelle occupe essentiellement l’étage subalpin ainsi que l’étage montagnard s’il n’est pas forestier. Ses milieux préférés sont les pelouses parsemées de rochers et d’arbrisseaux nains situées sur des versants bien exposés, à pente moyenne ou forte.

Elle fréquente aussi les formations boisées claires, telle que celles à mélèze Larix decidua, pin cembro Pinus cembra ou pin à crochets Pinus montana. Un micro-relief accusé, lui offrant une bonne protection au sol, est une composante essentielle de son habitat de reproduction.

Le nid est construit à même le sol et bien caché sous le couvert de buissons, de plantes herbacées ou de rochers.

De fin août à novembre, les bartavelles ont tendance à monter vers le haut des versants pour tirer profit de la repousse végétale et du développement des orthoptères (principale source de nourriture à l’automne). Elles fréquentent alors des pelouses entrecoupées de zones rocheuses, à l’adret comme à l’ubac, et les crêtes sommitales jusqu’à 2800 m.

En hiver, elles recherchent les sites où la neige fond rapidement. Le suivi de quelques oiseaux par radiopistage dans les Alpes françaises et autrichiennes a montré une grande variété de stratégies. Certains hivernent à haute altitude (jusqu’à 3000 m), se nourrissant au voisinage des sommets déneigés par le vent et s’abritant dans des excavations de parois rocheuses.

D’autres se déplacent jusqu’à 9-10 km de leur lieu de reproduction vers des altitudes plus basses (700-1400 m) : ils fréquentent les talus de terrasses, les pentes escarpées couvertes de landes et pelouses, les lisières de prairies de fauche et de pâturages. Lors de tempêtes de neige, ils se réfugient parfois sous le couvert d’épicéa ou dans des granges à foin et s’aventurent même au voisinage des habitations. Ils peuvent ne stationner que quelques jours sur ces stations refuges, regagnant leurs quartiers d’estive au premier redoux, mais quelques oiseaux y demeurent durant tout l’hiver. L

’importance et la durée de l’enneigement ainsi que les caractéristiques locales du relief conditionnent largement la qualité des conditions d’hivernage des bartavelles.

C’est à son chant que l’on repère le plus facilement la bartavelle : émis surtout à l’aube et à la tombée de la nuit, il est assez sonore, bien rythmé et un peu grinçant.

On l’entend fréquemment d’avril à fin juin, occasionnellement en été et en automne, rarement en hiver. Chant de parade au printemps, il sert aussi au mâle à avertir les coqs voisins de sa présence et à chasser l’intrus. A toutes saisons, il est un appel de ralliement lancé par les oiseaux des deux sexes.

Les fientes, de forme cylindrique, ont une extrémité renflée blanche constituée d’urates et l’autre extrémité amincie.

Elles mesurent 15-40 mm de long sur 5-7 mm de large, sauf chez la poule couveuse qui produit des crottes au diamètre beaucoup plus gros que celui des crottes habituelles (environ 25 mm).

Leur couleur varie suivant la nature des aliments consommés : le plus souvent verdâtre lorsque l’ingestion de nourriture verte prédomine, elle peut être beige clair (inflorescences de carex), rosée (criquets), violacée (myrtilles), brun marron (graines).

La bartavelle manifeste aussi sa présence par des cuvettes ovales de terre grattée, les places de pouillage, qu’elle creuse pour prendre un bain de poussière. On y trouve parfois des plumes des flancs, marquées de deux bandes noires, qui signalent à coup sûr la présence de perdrix bartavelles ou éventuellement de rochassières dans la zone d’hybridation naturelle.

Les empreintes de la bartavelle sur la neige sont très caractéristiques : leurs contours sont nets et la trace du doigt médian de 45 à 57 mm de longueur dépasse largement celle des doigts latéraux. La voie suit un tracé rectiligne ou des courbes.

Au printemps, elle vit en couple et la femelle pond 8 à 14 œufs qui éclosent de fin juin à début août.

Aux autres saisons elle peut vivre seule ou au sein de compagnies qui regroupent de 2 à 12 individus.

Alimentation :

Son régime est constitué essentiellement de végétaux (feuilles, pousses, bourgeons, graines, baies) ou d’invertébrés consommés principalement par les poussins et les poules pendant la période de reproduction (insectes, araignées, mille-pattes, cloportes et mollusques).

De fin août à novembre, les bartavelles ont tendance à monter vers le haut des versants pour tirer profit de la repousse végétale et du développement des orthoptères (principale source de nourriture à l’automne).

Perdrix grise de montagne

La perdrix grise de montagne (ou des Pyrénées) est un galliforme comme la poule domestique. Sa famille, celle des phasianidés, comprend les perdrix, les cailles et les faisans. Parmi les perdrix grises de montagne, seule la sous-espèce pyrénéenne Perdix perdix hispaniensis a fait l’objet d’une description détaillée.

Depuis le début du siècle, la perdrix grise de montagne a très fortement régressé dans le Massif central et les Alpes jusqu’à disparaître de nombreux massifs.

Dans les Pyrénées, sa raréfaction n’est sensible que dans les zones marginales de son aire de répartition. L’arrêt des lâchers de perdrix grises d’élevage devrait permettre de préserver la spécificité de ces perdrix grises de montagne dont le sort dépendra à la fois du maintien des milieux qui lui sont favorables et de l’application d’une gestion cynégétique adaptée.

Caractéristique :

Elle se différencie de la perdrix grise de plaine par son poids plus faible et par son plumage généralement plus sombre.

Comme en plaine, le coq de perdrix grise des Pyrénées possède une tache brune sur le ventre en forme de fer à cheval, mais celui-ci peut être de forme incomplète ce qui n’est jamais le cas en plaine.

Comportement et reproduction :

La perdrix grise de montagne se plaît dans les landes et les pelouses d’altitude. Moins bien adaptée aux rigueurs de l’hiver que les tétraonidés, elle recherche les versants pentus et bien exposés qui déneigent rapidement, ainsi que parfois les rochers et les crêtes balayées par le vent.

Espèce sédentaire, certains de ses déplacements peuvent néanmoins la conduire à fréquenter aussi bien le domaine du lagopède alpin, que les zones cultivées de moyenne altitude occupées par la perdrix rouge.

Les effectifs les plus importants se trouvent dans les Pyrénées, de façon presque continue d’un bout à l’autre de la chaîne, entre 1 300 et 2 500 m d’altitude. Autrefois largement répandue sur le Massif central et les Alpes du Sud, elle ne subsiste plus aujourd’hui à l’état naturel que sur le Mont Lozère dans le Parc National de Cévennes. Ailleurs, il devient de plus en plus difficile de faire la part entre les lâchers de perdrix grises d’élevage, et les reliquats de populations naturelles.

C’est généralement vers la fin du mois d’avril ou en mai que les Perdrix grises se cantonnent sur leurs sites de nidification. Les femelles couvent durant le mois de juin et les éclosions ont surtout lieu au début du mois de juillet. Les poussins sont nidifuges et suivent la femelle ensuite durant plus de deux mois.

Des 13 à 18 œufs pondus, ce sont généralement 1,4 à 4,7 jeunes/adulte qui sont observés lors des comptages du mois d’août (Novoa, op. cit).

Alimentation :

Son alimentation est essentiellement constituée de feuilles de graminées et de légumineuses, de graines, d’insectes et de baies, comme la myrtille.

La perdrix grise de montagne n’hésite pas à gratter la neige et même à creuser des tunnels pour atteindre sa nourriture.

Lièvre variable

L’espèce se serait différenciée au cours de la dernière glaciation quaternaire, le climat rigoureux qui régnait alors sur l’Europe, avait alors obligé la faune à des adaptations importantes. La stratégie de camouflage du lièvre variable en a fait une espèce à part entière.

Cette glaciation a duré 100 000 ans pour s’achever environ 15 000 ans avant notre ère, ce qui a poussé le lièvre variable à se séparer en deux groupes. Le premier groupe a migré toujours plus au nord vers la Scandinavie, l’autre groupe s’est laissé piégé dans la zone montagneuse des Alpes au centre de l’Europe.

Absent naturellement des Pyrénées sa présence (faible) actuelle est due à une introduction artificielle en 1978.

Caractéristique :

Le lièvre variable, aussi appelé « Monsieur Blanchot » ou « Blanchon », est un spécialiste du camouflage. Il a un corps plus ramassé que son congénère, le lièvre européen, afin de limiter les pertes calorifiques en zone montagneuse, des oreilles plus courtes et des pattes postérieures plus larges pour faire office de raquettes dans la neige poudreuse. Il est un infatigable coureur qui fréquente tous les milieux alpins, à toutes saisons, à la recherche de sa pitance.

Fin octobre à début novembre, la livrée du lièvre variable, grise durant la saison chaude, blanchit à partir des extrémités. Cela lui permet de mieux se fondre dans le décor et d’échapper à ses nombreux prédateurs, ne laissant derrière lui que des petites crottes, rondes, lisses et vernissées.

Son pelage d’hiver, suite à sa mue, devient blanc, avec un poil plus long et plus riche en duvet, formant une bourre épaisse et donc plus chaude. Un autre avantage de sa livrée de couleur blanche est de limiter le rayonnement de chaleur de l’animal.

Sa forme plus ramassée et ses oreilles plus courtes lui assurent un rapport surface-poids plus faible limitant aussi les pertes calorifiques.

En mai, il abandonne sa livrée hivernale, se couvrant de poils gris du dos à la tête. C’est aussi pour le lièvre variable une époque de dangers car dans les prairies se couvrant de pousses tendres, il lui arrive d’oublier toute précaution.

Selon les travaux de recherche, ce phénomène de mue est lié à la température ambiante, à la durée du jour et à l’état de l’enneigement, le changement étant déclenché par des hormones.

Comportement et reproduction :

À la différence des autres lièvres, le blanchon a un estomac à toute épreuve, et peu de choses le rebutent, il peut par exemple digérer des écorces d’arbres et sait se purger en avalant des graviers et de la terre.

Il fréquente tous les milieux alpins — bois de pins, aulnaies, crêtes, éboulis, pelouses, entre 1 500 et 3 000 mètres — trouvant dans chacun une pitance à son goût. Il est aussi capable de parcourir rapidement de grandes distances et des dénivelés importants — jusqu’à plus de 1 000 mètres de dénivelé.

En période normale, le lièvre variable est plutôt très discret, jouant plutôt la furtivité. S’il se sent en danger d’être découvert, il va jaillir comme l’éclair avant de disparaître vite au loin.

Bien adapté au froid et aux milieux inhospitaliers, seuls le vent et les tempêtes de neige le contraignent à l’immobilité, et, malgré les dures conditions hivernales, il se reproduit dès le mois de février.

La saison des amours est appelée « bouquinage » ; abandonnant leur grande prudence habituelle, les lièvres se lancent dans des courses effrénées, puis se figent brusquement dans une immobilité de statue avant de repartir aussi subitement, après un instant d’observation des alentours.

La femelle, la hase, peut avoir jusqu’à quatre portées par an de trois ou quatre petits qui viennent au monde couverts de poils, les yeux ouverts et immédiatement autonomes avec la même alimentation que celle des adultes. En moins de deux mois, ils dépassent le kilo.

La reproduction du lièvre variable est importante et il peut à l’occasion se reproduire avec le lièvre d’Europe, cependant les hybrides se révèlent extrêmement vulnérables, ne bénéficiant pas de toutes les adaptations de leur parents à leurs milieux respectifs.

L’espérance de vie des blanchons ne dépasse pas trois ans et la moitié des jeunes ne passent pas l’année. Leurs prédateurs sont les belettes, les fouines, les hermines, les martres et tous les aigles et autres rapaces.

En hiver, ils sont les seuls à courir les territoires enneigés et au final, leur population ne progresse que lentement. La cohabitation avec l’homme se passe assez bien et le blanchon n’hésite pas à chercher des abris dans les chalets d’alpages ou dans les gares de remontées mécaniques.

Le lièvre variable est caecotrophe, c’est-à-dire qu’il produit deux types d’excréments et qu’il mange l’un d’entre-eux.

Alimentation :

Son alimentation hivernale se compose d’écorces, de bourgeons ou de rameaux d’arbustes et d’arbrisseaux.

L’été, il se nourrit surtout de plantes herbacées, en particulier de graminées et de légumineuses.

Tétras lyre

Caractéristique :

Le tétras-lyre est un Galliforme de taille moyenne, au dimorphisme sexuel important. Longueur du corps : coq 50-53 cm, poule 40-41 cm.

Poids : coq 1,1-1,4 kg, poule 0,8-0,95 kg.

Plumage du coq noirâtre à reflets bleus métallique, sous-caudales blanches, bande alaire blanche, queue en lyre, caroncules rouges très développées au printemps. Plumage de la poule brun-gris barré de roux et de noir, queue légèrement échancrée.

La distinction entre jeunes mâles et jeunes femelles est possible à la fin de l’été, après l’apparition des premières plumes noires sur le dos et sur le cou des coqs .

A la différence des perdrix, les tarses emplumés et doigts sont munis en hiver de franges cornées qui favorisent les déplacements sur la neige.

Comportement et reproduction :

Le tétras-lyre est actif principalement en début et en fin de journée. La durée de ces deux phases d’activité est maximale au printemps quand les oiseaux, surtout les coqs, doivent consacrer du temps à la fois pour s’alimenter et pour parader.

En pleine saison de reproduction, les mâles commencent à chanter une demi-heure avant le lever du jour et peuvent demeurer pendant 4 à 5 heures sur l’arène. En hiver, l’activité des oiseaux est très réduite. Ils ne s’alimentent qu’une heure environ, le matin et le soir, passant la nuit et la plus grande partie de la journée sous la neige, pour limiter les déperditions de chaleur.

Certains individus sont sédentaires, occupant un espace vital annuel de 50 à 400 hectares. D’autres oiseaux effectuent une migration saisonnière, se déplaçant en automne et au printemps de 1 à 15 km entre leur zone de reproduction et leur zone d’hivernage.

Dans les Ardennes, les derniers oiseaux sont observés dans des tourbières, des landes marécageuses et des boisements clairs, entre 400 et 600 mètres d’altitude.Dans les Alpes, le tétras-lyre occupe l’étage subalpin, entre 1400 et 2300 mètres. Il fréquente des milieux de transition semi-ouverts où s’imbriquent en mosaïque pelouses, landes, fourrés et boisements clairs.

Dans les Préalpes du Sud (Baronnies, Préalpes de Castellane, de Grasse…), le tétras-lyre est présent en versant nord, dès 700 à 800 mètres d’altitude. Il peut occuper des milieux « atypiques » variés : hêtraies sapinières, hêtraies à if, chênaies pubescentes…

Ses exigences vis-à-vis de l’habitat sont particulièrement marquées en hiver et, pendant la période d’élevage des jeunes. Les nichées recherchent des faciès de végétation qui présentent un bon couvert au sol (de 25 à 50 cm de haut), riches en insectes : pelouses à laîche toujours verte, prairies à dactyle et à fétuque rouge, prairies à géranium et à fenouil des Alpes, landes à éricacées entrecoupées de touffes de graminées et de bouquets d’aulnes, pessières claires ou mélézins à sous-bois de graminées et/ou de géranium et/ou de myrtilles.

En hiver, le tétras-lyre limite au maximum ses déplacements, en sélectionnant des milieux qui satisfont à la fois ses exigences de protection et ses besoins alimentaires : boisements clairs de mélèzes, de bouleaux, de sorbiers des oiseleurs ou de diverses essences de pins (pin à crochets de préférence), le plus souvent exposés au nord (neige poudreuse).

Espèce polygame, l’âge de maturité sexuelle des coqs est de 2 à 3 ans. Par contre, les poules se reproduisent dès l’âge d’un an. En moyenne : la ponte comporte 7,2 œufs, à la fin du mois d’août environ 40 % des poules mènent une nichée de 3,4 jeunes ; soit un indice de reproduction de 1,4 jeunes élevés par poule.

L’espérance de vie peut atteindre 10 ans. Le taux de survie annuel est de 60 à 68 % pour les adultes. Le taux de survie des jeunes entre la mi-août et le mois de mai est de l’ordre de 65 %.

Alimentation :

L’adulte se nourrit essentiellement de végétaux, mais recherche parfois des petits invertébrés.

En hiver, si les strates arbustives et herbacées sont recouvertes par la neige, l’oiseau peut subsister avec un régime alimentaire composé de rameaux de mélèze (Larix decidua) ou d’aiguilles et bourgeons de conifères (pin à crochets Pinus montana, arolle P. cembra, pin sylvestre P. sylvestris, sapin Abies alba).

Il peut assimiler ces aliments ligneux grâce à la transformation de la cellulose par la faune bactérienne dans ses caeca.

En hiver il s’alimente également de bourgeons de rhododendron (Rhododenron ferrugineum), de rameaux de genévrier nain (Juniperus communis ssp. nana) et de myrtille (Vaccinium myrtillus) tant qu’ils sont accessibles.

Au printemps il ajoute à ce régime alimentaire des fleurs et des jeunes aiguilles de mélèze, des pousses et des fleurs de plantes herbacées et quelques fourmis rousses.

En été il préfère les fleurs de composées et de trèfles, les akènes de renoncule (Ranunculus montanus) ou autres fruits secs et les baies, en particulier de myrtille.

En automne, baies et fruits secs sont recherchés.

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