L’échinococcose alvéolaire, connaissez-vous vraiment cette maladie ?

Depuis plusieurs années on entend de plus en plus parler de cette maladie véhiculée par le renard, mais savez-vous qui est-elle vraiment ?

L’échinococcose est effectivement véhiculée par le renard, mais a besoin de plusieurs hôtes pour se développer, et ce n‘est pas non plus son urine qui est en cause, explications. Le renard porte en lui un ténia du nom d’échinoccocus multilocuralis qui va émettre des œufs dans l’intestin du goupil. Ses œufs vont se retrouver dans les excréments du renard (ce n’est donc pas l’urine qui est en cause comme certains le croient) et donc se répendre sur les végétaux présents au sol.
Mulots et autres campagnols, qui vont s’alimenter de végétaux contaminés par les œufs vont quant à eux développer des larves, au niveau de leurs foies. En mangeant ces petits rongeurs, le renard développe au final le ténia adulte, contracte la maladie, et le cycle continu ainsi.

L’échinococcose chez l’homme

L’échinococcose est un zoonose et est donc parfaitement transmissible à l’homme. On estime qu’un 1 homme sur 10 en contact avec les œufs va développer la maladie, le reste du temps l’homme y résiste.

Vous l’aurez compris, pour attraper l’échinococcose alvéolaire, il ne suffit pas seulement de toucher un renard, mais le simple fait de consommer un végétal en contact avec les œufs peut suffire. D’où l’intérêt de bien laver tout ce que l’on trouvera à manger dans la nature, surtout au niveau du sol, mais aussi de bien se laver les mains régulièrement. Même si le risque est faible, votre chien de chasse qui aurait léché (il peut aussi contracter l’échinococcose) des œufs, et qui vous lèche ensuite, peut suffire.

Si on prend le temps de parler de cette maladie, c’est qu’elle est tout simplement mortelle pour l’homme. Elle s’attaque au foie, telle une hépatite, et aucun traitement ne peut tuer le parasite (seulement le ralentir). Seule une opération au niveau du foie et notamment une greffe peut aider un patient à en guérir. Actuellement en France environ 600 personnes sont soignées pour la maladie, on estime par ailleurs qu’ 1/3 des renards serait porteur.

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