Un homme condamné à 2 ans de prison après l’incendie d’une palombière en Dordogne

Le tribunal de Périgueux a rendu son verdict concernant une affaire qui s’est déroulée en début de semaine et pour laquelle la justice se devait de frapper fort. Un homme d’une trentaine d’années a été interpellé pour avoir mis le feu à une palombière près de Périgueux. La palombière a été entièrement détruite et des appelants sont restés piégés dans les flammes malgré l’intervention des pompiers.

L’incendiaire découvert par les pompiers.

En ce début de semaine, les pompiers sont appelés pour un incendie en cours sur une palombière située sur la commune de Cubjac-Auvézère-Val-d’Ans, non loin de Périgueux.

Malgré leurs efforts, ils ne parviennent pas à sauver la palombière qui sera entièrement détruite par les flammes. Les dégâts ne sont pas que matériels car 80 pigeons se trouvaient dans la palombière et seulement 5 ont pu être extraits par les soldats du feu.

Lors de leur intervention, les pompiers découvrent un homme caché dans les fougères qui observe la scène et regarde brûler la palombière. L’homme a été interpellé par les forces de l’ordre et sera alors jugé en comparution immédiate ce mercredi 10 avril.

Un acte commis sans raison apparente.

A la barre, l’accusé n’a pas vraiment d’explications à son geste. Il ne revendique pas son acte comme un geste militant et ne connaît pas la famille propriétaire de la palombière.

Il explique qu’en sortant de sa formation d’aide soignant, il s’est retrouvé un peu perdu, dans le bois, après avoir ingurgité plusieurs bières. Les autorités remarqueront qu’il ne possède d’ailleurs ni permis ni assurance et qu’il utilisait la voiture de sa compagne.

Le trentenaire est dépeint comme un homme sans histoires, ancien militaire et père d’une petite fille. En dehors de l’alcool, l’accusé n’a aucune explication à son geste. Il a vu une branche dépasser de la palombière sur plusieurs mètres de haut et a simplement pris son briquet pour y mettre le feu.

Du côté de la partie civile, la propriétaire de la palombière est hors d’elle. La palombière avait été bâtie des mains de son défunt mari qui était un grand passionné de la chasse aux pigeons. Cette destruction et la perte des pigeons sont des évènements durs à encaisser et insoutenables pour elle.

La justice non plus ne plaisante pas avec ce genre de cas. A l’approche de la saison estivale et alors que plusieurs départements Français portent encore les stigmates des incendies passés, la procureure a requis une peine exemplaire.

L’incendiaire a finalement été condamné à 2 ans de prisons dont neuf mois fermes et une obligation de soins pour ses problèmes d’alcool. Il devra également indemniser la famille victime de l’incendie.