Dans l’Eure, la chasse du lièvre fermera le 12 novembre à cause d’un virus

Depuis quelques temps, la situation du lièvre inquiète dans plusieurs départements Français. Jusqu’ici, l’inquiétude était surtout présente dans les départements du nord de la France mais dans l’Eure aussi, les chasseurs sont désormais au chevet du lièvre et ont décidé d’avancer la date de fermeture pour la chasse de ce gibier.

L’EBHS responsable de la situation du lièvre.

C’est une maladie qui serait responsable de la baisse soudaine du nombre de lièvres rencontrés sur les territoires depuis le début de la saison de chasse. L’EBHS (European Brown Hare Syndrome) est une hépatite virale aussi appelée « virus hémorragique du lièvre » qui touche les capucins un peu partout en France.

Les symptômes de cette maladie sont une mort subite du lièvre avec saignement de nez, anorexie, troubles du système nerveux et une apathie de l’individu touché.

Des tests ont été effectués par des laboratoires sur différents lièvres retrouvés morts et les résultats sont sans appels, l’EBHS est en grande partie responsable de la baisse rapide des populations de lièvres sur différents territoires.

La diffusion de la maladie est assez disparate et certaines zones sont plus touchées que d’autres ce qui rend difficile la détection du virus qui sévit un peu partout en France.

Les départements concernés ont déjà pris des mesures pour la protection du lièvre comme dans l’Eure ou il a été décidé d’avancer la date de fermeture de la chasse du lièvre au 12 novembre alors que ce dernier pouvait à l’origine être chassé jusqu’au 3 décembre.

Une fermeture anticipée pourrait se généraliser.

Dans le Nord, dans l’Oise et dans la Somme, l’inquiétude au sujet du lièvre est également connue depuis quelques temps. Des tests y ont également été effectués comme dans le département du Nord ou 26 individus ont été envoyés en laboratoire pour tenter d’obtenir des réponses.

Sur les 26 lièvres, 15 d’entre eux ont été testés positifs à l’EBHS et confirment donc les soupçons des chasseurs.

L’épidémie aurait déjà touché les territoires des Hauts-de-France, de la Normandie mais aussi du Bassin parisien.

Bien que sur ces territoires, la chasse du lièvre ne soit pas encore fermée, le mot d’ordre des Fédérations est la prudence. Ces dernières incitent les chasseurs à ne pas attendre une éventuelle fermeture anticipée et de limiter un maximum les prélèvements dans les zones touchées afin de ne pas entamer le cheptel de reproducteurs.

Si pour le moment, cet appel à limiter les prélèvements reste informel, il n’est pas impossible que la fermeture de la chasse du lièvre par anticipation soit décidée un peu partout en métropole afin de préserver l’espèce qui souffre de cette maladie aux effets fulgurants.