Dans le massif du Vercors, un clivage est né entre les parapentistes et les écologistes de la LPO. Ces derniers considèrent que les amateurs de vol libre dérangent les rapaces qui nichent sur les hauteurs de l’Isère, à tel point qu’une plainte a été déposée à leur encontre.
Un nid d’aigles royaux déclencheur des hostilités.
Il y a bien des années, quand les verts radicaux ont commencé à déclarer la guerre à la chasse, la majorité les pêcheurs nous regardaient en riant estimant qu’ils ne craignaient rien lorsque nous avions appelé à la méfiance.
Aujourd’hui, les attaques sur la pêche sont devenues monnaie courante et de nombreuses autres disciplines sont désormais dans le viseur des écologistes. La dernière en date concerne les passionnés de parapente, attaqués par les animalistes de la LPO à cause d’un nid d’aigles royaux.
En mai dernier, un aiglon devait naître sur Le Moucherotte dans un nid surveillé par la LPO qui accuse les passionnés de vol libre d’avoir causé l’abandon du nid.
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Selon eux, des dizaines et des dizaines de parapentes ont survolé le nid de près (70 le jour prévu de l’éclosion selon la LPO, ndlr), ce qui a causé la perte de la couvée. La LPO a annoncé avoir déposé plainte.
Objectif : placer toute la zone sous cloche.
Comme pour la chasse, la pêche ou l’équitation, le but des écologistes est d’interdire strictement toute activité qu’ils jugent dérangeante pour la faune ou la flore.
Un projet d’arrêté vise « juste » actuellement à créer une zone interdite aux humains sur plusieurs zones comme l’a indiqué le représentant de la LPO d’Isère auprès de France 3 Régions :
« En fait, il s’agit juste d’instaurer sur 400 hectares du Vercors, quatre bulles de quiétude qui garantiront la reproduction des aigles royaux et faucons pèlerins, et des autres rapaces présents sur ce territoire »
Ces « bulles de quiétude » ne concerne évidemment pas que le parapente mais d’autres activités comme le ski alpin, l’escalades et bien d’autres.
De son côté le président du Comité départemental de vol libre a pu réagir et arrive aux mêmes conclusions que celles que le monde de la chasse exprime depuis des décennies :
« Soixante-dix parapentes en un seul jour à cet endroit-là… Moi, personnellement, je n’ai jamais vu ça, rétorque, très remonté, le représentant des parapentistes. On est face à des gens qui veulent tout interdire en montagne. Les parapentistes qui volent sur les sommets du Vercors sont des pratiquants souvent forts techniquement et qui respectent les règles. Lorsqu’un nid est signalé, ils passent au-dessus ou en dessous mais ne s’approchent pas. On les accuse juste de façon dogmatique ».